• CHAPITRE 17 •

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Le réveil de Jake est en train de sonner sans s'arrêter. En fait, Jake ne bouge pas. Sa sonnerie stridente n'a pas l'air de beaucoup le déranger alors que moi, je suis prête à prendre son téléphone et le balancer par la fenêtre.

Non mais sérieusement, sur les téléphones, on peut mettre n'importe quelle musique comme sonnerie de réveil et lui, il met la plus insupportable de toutes.

Je pose ma main sur son bras et le secoue:

- Putain Jake éteins ton réveil là.

- Hmm. (Il râle)

Il est toujours de dos à moi et ne bouge pas pour autant.

- Mais Jake éteins-le s'il te plaît.

- Bah fais-le toi. (Il râle toujours sans articuler)

- Il est où ton téléphone ?

Il ne me répond pas et me laisse chercher comme une imbécile.

Je regarde sur sa table de nuit, rien. Je soulève la couette, rien. Je soulève son oreiller et je le trouve enfin. Je finis par éteindre sa foutue alarme et je me lève.

- Lève-toi sinon on va être en retard.

- Mais nan l'intello, tu n'auras pas de billet de retard, ne t'inquiètes pas, je mets toujours plusieurs réveils pour me réveiller tranquillement.

Tranquillement ? C'est de cette sonnerie insupportable qui se joue plusieurs fois qu'il appelle se "réveiller tranquillement" ? Je n'ai jamais vu une personne aussi bizarre que lui.

- Ok bah je descends parce que je n'ai pas trop envie d'entendre cette sonnerie une deuxième fois.

- D'accord, prépare le petit-déjeuner alors et si tu veux, apporte-le moi sur un plateau.

- Euh pardon ?

- Tu as bien entendu non ? (Il me provoque)

Il se retourne et se met sur le dos. Il me regarde enfin et s'étire.

- Tu as cru que j'étais ta servante ou quoi ?

- Je ne sais pas, mais si t'avais la tenue je pense que ce ne serait pas le petit-déjeuner que j'aurais manger mais toi.

- Mais t'es sérieux là ? Espèce de gros pervers.

- Bah quoi ? Tu n'as pas de fantasmes toi ?

- Non. Ça en devient gênant là.

- J'aime bien quand t'es gênée, t'es mignonne.

Je lui fais un léger sourire hypocrite avant de sortir de sa chambre. Je n'aurais jamais cru voir Jake me parler de cette manière un jour.

Même si au fond de moi, je me disais le contraire, c'était évident que Jake était un minimum intéressé par moi. Il n'agirait pas comme ça si cela lui était égal.

Je rejoins la cuisine et fouille un peu dans tous les placards avant de trouver une boîte de céréales. Je prends une brique de lait dans le réfrigérateur et je me sers un bol. Ne sachant pas ce que Jake veut prendre, je ne lui prépare rien.

Vengeance d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant