Épilogue.

757 51 20
                                    

Le paysage qui défilait à travers la fenêtre du train blanchie de poussière hypnotisait Obito. Les champs ressemblaient à de gros gâteaux saupoudrés de sucre glace tandis que le ciel blanc laissait tomber d'énormes flocons de neige. 

S'il avait pris le train suivant, il ne serait sans doute jamais arrivé à destination. D'ici quelques heures à peine, si le temps ne se calmait pas, une couche d'une dizaine de centimètres recouvrirait tout. 

C'était une période de l'année qu'Obito appréciait. La neige était pure et promettait un futur renouveau. De plus, c'était la période des fêtes. Noël approchait à grands pas et il l'attendait avec impatience, comme un enfant qui attendait que le Père Noël lui rapporte le plus de cadeaux possible. 

Les voyageurs étaient calmes dans le wagon. Les enfants somnolaient ou étaient hypnotisés par des dessins animés sur les téléphones de leurs parents qui, eux, lisaient ou regardaient dehors. 

Il ne regrettait pas d'avoir pris le train qui partait si tôt de Konoha. Ses vacances avaient débuté la veille et se terminaient dans deux semaines. Il avait l'intention de profiter au maximum de ses jours de congé. 

Quand le train arriva enfin en gare, la matinée touchait seulement à sa fin. Il slaloma entre tous les voyageurs qui couraient pour rejoindre le quai et ceux qui essayaient de déchiffrer les panneaux d'affichage. Beaucoup d'autres se précipitaient pour un repas rapide dans les fast-food à proximité. Quant à lui, il cherchait juste la sortie.

La neige continuait de tomber dans les rues désertées. Les vacances scolaires commençaient à peine et personne ne voulait sortir de ce temps s'ils n'y étaient pas obligés. Obito les comprenait parfaitement, lui aussi voulait s'enrouler dans une couverture bien chaude avec une tasse de chocolat fumant dans les mains. Il ne serait pas non plus contre un bon bain.

Bien sûr, il y avait toujours les retardataires qui couraient dans les magasins pour terminer leurs achats de Noël.

"Bien, il m'a dit de le rejoindre dans un café. Cela ne devrait pas être bien compliqué à trouver," se dit-il en sortant un petit papier de sa poche où figurait le lieu de rendez-vous. 

Il était légèrement en avance par rapport à ce qu'il avait prévu mais il ne prendrait pas son temps pour autant. Le vent glacial lui agressait le visage et ses orteils picotaient déjà. Heureusement, il avait pensé à prendre ses gants. Il n'osait imaginer la douleur qu'il ressentirait s'il devait tirer sa valise avec des doigts frigorifiés. 

Il tapa l'adresse sur le GPS de son téléphone et essaya de mémoriser le trajet. Il n'avait aucune envie que la batterie prenne un coup de froid alors il éviterait au maximum de le sortir de sa poche. Dans une dizaine de minutes à peine, il serait au chaud.

Le calme qui régnait dans les rues était apaisant. Obito avait l'impression que tout le monde dormait encore. Les quelques maîtres qui promenaient leurs chiens n'avançaient pas beaucoup parce que les pauvres bêtes grelottaient sur place. Au moins, les gros chiens n'avaient pas ce problèmes avec leurs poils épais. Au contraire, ils s'amusaient comme des fous sur la neige.

Les voir sauter partout fit sourire le brun. Il imaginait parfaitement une certaine personne faire de même. 

Il croisa les agents d'entretien de la ville au prochain tournant. Ils salaient la route et déneigeaient les trottoirs comme ils pouvaient mais le bitume restait glissant par endroits. Obito n'avait pas peur de tomber donc il avançait d'un pas sûr et ne glissait presque pas. Il ne pouvait pas en dire autant de l'adolescent qui marchait comme un escargot en se tenant à tout ce qui lui passait sous la main. 

Enfin, au prochain virage, le jeune homme aperçut la devanture du café. C'était discret mais mignon et de voir les personnes débarrassées de leurs manteaux à l'intérieur promettait chauffage et boissons chaudes. Il accéléra le pas jusqu'à ce qu'il puisse ouvrir la porte. 

Une amitié de loup. ♂️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant