On dit souvent que ce qui accompagne l'amour est la rupture et ce qui accompagne le bonheur est le malheur. Et ben pour être franche avec vous, je suis totalement d'accord. Je ne pensai pas un jour devoir raconter mon histoire, me dévoiler à des gens que je ne connais pas, ou encore à des gens de mon entourage qui ignorent tout de cette histoire. Certaines personnes n'ont pas perçu mon mal-être, n'ont pas vu ce que je vivais.
Je sais que beaucoup de mes amis auraient aimé le savoir pour être là avec moi. Mais ne vous inquiétez pas ce n'est pas de votre faute, mais de la mienne, j'aurais du vous en parler, venir vous voir avant que tout dégénère. Je m'en veux encore beaucoup, même si je sais, au fond de moi, que je ne devrais pas.
J'ai longtemps hésité sur la manière dont je devrais en parler. Comment je devrais raconter ce qui m'est arrivé.
Aujourd'hui, je prends le temps de tout écrire en détail, pas pour que les personnes qui m'ont fait du mal se sentent pointer du doigt ou que mes amis s'apitoient sur mon sort, ect... Mais bien pour moi, pour que je puisse avancer et enfin faire la paix avec mon passé.Dans de nombreux romans, à la fin de chaque récit, tout se finit bien pour le personnage principal. Même dans une mort souhaitée par celui-ci, une forme de paix et de bonheur est toujours présente. Je ne sais pas si la mienne se finira comme un conte de princesse ou comme un Shakespear, néanmoins j'espère qu'elle ne perdura pas longtemps.
Les années au collège sont censé être le début de l'adolescence, un pas vers la vie d'adulte. Mais pouvons-nous considérer cette année comme tel, quand la moitié de celle-ci, tourne autour du suicide et de la dépression ? Que tout ce qu'on croyait pouvoir contrôler et acquis, nous échappe d'un claquement de doigts, sous nos yeux petit à petit. Comment réagirions-nous si lorsque tout ce qu'on avait connu disparaissait comme si tout cela n'avait jamais existé ? On pourrait dire qu'il ne reste que poussière, mais que faire quand il n'y en a pas, qui devons-nous croire, notre conscience ou celle des autres ? Je me suis alors longtemps demandée si je n'avais pas rêvé de tout cela, si mon cerveau n'était pas partie trop loin pour une fois.
J'ai longtemps espéré que ce soit le cas. Cependant, les marques sur mon corps, les tombes dans lesquelles reposent les personnes que j'aime, ne sont pas fictive mais bien réelle. Je peux les toucher et les voir chaque jour, chaque matin devant une glace ou sur une photo.
Lors de cette deuxième année d'adolescence, j'espérais encore connaître une année comme la précédente. J'avais enfin trouvé une nouvelle manière de m'exprimer, à part la danse, et dans laquelle je pouvais rêver et m'identifier. Je ne remercierai jamais assez mon professeur de français de cette époque, qui était une remplacente. Pourtant parmi toute celle que j'ai pu côtoyer, elle a été la seule à m'immerger dans le monde de l'écriture et de la lecture, grâce au livre Matilda de Roal Dahl. Elle m'a fait découvrir la passion qu'est le monde littéraire. Ce monde merveilleux qui m'a fait espérer la rencontre d'un prince avec des caractéristiques surnaturelles, un être prêt à se sacrifier pour moi, un Edward à moi.
De nos jours, je dirais que celui qui pourrait enfin me plaire, serait une personne telle que Hardin, un garçon dont les ressemblances physique et mentale pourrait enfin me rendre la vie plus acceptable. Une peau tatouée, des piercings et un caractère bien trempé. Une vie pleine de passion, réconciliation et de souffrance mais aussi de bonheur intense comme on ne la jamais connus. On aurait pu dire que mon ex de première aurait été son portrait craché. Cependant, que devrais-je faire, quand on se retrouve à la place d'Hardin et non de Tessa ? Quand nous somme en possession des sentiments d'une personne qui se dévoue corps et âme alors que tu ne sais point ce que veulent dire tes émotions en sa présence. Comment faire pour échanger les places et ressentir cet incontournable sentiment de pardon et d'amour qui serait prêt à tout pour être en présence de l'autre et recevoir une infime attention de celui dont notre cœur ne peut se passer.
Tout cet écrit, pour ne souligner qu'une pointe de mon état passé amoureux à l'eau de rose. Toutefois, le plus important lors de cette deuxième année, c'est révéler lors de la fin de celle-ci. Lorsque j'ai enfin pu rencontrer cette merveilleuse fille, qui est devenue ma meilleure amie, Manar. Je vous mentirai, si je n'évoquais pas le fait, qu'au début je ne l'appréciais pas à cause de sa complicité avec ma deuxième meilleure amie, Tia.
Tia est une amie qui a souffert autant que moi, même plus, et je ne peux imaginer comment elle en est arrivé là. Je ne veux simplement que son bonheur. Toutes les deux, elles ont chacune, comme tout le monde, une histoire propre à elle-même, qu'elles raconteront si elles le souhaitent, mais ce n'est point à moi de prendre la décision d'étaler toute leur vie sur les réseaux sociaux. Je ne peux simplement que les respecter pour tous ce qu'elles ont vécu. J'ai pu être là pour Tia à partir du CE1 et je serais toujours là pour elle malgré la distance. Il lui suffirait simplement de m'appeler pour que je sois là avec elle, comme je le suis avec Manar. Je ne les lâcherai jamais, comme toutes les personnes qui ont compté pour moi, malgré leurs agissements néfastes envers moi.
Il en a fallu un peu de temps avant que j'apprenne à connaître Manar et à l'apprécier comme je l'aime maintenant, mais elle sait révéler à mes yeux progressivement et j'ai pu découvrir la formidable personne qu'elle est. Je me fiais à chaque fois, aux premiers sentiments que j'avais sur une personne, et mon intuition ne m'avait jamais fais défaut, jusqu'à maintenant. Mais pouvons-nous dire vraiment « jamais » alors que rien ne peut être le jamais. Elle m'a fait prendre conscience de beaucoup de choses et m'a permis de faire le tri dans mon entourage comme dans ma vie.
>>>>>>•~*~•<<<<<<
VOUS LISEZ
Ma vie, mon histoire.. [Réecriture]
Non-FictionJe vais vous raconter ma vie, mes pensées, mes sentiments tout ce qui me passe par la tête. Il est strictement interdit de juger ! J'espère que ceux de mon entourage ne m'en voudront pas trop...