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Le début de notre relation,
La sensation de tomber petit à petit pour toi,
Je crèverai pour revivre tout ça
~

Il y a trois heures de route entre Eastbourne et Londres et elles ont filé plus vite que la lumière. Je n'ai même pas eu le temps de me faire à l'idée que nous étions parties de l'endroit où j'ai été emprisonné 10 longues années que nous étions déjà dans la périphérie de la capitale, coincé dans un embouteillage.

Ma première impression lorsque j'ai pénétré dans la ville a été de me demander si nous ne nous étions pas trompé d'endroit.

Pas de grands gratte-ciels ou de Tamise, mais plutôt des maisons mitoyennes le long de chaque rues et des parcs tous les deux cents mètres.

Je n'ai reconnu le Londres que je m'imaginais que lorsque nous avons pénétré plus profondément les entrailles de la ville.

Des immeubles haut standings, une foule de personnes débouchant des magasins, des bouches de métro, des bus, comme si la ville vomissait en continue un flot de personne qui se croisaient et s'entre croisaient à l'infinie. J'ai même aperçu un bout de big ben alors que nous faisions route vers l'appartement de Thomas.

Plus nous nous y approchions, moins il y avait de monde, et c'est dans une rue calme et un peu à l'écart du centre-ville qu'il immobilisa la voiture.

Je pose un pieds, puis deux, sur le pavé que sert de trottoir. Et malgré le nombre de fois que j'ai beau me le répéter, je n'arrive pas à réaliser je suis à Londres. Que je viens vraiment d'y effectuer mes premiers pas.

Thomas sort à son tour du SUV et je l'entends s'étirer bruyamment en baillant.

-Ah... ça faisait longtemps que je n'étais pas revenue. Déclare-t-il en venant se poser à côté de moi sur le trottoir. Puis il pointe de l'index une fenêtre au deuxième étage et annonce, C'est ici, cette fenêtre donne sur le salon.

Mes yeux courent sur la façade jusqu'à la fenêtre pointée et j'essaye de voir à travers, en vain. Je remarque la présence d'une autre fenêtre à sa gauche qui elle donne sur un balcon, l'immeuble est dans un style ancien et je ne peux que remarquer le calme qu'il règne ici.

Le lieu est plutôt plaisant, au calme avec quelques arbres par ci par là, mais pourtant à dix minutes du centre de Londres, je me demande bien combien vaut le mètre carré.

-Tu viens prendre ta valise ? m'appelle Thomas interrompant ma contemplation.

L'appartement est petit, mais pratique.

La porte d'entrée donne sur un espace salon salle à manger cuisine entièrement ouvert avec trois portes attenantes. Une au niveau de la cuisine pour la buanderie et le sellier et deux au niveau de la pièce principale pour deux chambres séparées.

-C'est la tienne, m'indique Thomas en me pointant du doigt celle de gauche.

Il rentre ensuite dans celle de droite précédé de sa valise, et j'en déduis que ce sera sa chambre. Je m'approche doucement de la porte gauche et tourne précautionneusement la poignée.

Je découvre derrière un espace de 20 mètre carré composé d'un lit, d'une armoire et d'un bureau. Je souris, contente de ce que j'ai devant les yeux, ce sera amplement suffisant pour le peu de temps que j'y resterai.

Je dépose ma valise sur le lit et l'ouvre, m'apprêtant à déposer mes habits dans l'armoire, lorsque je remarque une nouvelle porte à gauche de mon lit. Je me dirige vers celle-ci et découvre une salle de bain dont découle une autre porte grande ouverte à l'opposé de la mienne donnant sur une nouvelle pièce. C'est une chambre avec la même configuration que la mienne, et j'y vois Thomas planté au milieu ses yeux parcourant l'espace autour de lui. Ses sourcils sont froncés et je décide de le couper dans ses pensées.

-Et bien ? On est jamais venue ici ? mon ton se fait taquin comme le sien l'ai si souvent et il sursaute puis me fixe avec les sourcils froncés.

-Quoi ? Pourquoi tu dis ça ? il parait sur la défensive et j'en perds mon sourire. Je ne m'attendais pas à ce type de réponse.

Je me recompose vite fait un visage enjoué et lui dit :

-C'était une blague Thomas, t'avais juste l'air de débarquer ici pour la première fois.

Il me regarde et se mets alors à rire, une faussette creusant sa joue gauche.

-C'est que ça fait longtemps que je ne suis pas venue, réponds-t-il de nouveau détendue, ma grand-mère habite un appartement plus au centre et a pour habitude de louer celui-là.

-Et tu as réussi à l'avoir facilement ?

C'est vrai, s'il était loué comment ont-ils fait pour se débarrasser des locataires. Surtout que notre venue est prévue depuis moins de 24 heures.

Je me rends alors compte de l'aspect impeccable de l'appartement, pas une graine de poussière, les vitres sont totalement propres.

Comme si on avait tout préparé pour notre venue, pourtant celle-ci est prévue depuis hier seulement.

-Les gens qui l'occupaient sont partis il y a un mois et comme ça lui demandait trop d'énergie de s'en occuper, elle me l'a offert pour son anniversaire.

Je sors de mes pensées et hausse les sourcils d'un air étonné. Il a vraiment eu un appart dans un quartier chic de Londres pour ses 18 ans ?

-Quoi ? Il y a un problème à recevoir un appartement comme cadeau d'anniversaire ? me taquine-t-il.

-Non, non ! dis-je en levant les mains pour montrer mon innocence. Aucun problème, je comprends totalement la logique.

Il me regarde avec un air courroucé, ne croyant sans doute pas un seul mots de mon discours.

-C'est tout à fait normal, dis-je en levant les yeux au ciel lui montrant que je pense totalement le contraire. Aucun soucis continuais-je en me dirigeant vers la cuisine, lui sur mes talons. Et il y aurait-il de la nourriture dans cet appartement ? J'ai la dalle.

Je me retourne et un projectile arrive vers moi, je l'attrape in extrémiste. Lorsque je rouvre les mains je vois des clés de voiture.

-Je ne sais pas, dit-il avec un sourire en coin, d'après toi il y en a ?

(1)déterminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant