Knightmare

Chapitre 16

Bonjour !
Tout d'abord je vous souhaite une très bonne année à tous !
Ensuite, je m'excuse pour mon absence, j'ai eu des examens puis une période de découragement totale. Mais me revoilà !
Bonne lecture !
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Aidan avait accepté que sa brune dorme avec lui. Cependant , Aidan étant un vampire ne dormait jamais. Mais pour une fois, la nuit ne lui semblait pas durer trop longtemps. Pour une fois , il ne voyait pas le temps passer. Juliette était endormie depuis un moment maintenant , la tête sur le bras d'Aidan. Un des avantages à être un vampire était que son bras ne s'engourdissait pas. Et depuis qu’elle s’était endormie , il fixait son visage, détaillant chacun des détails de sa face.

C’était dans des moments comme ça que mourir ne le laissait plus aussi indifférent que cela. C’était dans ces moments là qu’ils se disait qu’il aimerait vivre plus de moments avec elle. C'était dans ces moments là qu’il se disait qu'il ne pouvait laisser ce petit bout de femme seule dans ce monde. C’était dans ces moments là alors qu'il finissait par regretter de lui avoir avoué ses sentiments.

Mais il finissait toujours par se dire qu’il avait bien fait. Qu’il l’avait toujours protégé, lui avait appaisé le coeur en lui révélant que son amour pour lui n’était pas à sens unique.

Ces cheveux bruns et brillants , ses yeux bruns et assez grands, son teint pâle , ses lèvres douces qu'il aimait embrasser, ses jolies mains qu’il aimait entrelacer avec les siennes. Son être entier. Il ne voulais pas laisser tout ça à quelqu'un d’autre. Mais il n’en avait pas le choix.

Soudainement , les yeux d’Aidan devinrent d’un rouge sanguin et fluorescent. Il avait soif. Il devait boire.
Directement , le sang de Juliette lui mit l’eau à la bouche et très vite il approcha sa tête du cou de la jeune femme. Lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques centimètres de la peau blanche de l'endormie , il se figea un moment avant de s’éloigner. Il enleva son bras de sous Juliette, la couvrit de sa couverture, et s’enfuit par la fenêtre avec ses capacités vampiriques. Il s’éloigna de leur bâtiment et se mit en route vers la forêt. Une fois y fut-il, il grimpa en quelques secondes à un arbre et s’assit sur l’une des branches. Sa respiration était saccadée et lourde. Le manque de sang le faisait haleter et le sentiment horrible d’avoir failli vider Juliette de son sang et la culpabilité rendaient son esprit brumeux. Il était adossé au tronc, assis sur l'une des branches les plus hautes de l’arbre sans feuille. Il se mit à contempler la lune croissante et étincelante. Peu à peu, la vue lui permit de se vider l’esprit et il se calma. Il resta là un moment. Et puis lorsque la soif se fit trop forte , il se remit en route, cette fois avec les idées un petit peu plus claires mais pas tout à fait à cause de la soif. Il devait boire du sang. Il devait aller tuer quelqu’un. Mais pas au village. Ni dans les alentours. Mais il devait rentrer rapidement. Parce que Juliette était seule.

Il parcourut des centaines de rues et une dizaine de villes en courant , ne sentant pas le moins du monde le froid que n’importe quel humain habillé comme lui - en tee shirt- ressentirait.

Il laissait ses jambes l’emporter , ses cheveux ébènes dansant au vent , ses mouvements étant toujours fluides et puissants. Et alors qu’il approchait d’un vieux cloché d’une ville ayant la réputation de ville fantôme à cause du faible nombre d’habitants, il sentit une odeur qui lui plût beaucoup. Il s’approcha et commença à entendre des sanglots. Une jeune femme pleurait , assise au sol et adossée contre l’église.

Aidan sut qu'il fallait qu'il la boive. Mais peu importe combien il avait soif, jamais il ne s’attaquerait à quelqu’un sans l'avoir mis en confiance avant.
Il remit ses cheveux en place et avança jusqu’à la jeune femme. Il avait arrêté de draguer ses proies féminines depuis que lui et Juliette étaient devenus quelques chose sans vraiment l’être. Certes ils n’étaient rien mais il se sentaient quand même coupable lorsqu’il draguait pour tuer. De toute manière , sur ce coup il n’avait pas le temps de flirter, il avait beaucoup trop soif pour ça.