Oublies toutes les choses futiles
Car ce soir,
C'est toi et moi
~Londres auquel je m'imaginais lors des récits de mon père est loin de celui que j'ai sous les yeux. Je suis vraiment étonnée de découvrir au lieu du bain de foule permanent auquel je m'attendais, des rues calmes et peu de passant.
Est-il normal dans une capitale de n'entendre ni les bruits de circulation, ni le remue-ménage si significatif des grandes villes ?
Je marche devant d'un pas rapide. Nous venons de garer la voiture dans une petite rue, Thomas décrétant que ça serai plus rapide à partir de là d'y aller à pieds.
Mes yeux se posent partout où ils le peuvent et même si je le voudrais je n'arriverais pas à calmer l'état d'euphorie dans lequel je me trouve.
Je marche dans Londres, je suis à Londres !
En dehors du fait que je suis en train de réaliser un de mes rêves d'enfants, je ne peux m'empêcher de ressentir cette intuition, ce pressentiment qui m'intime secrètement que mon père est ici, caché quelque parts. Et je veux à tout prix le retrouver.
Thomas marche derrière moi d'un pas lent en fumant une cigarette qu'il a allumé dès que nous sommes sorties de la voiture. Il est quatorze heures et c'est sa deuxième de la journée si on compte celle qu'il a fumé avant de partir ce matin.
Au lycée, près des ¾ des personnes fumaient et j'ai pris l'habitude de mépriser cette pratique autant que ceux qui la pratiquait. Pour moi ce n'était qu'une manière de se donner un « style », de revendiquer avoir des « problèmes » alors qu'ils étaient tous riches et pourris gâté. Alors qu'ils n'avaient aucunes raisons valables de se plaindre.
De plus ma mère est une grande fumeuse.
J'ai haït donc les cigarettes autant que je haïssais ceux qui les fument, mais ce n'est pas pareille avec Thomas.
Je n'arrive pas à le détester lorsqu'il tire sur ces petits cylindres cancérigènes.
Je n'arrive pas à le trouver futile, je n'arrive pas à le mépriser. Sans doute parce qu'il est la première personne à m'avoir traité comme un être humain.
Sans doute parce qu'il est tout sauf détestable.
-Tu vas où comme ça ? me cri-t-il dix mètres derrière moi.
Je me retourne et fronce les sourcils.
-Ben je vais au supermarché...
-Ah bon ? Parce que le supermarché c'était la dernière rue à droite, ses sourcils se hissent comme il le fait si souvent lorsqu'il se moque de moi et il me fixe avec un de ses airs taquin avant d'ajouter, il y a deux cents mètres.
Mes yeux se lèvent aux ciels, et j'essaye de faire comme si il m'énervait, en vain.
-Oui mais en même temps... ce n'est pas comme si j'étais déjà venue, dis-je en faisant demi-tour.
Et j'ai beau essayer de me rattraper comme je peut je peut sentir son air rieur derrière mon dos.
Le supermarché se trouve à dix minutes de marches de l'endroit où nous avions garé la voiture. Durant tout le reste du trajet, Thomas m'a présenté le programme de la journée.
Un ami à lui doit nous rejoindre à 17h pour qu'ils partent à 21h à une soirée dont ils sont invitées. Je ne sais pas si il veut m'y emmener, mais dans tous les cas je préfère éviter. Déjà rencontrer son ami à 17h va être dur pour moi... je vais devoir aller vers lui pour sympathiser, chose que je n'ai jamais vraiment faite auparavant, et même si je le fais de bon cœur car Thomas fait tant de chose pour moi et que je lui doit bien, je sais que je vais avoir du mal au début.
Alors me retrouver en plein milieux d'une bande de personnes qui me rappelleront que ma place est tout sauf à leurs côtés... c'est trop pour moi pour une première soirée.
J'ai alors décidé d'éluder la question en prétextant que j'allai plancher sur des pistes pour retrouver mon père pendant qu'il sera partit.
Nous ne nous sommes pas épanchées sur ce sujet. Mon père, sa disparition.
Durant notre trajet jusqu'à Londres, je lui ai juste conté les grandes lignes en contre partie du fait qu'il m'avait offert un moyen de m'échapper de chez moi, car je pense qu'il méritait de savoir les raisons de pourquoi je lui demandait un tel service. Mais j'évite quand même au maximum d'aborder le sujet.
Il n'a pas à savoir touts les détails de l'histoire, et ça n'a pas l'air de le déranger. Il n'a pas posé de question et s'est contenté du peu d'informations que je lui ai fournis.J'aime cette manière qu'il a de ne pas s'insinuer dans mes histoires, j'aime cette manière qu'il a de me faire confiance.
Il est 17h20 lorsque l'on entends toquer à la porte. Nous sommes rentrées de nos courses depuis longtemps et nous avons passé le reste de l'après midi à nous approprié l'appartement.
Depuis 20 minutes Thomas est allé prendre sa douche et moi je tourne dans le salon en rangeant tout ce qui me passe sous la main. Et le moins que l'on puisse dire est que Thomas a apporté étonnement beaucoup de choses.De la simple console au manga, c'est comme s'il avait décidé d'emménager ici pour une durée indéterminée.
Je lui crie depuis la cuisine que son ami est arrivé mais la seule réponse à laquelle j'ai droit est le bruit du jet de douche.
Super, si j'ai bien compris je vais devoir me débrouiller seule.
Je me traine avec appréhension jusqu'à la porte et regarde à travers le juda pour me certifier que la personne qui se trouve derrière n'est pas un témoin de Jehova ou quoi que ce soit dans le genre, mais bien un garçon normal, ce qui est (malheureusement) le cas.
J'ouvre la porte et me retrouve nez à nez face à ce garçon.
Cheveux blond vénitien, yeux noisettes, 1 mètre 90. Il m'offre un grand sourire découvrant ses dents blanches et je peux voir des taches de rousseur recouvrir son nez et le haut de ses joues.
-Salut, je suis Mattew, se présente-il en me tendant la main, tu dois être Kiera.
~~~~
Hello tout le monde!
Comment allez-vous ? J'espère que la partie vous a plu!
J'aime beaucoup l'ambiance qui règne dans cette partie, quand je l'ai relue j'étais comme qui dirait apaisé.
Les choses commencent à se caler à leurs places et on commence à ressentir un certain calme...
Je ne sais pas trop comment le dire mais j'aime beaucoup en tout cas :').En tout cas je reviens demain!
En espérant de revoir à la prochaine partie!
The-glace
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(1)déterminé
RomantizmC'est drôle comme des fois le destin te regarde dans les yeux et se fout de toi. J'aurai du le sentir arriver. J'aurai du m'y attendre. Mais j'ai rien vus venir. J'étais trop naïve et innocente pour penser qu'une personne en qui j'avais confianc...