Spéciale... Tome 2

Andrew Mc Bills

Nom : Mc Bills

Prénom : Andrew

Âges : 21 ans au début, 25 à la fin de l'histoire

Nationalité : Anglais, de Westminster, Londres

Cheveux : Cheveux courts noirs peignés en brosse

Yeux : marrons avec un monocle

Taille : 1.85

Pouvoir : Spécial, matérialisation d'objets

Couleur préférée : vert foncé

*

Depuis mes 18 ans, je suis le matérialiste attitré de notre chère Reine Elizabeth II. Il est évident que personne à part les proches de la Reine sont au courant. Mon métier n'est pas compliqué. Je dois satisfaire tous les désirs de la Reine dans les limites de mes capacités de matérialiste. Ce qui signifie que je créé les nouvelles collections de tasses de thé (j'excelle dans la matière) et autres bibelots que la Reine désire. Je mets également en place des spectacles afin de distraire la Reine.

Pourquoi ai-je été choisi ?

Pour plusieurs raisons. La première et la plus évidente, les matérialistes ne courent pas les rues. La seconde parce que j'ai été élevé depuis mon plus jeune âge afin de devenir un parfait gentleman digne de fréquenter la Cour. Mes parents étaient des bourgeois mais sans grande richesse. Néanmoins, ma naissance ainsi que le fait que mes pouvoirs se sont développés rapidement ont fait que la Reine a permis à ma famille de gagner en richesse et de m'élever afin qu'un jour je sois au service de Sa Majesté.

And here we go.

Néanmoins, les bonnes choses ont toujours une fin...

*

Westminster, Londres, Septembre 2012

La Reine se retira dans sa chambre et je me courbai. J'attendis que les portes soient refermées avant de me relever. Puis je me dirigeai dans mes appartements. J'avais un endroit du palais pour moi. Étant inconnu du grand public, je ne pouvais pas rentrer et sortir du palais à ma guise. Je devais donc loger sur place.

Une fois dans ma chambre, je retirai ma veste de costume et mon monocle avant de m'asseoir à mon bureau. J'allai pour allumer mon ordinateur lorsque mon téléphone vibra sur mon lit. J'avais un message. Enfin plutôt un appel manqué apparemment. Mon travail auprès de Sa Majesté et mon devoir de me conduire en parfait gentleman avec elle faisaient que je ne prenais jamais mon téléphone sur mon lieu de travail.

J'appuyai sur le bouton afin d'écouter le message :

- « Andrew ? C'est Rachel. Je voulais te dire que l'expérience a bien marché en France et nous avons trouvé quatre adolescents. L'un d'entre eux présente les mêmes aptitudes que toi Andrew. J'aimerai que tu sois son tuteur. Je te rappelle plus tard.»

Un enfant avec le même pouvoir que moi ?

Je regardai l'heure puis me décidai à rappeler afin d'avoir plus d'informations. Le téléphone sonna deux fois avant que la voix de Rachel ne s'entende.

- Rachel, c'est Andrew, vous m'avez appelé tout à l'heure pour...

- Oui, tu as entendu mon message ? Me coupa-t-elle sans gêne.

Je ne relevai pas le fait qu'elle me tutoyait, ni ce manque de savoir vivre et continuai.

- Oui, un des adolescents seraient un matérialiste alors ?

- Oui, il a été révélé grâce au gaz que l'on a monté afin de trouver d'autres spéciaux.

- Oui...

- Alors quand est-ce que tu pourras venir ? Il faudrait que tu sois là rapidement. D'ici demain quoi.

- Demain ?! Mais Rachel, avec tout le respect que je vous dois, vous semblez oublier que je suis au service de Sa Majesté et que je ne peux la laisser comme ça du jour au lendemain.

Rachel ne répondit rien pendant un instant. Je me mis à penser qu'elle allait laisser tomber. Mais elle lança d'un coup.

- Très bien, je vais voir ça directement avec elle.

- Quoi ?! Vous ne pouvez pas appeler la Reine, voyons Rachel vous...

Elle raccrocha. Je fixai mon téléphone complètement abasourdi. Cette Rachel Struz était une drôle de personne.

Je me laissai tomber sur le lit en soupirant. Quels ennuis allait-elle encore causer ?

Quelques minutes plus tard, quelqu'un toqua à la porte. Je me levai afin d'aller ouvrir. Je tombai sur Lucy, l'une des femmes de chambre de Sa Majesté.

- La Reine vous fait appeler Monsieur Mc Bill.

Je la remerciai puis attrapai ma veste afin de l'enfiler en sortant de la chambre. Je traversai le palais, Lucy me précédant et arrivai devant les portes de la Reine. Lucy toqua, ouvrit la porte et me laissa passer en se courbant. J'entrai avant de me courber à mon tour :

- Vous m'avez fait appeler Majesté ?

- Oui, approchez vous Andrew.

Je m'exécutai et me mit debout face à elle. Elle était assise dans un fauteuil, l'un de ses nombreux chiens sur les genoux. Elle le caressai doucement en me parlant.

- Je viens de recevoir un appel plus que intrigant.

Rachel...

- De quoi était-il question ? Demandai-je en essayant de rester impassible.

- Une femme nommée Rachel Struz, allemande, requiert votre présence en France afin d'y entraîner un adolescent qui aurait les mêmes capacités que vous. J'avais entendu parler de ce gaz qui avaient été mis au point et déversé sur la France hier, mais je ne pensai pas qu'il fonctionnerait.

La Reine se tut et je ne dis rien non plus. Le silence dura quelques instants puis finalement la Reine s'adressa à nouveau à moi.

- Elle m'a également dit qu'elle vous avez eu au téléphone juste avant de m'appeler.

- En effet Majesté. Mais j'ai décliné son offre. Je suis au service de Sa Majesté.

- Oui je le sais bien mon cher Andrew et je vous en remercie. Néanmoins je pense que vous devriez le faire quand même.

J'ouvris de grands yeux sous la surprise, je ne m'attendais pas à ça.

- Veuillez m'excuser Majesté, je ne suis pas sûr de bien avoir compris.

- Je pense, mon chez Andrew, que vous devriez aller entraîner cette personne. Qui sait, un jour vos talents seront peut-être reconnus dans le monde et vous n'aurez plus besoin de vivre caché dans ce palais.

La Reine me souriait. De mon côté je ne savais ni quoi dire, ni comment réagir.

- J'ai demandé à ce que l'on vous apprête un avion. Vous partirez dès que vos bagages seront prêts.

- Je... je vous remercie Votre Majesté. J'entraînerai ce garçon en votre honneur votre Altesse et en ferait un bon gentleman.

- Je n'en doute pas. Allez-y maintenant.

Je me courbai une dernière fois et sortis de la pièce.

Je quittai par la suite le palais.

Je n'y reviendrai pas avant plusieurs années...