XXXII

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Le 14 Janvier 2013,
Ville de Bordeaux.
Hôpital Saint-André

[...]

Yolaine,

*
* *

L'odeur des médicaments, du gel désinfectant ainsi que le bruit des brancards roulant au sol s'emparèrent de tout mes sens. Après avoir roulé plus de une heure, je le savais, nous étions dans un hôpital. Ibrahim, ne parlait pas, cependant son attitude voulait tout dire. Je pouvais sentir son coeur bouillir et battre à toute vitesse. L'émotion, la frayeur mélangé à la tristesse et la rage s'emparèrent de son esprit. Le doute planait au dessus de sa tête, c'était là une certitude.

Alors que ce dernier me faisait marcher sans trop comprendre, dans mon coeur, je n'avais qu'une seule demande : que l'Eternel agisse aujourd'hui, pas demain, mais aujourd'hui dans la vie de quelqu'un. Que cette personne puisse vivre les miracles et les prodiges de l'Eternel. Mes yeux étaient privées de la vue.
Cependant, dans l'esprit, je voyais déjà une un miracle s'opérer. J'en étais convaincue, un miracle allait s'opérer, la toute puissance de notre Dieu allait se démontrer.

Ibrahim ― Allons-y.

Ibrahim me fit marcher,
Plus j'avançais plus je sentais tout mes membres être envahit d'un feu. Ce feu ne pouvait pas se contenir, il se mouvait en moi. Subitement de ma bouche, sortit ses paroles:

― Je suis là, je suis là ! Je suis là !

Je sentais Ibrahim confus,
Ne comprenant pas ce qui m'arrivait, il me questionnait. Aucun mot audible et compréhensible ne sortait de ma bouche, seulement des mots que seul mon Créateur comprends. Je parlais en langue. Ce dernier me fit entrer dans une chambre, et me fit immédiatement asseoir cherchant à comprendre ce qui m'arrivait. Ma bouche ne cessait d'être en activité, ma bouche ne cessait de multiplier les paroles de feu. Plus je parlais en langue, plus je voyais des choses dans mon esprit. Je voyais une jeune femme, alitée, ayant des traits similaires à Ibrahim. Cette dernière avait au niveau du bas ventre une semence noir, et des chaînes au autour de sa gorge. Cette semence se dissipait et s'installait dans son corps petit à petit.

― Je viens ordonner la guérison en ces lieux, maintenant.

Je me tint alors debout, et commençait à sillonner la chambre d'hôpital en priant et en parlant des langues de feu. Les chaînes, ainsi que la semence furent tenaces. Ils ne bougeaient pas, et ne cessaient de se mouvoir dans le corps de cette jeune fille. Je levais ma main droite et l'étendait vers elle,

― Je ne viens nullement négocier avec vous, je viens vous ordonner de sortir. Cela fait bien trop longtemps que vous siéger dans la vie de cette jeune femme.

J'entendais des grognements ainsi que des chaînes se frotter les unes aux autres.

― Vous la lâchez maintenant. Au son de ma voix, vous la libérez maintenant ! Pas demain, aujourd'hui même !

Les grognements se firent entendre de plus en plus fort. Je voyais les chaînes relâcher leur emprise autour de la gorge de cette femme.

― Je viens invoquer le feu dévorant, que le feu puisse consumer tout ce qui n'est pas de toi Seigneur.

A la suite de ces phrases, j'entendais la sonde de la chambre prendre une allure plus rapide que la normale. Je souriais en chantonnant,

« The choice. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant