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Mais tu ne sais pas à quel point
je m'en fous
~

       

Le lendemain je me réveille de bonne heure. Je saute hors de mon lit et me dirige dans la cuisine déterminée à bien commencer ma journée.

Je petit-déjeune en cherchant sur mon téléphone l'adresse du siège de la carter corporation, chose que j'ai oublié de noter hier. Une fois trouvée, je la rentre dans l'application des transports en commun de Londres pour avoir mon trajet, puis cours prendre une douche et me changer.

Vêtue d'un simple jean et d'un débardeur j'essaye de me retrouver dans le réseau de métro londonien, il y a une bouche de métro à cinq minutes de l'appartement où je loge alors j'ai mis peu de temps à y accéder.

Une fois dedans, je me fais bousculer à chaque changement de couloirs par des passants exaspérés de me voir déambuler aussi lentement au milieu des couloirs.
Pour ma gouverne, j'ai l'impression qu'à chaque embouchure je suis entrain de jouer mon destin.

Je sais qu'il me faudra plus que quelques jours pour dompter ces dédales de couloirs.
Pour l'instant j'ai tellement peur de m'y égarer que je sers le plus fort possible mon téléphone dans mon poing.

Si je le perds, je perds avec lui tout mon itinéraire et je me retrouverais livré à moi-même, ce qui est une mauvaise idée vu mon sens de l'orientation.

J'essaye de me débrouiller du mieux que je le peux et lorsque j'ai enfin trouvé mon quai, le métro y est déjà et je suis obligé de courir pour entrer dedans avant qu'il ne ferme ses portes. Je m'y engouffre à la dernière seconde et m'écrase au passage sur des passants.

-Fais attention putain !

Cette phrase m'a été gentiment dites par un garçon qui a failli renversé son café par ma faute et je m'empourpre aussitôt en me confondant en excuse.

-Je suis vraiment désolée.

Je n'ose le regarder en face et me cache derrière les mèches de mes cheveux.

Il m'insulte dans sa barbe et détourne son attention de moi. Bon, au moins je suis dans le bon métro.

20 minutes plus tard je descends de la rame, quittant l'homme derrière moi, et me fraye un chemin en dehors des souterrains.

Carter Corporation est au milieu des quartiers d'affaire de Londres. La bouche de métro donne en plein milieu d'une grande place où se croisent des centaines de personnes en costard ou jupe avec tous l'air affairé. Ils me dépassent sans me donner d'attention et je me vois obliger de protéger mes yeux avec ma main pour faire abstraction au soleil qui brille de mille feu. On est le 1 Juillet et Londres n'est pourtant pas réputé pour être une ville ensoleillée, mais il fait une chaleur étouffante.

Je suis les indications de mon GPS qui me guide à travers les dizaines de buildings tous fait de verre et m'arrête devant un des plus grands, avec au-dessus de son entrée des grandes lettres écrivant CARTER CORPORATION. 

De nombreuse portes tournantes aspirent et recrachent des dizaines d'employés à la seconde et ce n'est qu'à ce moment-là que je me rends compte à quel point je dois faire tache au milieu de ces personnes, habillée comme je suis.

Je me rapproche d'une des parois vitrées réfléchissantes et constate avec désarroi qu'on dirait qu'il y a écrit sur mon front à quel point je suis perdue. Mes cheveux sont désordonnés au possible, à vrai dire je n'en ai jamais pris soin, mais ce matin je pense que j'aurai finalement du commencer. Des perles de sueurs coulent le long de ma tempe et me font rendre compte que je ne peux décidément pas me présenter comme ça.

(1)déterminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant