31. C'est décidé...

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Après quelques jours à l'hôpital, j'ai pu retourner chez moi. Enfin, chez ma nouvelle famille d'accueil. Je dois encore garder mes deux plâtres pendant deux semaines, donc j'ai du changer de foyer. La nouvelle maison où je suis n'a pas d'escalier, puis les pièces sont plus grandes que chez les Ferrière. La bâtisse est plus moderne. Mes nouveaux parents sont assez sympa, il ont une fille de 6 ans avec qui je m'entends super bien. Elle est au petit soin pour moi cette petite Princesse. A part ça, Leia passe me voir régulièrement. Elle est toujours décidée à garder ce bébé, selon elle je m'investirais quand je le verrais. Le problème, c'est que je ne me souviens pas lui avoir dit que j'assisterai à l'accouchement ou que je viendrais la voir ensuite. La relation fusionnelle qu'elle entretenait avec son père s'estompe peu à peu, il lui en veut d'avoir était si irresponsable. Ça lui passera, Leia est son seul trésor.

Aujourd'hui, alors que je regardais la télévision tranquillement, j'ai entendu un bébé pleurer. Il n'y a pas de bébé ici. Je me suis retournée pour voir Leia avec une poussette. Je ne savais pas qu'elle jouait les baby-sitters maintenant. Elle est venue m'embrasser avant de prendre le bébé sur elle. Il était bizarre.

''C'est un faux. M'a-t-elle avoué en voyant ma tête. Mon père m'a obligé à m'en occuper pendant un mois. Si je m'en sors bien, il arrêtera de me saoûler avec l'avortement.''

Sans lui répondre, j'ai pris le poupon dans les bras. Il doit peser dans les trois kilos ! Il a la peau douce et les finitions sur son visage sont parfaites. Il a même des cheveux ! Bail a du payer ça une fortune. C'est un petit garçon s'appelant Théo, c'est gravé sur son dos. Il est sexué donc il peu faire pipi. Leia doit donc lui changer ses couches, le laver et le nourrir. Il n'y a pas de bouton pour l'arrêté, il fonctionne à batterie. Elle ne peut pas la retirer.

''Ça fait trois jours que je l'ai. Trois jours qu'il me casse les couilles ! Il pleure cinq fois par nuit au moins. Je dois le surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre et me promener en ville avec ça ! Heureusement que personne ne voit qu'il est faux. La honte.''

Je ne savais pas quoi lui répondre. Enfin, je ne voulais pas l'énerver. Son père a eu une très bonne idée, comme ça elle voit ce que c'est de s'occuper d'un nouveau-né. Ensuite, elle m'a appris qu'elle aurait souhaité que je le garde. Je me suis mis à rire, parce qu'il était hors de question que je joue les papa avec un bébé en plastique. Madame souhaitait se relaxer, elle était épuisée !

"Quand tu accoucheras, je ne serais pas là. Si tu veux te relaxer, demande à ton père de jouer les papis ! Ne compte pas sur moi. Tu connais mon avis, je te l'ai clairement expliqué.''

''Bien sûr que si tu seras là. Tu n'arriveras pas à me laisser, Han. J'en suis certaine ! Donc tu vas garder ce bout de plastique le temps que j'aille faire du shopping.''

''Ok, vas-y. J'appellerai ton père pour qu'il vienne chercher son petit-fils en lui disant que sa mère préfère s'acheter de nouveaux vêtements. Tu peux partir, je gère la situation !" terminais-je en souriant.

Elle m'a insulté avant de repartir, avec Théo et tout son matériel. Je n'aurais pas appellé son père, c'était juste pour lui faire peur. Je ne veux pas qu'elle se fasse encore plus engueuler. Je veux seulement qu'elle prenne conscience que c'est de la folie, on ne devient pas mère à 15 ans.

Les jours sont passés, je n'avais plus aucunes nouvelles de Leia. Un matin, j'ai décidé d'appeler chez elle. C'est son père qui m'a répondu, elle était entrain de jouer les mamans, encore. Selon lui, elle se débrouille bien, c'est juste qu'elle perd vite patience. C'est du Leia tout craché. Pendant qu'on parlait de la pluie et du beau temps, j'ai entendu hurler chez les Organa. J'ai compris que Leia venait de faire tomber son fils, donc son père l'a un peu engueuler. Sa réponse m'a faire rire.

''Père, c'est du plastique ! Il va pas se faire un hématome ou une bosse. J'irais plus doucement avec un vrai bébé.''

''Fais comme si s'en était un justement ! Lui a-t-il répondu fortement. Sinon je te jure que je vais me débrouiller pour te dégoter un vrai bambin !"

Après ça, il a passé le téléphone à sa fille. Elle m'a clairement avoué que ce poupon lui pourrissait la vie et qu'elle haïssait son père pour avoir eux une idée pareille. Je sais qu'elle ne le pensais pas, elle l'aime plus que tout au monde. Théo a recommençait à pleurer, donc d'après ce que j'ai compris elle l'a jeté sur le canapé. Elle a encore soupiré en se plaignant qu'elle était fatiguée. Elle n'arrive pas à gérer ses cours et ce bébé, ses notes commencent à chuter. Je l'ai laissé parler, elle commence à bien prendre en compte les effets négatifs d'une grossesse à son âge.

''Je ne pense pas que je pourrais intégrer une grande école avec un enfant. J'en ai les capacités, puis c'est mon rêve. Elle a marqué une pause. J'ai toujours étais contre l'avortement, le fait de tuer un petit être vivant qui n'a rien demandé... Je trouve ça horrible. Cependant, avec du recul, c'est mieux d'avorter que de garder un bébé qui sera malheureux. Je vais tout faire pour intégrer cette école et donc, délaisser mon rôle de maman. Je vais être prise par mes études, je n'aurais plus de temps de m'occuper comme il faut de mon enfant. Surtout que, tu ne seras pas là. Un enfant a besoin de ses deux parents pour grandir et s'épanouir, avoir un modèle féminin et masculin. Mon père ne pourra pas endosser ce rôle et celui de grand-père. Il ne profitera pas de son petit-fils ou de sa petite-fille dans de telles conditions. Elle sait arrêté de parler pour soupirer. C'est décidé... Je veux avorter.''

[TERMINÉE] Différences.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant