[TERMINÉE] Différences.

33. Bonne journée.

Après plusieurs mois de fauteuil roulant et de rééducation, je peux enfin remarcher ! Ces mois ont été très difficiles, mais j'y suis arrivé. Tout est derrière moi maintenant !
Je n'ai plus eu de nouvelle de ma mère depuis, elle sait que j'ai survécu à l'accident donc le reste ne l'intéresse plus. J'ai également changé de famille d'accueil, encore. Je ne suis plus à Bordeaux, mais à Beaufort, dans le Jura. Je n'ai quasiment plus aucun contact avec Leia, depuis son avortement nos rapports se sont réellement dégradés. Je l'appelle quelques fois, elle me répond, on se parle cinq minutes et elle raccroche. Je sais qu'elle continue de me parler par pure politesse. Si je venais à ne plus lui donner de mes nouvelles, elle s'en foutrait royalement. Je ne peux pas lui en vouloir... Sinon, elle continue d'être interne et elle est maintenant en classe de première. Moi, j'ai maintenant 18 ans et je ne fais pas d'étude. Voilà pourquoi je vais bientôt partir en foyer pour jeune adulte. Là-bas, j'aurais un petit studio pour moi et je toucherais des aides de la part de l'État. Je devrais également chercher un travail. J'ai fais une demande pour celui de Bordeaux, j'en ai même parlé à Leia. Avec un peu de chance, elle en parlera à son père et il essayera de me faire entrer. Je n'ose pas lui en parler quand c'est lui qui décroche, malgré le fait qu'il ai l'air heureux de me parler. Même après ce que j'ai fais à sa fille... Je ne comprends toujours pas pourquoi il a été si bon avec moi. Suite à ma rupture avec Leia et au silence de ma mère, j'ai compris que je n'étais pas fait pour avoir une femme dans ma vie. Je ne supporterais pas un autre abandon. Déjà que je ne suis pas quelqu'un de très sociable, maintenant c'est pire. Je suis un sauvage.

''Han ! Entendis-je alors que j'étais dans ma chambre. Tu as reçu une lettre du centre de Bordeaux, tiens.''

Christine me l'a donné, donc j'ai ouvert l'enveloppe. J'ai toujours quelques lacunes pour lire, mais j'y arrive mieux qu'avant. Je comprends 90% de ce que je lis environ. Le plus difficle reste les mots longs et le langage soutenu.
Sur la lettre, j'ai bien compris que je n'étais pas accepté. J'ai soupiré avant de la déchirer. Tant pis, j'irais ailleurs ! J'ai demandé à tous les centres proches de Bordeaux. Je veux recoller les morceaux avec Leia, elle me manque tellement. Bien sûr, recoller les moceaux ne veut pas forcément dire que nous devront reprendre notre histoire d'amour. Je voudrais rester en bon terme avec elle, je voudrais qu'elle me pardonne. Je veux lui demander pardon d'avoir était si égoïste lors de sa grossesse. J'ai déjà pensé à partir, partir pour la retrouver à Bordeaux. Seulement, je ne pourrais pas aller loin avec mes jambes. Je n'ai plus la même force qu'avant. Elles me font mal par mauvais temps, lorsque je suis debout trop longtemps et lors de gros efforts. Si j'arrive à etre pris dans un centre non loin, j'irais la voir. Je dois y aller.

''Tu as continué tes recherches d'emplois ?"

''Oui, j'envois des courriers, des mails, j'appelle, mais c'est toujours la même chose ! Criais-je avant de soupirer. J'essaye de leur expliquer que je dois décrocher un job pour avoir plus de chance d'être pris dans un centre pour jeune adulte, mais ils s'en foutent.''

''Laisse tomber Bordeaux. Cette fille n'en vaut pas la peine, Han. Cherche vers ici, tu trouveras.''

''Je ne peux pas. Répondis-je d'une façon déterminée. Elle m'obsède, je pense à elle chaques jours, chaques heures, chaques secondes... Je ne peux pas vivre sans Leia Organa.''

Sur ce, j'ai levé ma tête vers elle. Elle m'a regardé avant de soupirer. Ensuite, elle est partie, me laissant seul dans ma chambre. Comme chaque samedi après-midi, j'ai décidé d'appeler Leia. Je suis donc descendu au salon pour prendre le téléphone fixe puis j'ai composé son numéro. Je le connais par cœur. Après quelques instants d'attente, elle a décroché. Quand j'ai entendu sa merveilleuse voix, un sourire sait dessiné sur mes lèvres. Comme d'habitude, elle ne semblait pas si enchantée de me parler.

''Je suis désolée Han, mais je ne peux pas te parler longtemps. J'ai rendez-vous au vétérinaire pour Gary.''

Pour continuer un peu plus la conversation, je lui ai demandé pourquoi. Ce pauvre chien devait avoir son vaccin...! Comme si elle ne pouvait pas prendre un rendez-vous plus tard ! Ou même ce matin. Ma foi, c'est comme ça. Je ne vais rien lui dire, évitons les disputes. Voyant que notre conversation n'allait pas évoluer, je lui ai souhaité un bon week-end et surtout, une bonne semaine. J'ai terminé en lui disant qu'elle me manquait.

''Bonne journée à toi aussi.''

Puis elle a raccroché.
Avant de reposer le téléphone, j'ai soupiré en écoutant la tonalité. Je ne sais pas quoi faire pour la rendre aussi joyeuse qu'avant. J'allais remonter dans ma chambre lorsque que Christine m'a de nouveau appelé, pour me demander si je prenais toujours mes médicaments pour ma schizophrénie. Selon elle, les boîtes ne bougent pas de leur place.

''Évidement que je continue, c'est juste que j'aime pas les prendre devant les gens.'' répondis-je naturellement.

En réalité, j'ai arrêté mon traitement depuis plusieurs jours. Je vais bien, pourquoi devrais-je continuer ? Pendant un an j'ai pris ces pilules, j'estime donc que ça suffit ! Après tout, c'est mon corps et ma vie. Suite à ma réponse, Christine m'a proposé que je monte les médicaments dans ma chambre. Pourquoi pas, je pourrais ensuite les jeter ! J'ai accepté, donc une fois dans ma chambre, ces boîtes blanches sont partis à la poubelle qui se trouvait sous mon bureau. J'ai réfléchi quelques instants, puis je me suis dit que je devrais insister auprès des centres proches de Bordeaux ! Voyant ma motivation et ma détermination, ils ne pourront pas tous refuser. J'ai une fois de plus pris le téléphone fixe, et j'ai composé le numéro. J'ai demandé à parler au responsable, par chance il était disponible.

''Oui bonjour, je vous ai envoyé une demande pour intégrer votre centre pour jeune adulte, mais malgré votre refus que j'ai reçu ce matin, je me permet de vous appelez pour insister. J'ai déjà vécu à Bordeaux comme je vous ai expliqué et c'est là-bas que j'ai tissé le plus de liens avec beaucoup de personne. Forcément, j'exagérai. J'ai gardé contacte qu'avec Leia. Donc s'il vous plaît, il n'y a vraiment pas de place pour moi ?"

Il m'a demandé mon nom pour retrouver mon dossier. Je lui ai ensuite expliqué que j'étais un ami du Maire, mais qu'il n'était pas au courant de ma demande. Il a réfléchi avant de me demander si je pouvais me déplacer. Sans réfléchir, j'ai dis oui.

''Très bien. Venez vendredi après-midi au centre, on discutera de vos motivations et je verrais si je peux faire quelque chose pour vous. Bonne journée Monsieur Solo.''

Je l'ai remercié, puis une fois raccroché j'ai commencé à sauter de par tout. J'étais vraiment content !