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Oooh... j'ai entendue parler de toi
Le moins qu'on puisse dire
c'est tu as des ennemies
~

J'ai accepté.

J'ai accepté qu'il m'accompagne, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas par quels moyens, mais j'ai accepté.

Nous sommes parties le lendemain direction Londres, l'endroit d'où mon père à envoyer la carte postale il y a sept ans. Après notre conversation, il m'a ramené chez moi, où personne n'attendait mon retour.

J'ai pris une douche pour remettre mes idées en place et essayer de me persuader que ce que je m'apprêtais à faire n'étais pas une folie puis j'ai commencé à faire mes valises.
J'ai retiré les affiches des murs, les photos des lieux que je souhaitais visiter avec papa une fois que je l'aurai rejoint. Les punaises, les posters, j'ai tout rangé dans un carton que j'ai enfoncé dans le fond de mon armoire.
Je voulais qu'après mon départ plus rien ne puisse attester de mes 10 ans passés dans cette pièce. Je voulais qu'en partant je ne laisse aucune trace de ma présence, que les lieux oublient mon passage définitivement.

Je n'ai emporté avec moi que le strict minimum, le reste est resté dans des cartons qui s'entassent dans le fond de mon armoire. Je viendrai rechercher le tout une fois que je pourrai emménager dans l'appartement de mon père avec lui. Mais avant ça, je dois le retrouver.

Car je compte le retrouver en repartant de là où les policiers l'ont perdue, Londres.

Et lorsque que j'ai balancé le lendemain matin ma valise pleine dans la voiture garée devant la maison de Thomas, je n'ai pas eu un seul regard pour ma mère qui me regardait faire du palier de la porte.

Elle a sans doute compris ce qu'il était en train de se passer, elle est intelligente.
Elle a sans doute compris que je l'abandonnais à mon tour comme l'avait fait papa, mais elle n'a pas bougé. Elle est restée sur le pas de la porte en robe de chambre, sa main portant à intervalle régulière son habituel café noir à ses lèvres, comme un matin normal.

Comme si c'était une scène du quotidien de voir sa fille fuguer sous ses yeux avec un garçon dont on n'a jamais entendue l'existence.

Elle aurait put m'en empêcher, elle aurait put me retenir sous pretexte que je n'avais encore que 17 ans, que j'étais mineure et que je n'avais pas le droit de partir comme ça sans qu'elle m'en ai donné l'autorisation.
Mais elle n'en a rien fait.
Elle m'a fixée dans les yeux comme si j'étais une simple étrangère, comme si je n'étais pas la chaire de sa chaire.

J'ai ignoré la sensation de mon cœur qui se broyait dans la cage thoracique,

et je suis partie.

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Salut tout le monde!

Début de la deuxième partie du roman! J'espère que l'histoire vous plait!

Bisous à vous;
The-glace

(1)déterminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant