Une amitié de loup. ♂️

Chapitre 2.

"Je n'ai même pas pensé à lui dire que son élevage pouvait nous causer des problèmes, se lamenta le père d'Obito alors que sa femme lui remplissait son assiette avec des pâtes.

-Allons mon vieux, tu as vu à quel point c'est un amour, alors oublie ce qui est arrivé et profite de ta dernière journée de congé", répliqua la jeune brune.

De là où il était, allongé sur le sol juste devant la cuisine, le loup les regardait calmement. Il n'avait jamais vu d'autres repas de famille que chez les Sarutobi et il devait avouer que c'était plutôt drôle. Obito, lui, était aux anges. Il avait toujours voulu avoir un chien comme compagnon pour se promener, se confier et passer de bons moments mais ses parents avaient toujours refusé parce qu'ils disaient que c'était trop de travail et qu'avec le temps qu'il passait à l'école et dans le car, et ses parents à leur travail respectif, la pauvre bête n'aurait pas vraiment l'occasion de sortir ou de voir du monde pendant la journée. Vu sous cet angle, Obito ne pouvait qu'être d'accord même si c'était douloureux.

Avec quelques morceaux de viande laissés de côté pour lui et les restes des assiettes, Obito remplit un bol qu'il posa à côté de celui plein d'eau pour que le loup puisse se régaler à son tour avant qu'il ne l'entraîne avec lui à l'extérieur. Le brun faisait confiance au loup et à Hiruzen mais pour plus de sécurité ils restèrent à l'intérieur du jardin. Ce n'était pas pour autant qu'ils ne s'amusaient pas, l'endroit était vraiment spacieux et quelques arbres seulement ruinaient l'harmonie lisse du jardin plat.

La bête avait d'abord été sceptique, elle restait près de la maison et ne bougeait pas alors qu'Obito courait pour faire le moins de traces de pas possible pour rejoindre le fond du jardin. Sans qu'il ne le voit, il fit plusieurs boules qu'il lui lança rapidement, la première touchant le museau et les autres suivant autour, laissant l'animal surpris et les yeux écarquillés. Obito ne put s'empêcher de rire à gorge déployée devant ce regard et cette tête de chien mouillé avant qu'il ne tombe tout seul dans la neige. Il se calma le temps de comprendre ce qui lui était arrivé avant de recommencer vivement.

De son côté, le loup le regardait toujours bêtement, il ne s'était absolument pas attendu à recevoir une telle boule de neige dans la face même si l'autre imbécile semblait heureux. C'était purement une activité de gosse mais il ne pouvait pas se laisser ridiculiser comme ça, c'était un mâle dominant mince ! Comment pourrait-il continuer à se promener et voir les autres s'il se faisait avoir avec ça ?

Regardant le brun se rouler dans la neige en riant, totalement ouvert à n'importe quelle attaque, il s'approcha tel un prédateur, frôlant l'épais manteau blanc dans lequel il pouvait naturellement se camoufler, une patte devant l'autre, les yeux noirs fixés sur sa proie. Il ne lui fallut pas longtemps avant de pouvoir lui sauter dessus, Obito était trop occupé pour le voir s'avancer. Maintenant, il avait la tête enfoncée dans la neige alors que la bête savourait sa douce victoire et vengeance, les pattes avant fermement plantées sur le crâne de l'humain.

Et le jeu débuta vraiment, ils passèrent l'après-midi à se courir après et à se renverser l'un l'autre. C'était plutôt amusant et le loup devait avouer que le Uchiha était mignon quand il riait à gorge déployée. Il profitait vraiment du moment, comme un enfant, et ne se préoccupait pas de ceux qui l'entouraient et pouvaient le juger. On pouvait peut-être dire qu'il était simple d'esprit ?

Voyant que la lumière diminuait, Obito décida qu'il était temps de rentrer. Ils avaient passé tout l'après-midi à courir et étaient trempés. En plus, il devait être dix-sept heures trente, il était encore possible de goûter. Obito y tenait, il avait tellement faim maintenant !

Son père les attendait déjà dans l'entrée, sa mère avait déposé sur le sol un grand tapis qui leur servait en temps de neige, comme ça ils ne salissaient pas en entrant. Une serviette fut immédiatement jetée sur le loup épuisé.