Le suicide touche plus de 9 000 personnes en France par an, sans compter toutes les tentatives qui ont échoué. Si on donne la définition exacte du suicide c'est un acte de se donner volontairement la mort. On peut trouver cela horrible et incompréhensible de voir quelqu'un qui décide lui-même de se tuer. Seulement, avant d'en arriver là on passe souvent par plusieurs stades. D'abord, on a simplement des idées noires et on est extrêmement triste. Ensuite, on commence à penser au suicide comme une forme de paradis, de délivrance à notre douleur. Puis, on commence à envisager de mourrir, on imagine la vie de nos proches, du monde sans nous. On ce demande de qu'elle manière on devrait mettre fin à ces jours : pendaison, lame, couteau, médicament, pistolet, saut de l'ange, train, voiture...des milliers d'opportunités s'offrent à nous, pourtant une seule conviendra pour toi. Enfin, tu passeras à l'acte sur le coup de l'impulsion ou après avoir tout planifié dans les moindres détails.
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Au départ rester chez moi était une délivrance puis toutes les insultes ont tourné à l'obsession dans ma tête. Et puis, le fait d'être seul n'a absolument rien arrangé.
Je dois l'admettre, il mettait déjà arriver dans le passé, de penser au suicide pour des raisons familiales qui seront peut être dévoilées plus tard, du moins une partie. Heureusement ou encore malheureusement, cela ne c'est pas produit lors de cette année de 5 ème car Manar et Tia m'avaient empêché de commettre l'irréparable.Néanmoins cette fois j'étais seul, livré à moi-même. Ayant tout perdu dans ma vie, ne pouvant compter ni sur ma famille, ni sur mes amis, une seule solution s'ouvrait à moi. Je ne pouvais plus supporter cette douleur lancinante qui me brûler la cage thoracique. J'en avais marre d'être faible d'être impuissante, de ne rien pouvoir décider, de n'avoir aucun contrôle sur tout.
Après avoir pleuré mainte et mainte fois, avoir envoyé des signaux d'alertes, j'avais l'impression d'être invisible et j'étais littéralement à bout de forces physiquement et mentalement. Je tiens quand même à dire, que je ne me suis jamais rien infligé physiquement durant cette période-là. Cependant, après avoir longtemps réfléchi à une solution, je me suis rendu compte que deux choix s'offraient à moi : fuir ou mourir. Seulement, fuir reviendrait de nouveau à mettre mon avenir, ma vie entre les mains de quelqu'un d'autre, ce qui était inenvisageable.
Pour une fois, j'allais enfin pouvoir décider de ma vie, décider d'arrêter de souffrir. Depuis le début, je me disais que je n'avais le contrôle sur rien. Mais maintenant je me rendais compte que depuis le début, j'avais le contrôle sur cette douleur, cette tristesse qui me faisait subir les pires torture du monde de l'intérieur.Je ne vais pas vous mentir, j'aurais beau le décrire de toutes les manières possible pour bien vous faire comprendre que cette décision n'a pas été pris du jour au lendemain, cela ne suffira pas. Je ne peux être que plus franche à partir de maintenant. Cette décision, j'y ai très longuement réfléchi. Je suis passé par tous les stades que j'ai décris au-dessus. J'ai pensé à la souffrance que je pourrais infliger aux autres et au soulagement que d'autres personnes pourraient éprouver. Mais même ça, ça ne m'a pas fait changer d'avis, au contraire. Pour une fois dans toute ma vie, j'allais enfin prendre une décision pour moi.
Pourquoi j'endurerai pour les autres une souffrance telle que, « chaque matin j'allait à l'école comme si j'allais me pendre » (expression de ma mère). J'avais l'impression littéralement que chaque jour je subissais une nouvelle mort encore plus douloureuse que la précédente.Alors après des jours de pleure et de souffrance, j'ai décidé que je n'en pouvais plus. Que la mort serait pour moi la seule délivrance à ma souffrance. Peu importe s'il y a une vie ou pas après la mort, le temps que cette souffrance s'arrête, alors j'étais au paradis. Ce soir-là, je me suis installé à mon bureau, j'ai rédigé une lettre de 4 pages (recto-verso), où j'expliquais pourquoi j'en étais arrivé là et, malgré cette haine due à cette douleur, à chaque personne concernées j'ai écrit un passage pour eux afin qu'ils ne subissent aucune douleur telle que la mienne.
Réellement, je ne souhaite à personne d'endurer l'intensité de la douleur que j'ai subie, même au pire meurtrier de la terre. Une souffrance mentale, peu importe ce qu'on dit, est infiniment plus grande qu'une douleur physique et je sais de quoi je parle. Pour la petite histoire, un dimanche, lors de cette fin d'année de 4 ème alors que j'étais encore harcelé, je suis tombé dans les pommes à causse d'une douleur tellement forte qui m'avait comme le médecin me l'a dit « paralysé » tous les muscles en les maintenant contracté constamment. Ce jour-là, mon corps est arrivé à son stade de douleur maximum. Il a alors déclenché le signal d'alerte pour arrêter la souffrance, préférant de ce fait me faire dormir. Je vous avoue qu'après avoir dû expliquer à la classe pourquoi je n'étais pas venu le lendemain, c'est-à-dire le lundi, les insultes ont repris de plus belles, mais bon.
Bref, j'ai donc rédigé cette lettre au propre et j'ai réfléchit pendant plusieurs jours, à la manière dont j'allais m'y prendre. Ce choix a été vraiment le plus dure à faire, je voulais une mort rapide et pas douloureuse. Seulement, je me voyais mal me jeter devant un car ou un train, je ne voulais traumatiser personne.Donc, j'ai opté pour quelque chose de plus doux et un peu plus long. Maintenant, que tout était près il me manquait simplement le jour. Comme ma mère finissait tout le temps le vendredi à 12 heure, je me suis dit que c'était parfait. Elle me trouverait dans la baignoire ou la douche (je n'étais pas encore trop sûr sur l'endroit), et appellerais les secours, sans aucune chance qu'il arrive à temps. Vous allez me demander pourquoi le vendredi alors que ta mère est seule. Tout simplement, parce que je ne voulais pas que mon frère soit traumatisé. Même si on se chamaille tout le temps, je tiens énormément à lui. Je ne voulais pas qu'il soit encore plus traumatisé, je voulais qu'il ait toutes les cartes en mains pour continuer à vivre et réaliser ce que je ne réaliserai jamais.
Tout ce déroulé parfaitement, ma lettre était prête, ma mise à mort aussi et j'avais posté la veille une annonce de mon départ. Je me rappelle que ce jour-là, cela n'a pas été difficile de convaincre mes parents de rester à la maison. Ils sont partis serein, comme moi je l'étais. J'allais enfin tout arrêter, vers 10h tous seraient finis. J'ai pris la boîte de Doliprane, de Nifluril et de dafalgan, puis j'ai enlevé la lame d'un rasoir. Je me suis installé un moment pour être au calme, être proche une dernière fois de mon chien. Lorsque j'ai reçu vers 9 heure, (je crois) un même plusieurs appels de Manar. Je n'y ai pas répondu puis ma mère m'a appelé plusieurs fois. De peur qu'elle revienne à la maison, j'ai répondu. Elle m'a dit avoir été inquiète car Manar l'avait appelé paniqué. J'ai alors rassuré du mieux que je peux ma mère avant de raccrocher. Heureusement, Manar n'avait rien dit sur le pourquoi de cet appel.
Après cet appel en panique , j'ai réfléchi longtemps, devrais je continuer comme je l'avais prévu ou remettre ça à plus tard et continuer à souffrir ?>>>>>>•~*~•<<<<<<
Très long chapitre un peu en désordre, mais il est primordial que pour chaque personne qui lit ce texte, se rende compte des émotions que l'on peut ressentir et même si je le répète un milliard de fois, que la douleur d'un harcèlement est infiniment grande et horrible ! Le harcèlement traumatise les gens, lorsque je me suis rendu compte que j'avais ma vie en main, que je pouvais si je le souhaitais tout arrêter, cela à changer ma vie, mais je vous en reparlerai dans le prochain chapitre.
Je voulais aussi pour une fois, même si cela peut être choquant, dévoilé la manière dont j'allais m'être fin à mes jours. Je n'en avais parlé à personne avant aujourd'hui. Il est très dur de dire ce genre de chose, mais il était vraiment primordial pour moi ce jours-là, que tout se finisse. J'ai donc opté pour deux manières de suicide, au lieu d'un. Je ne me suis pas vraiment épanché sur les réels sentiments que j'ai eu pour éviter de trop traumatisé mes proches et les personnes qui ne sont qu'à un stade peu avancé ou qui connaissent quelqu'un qui a mis fin à sa vie ou autres. Seulement, je rappelle que si vous subissez du harcèlement ou n'importe quelle forme de douleur morale, et que vous vous reconnaissez dans mes propos ou que vous souhaitez seulement parler plus en détails de cette souffrance n'hésitent pas à m'envoyer un message, comme d'autre personne l'on déjà fait et de surtout en parler à des personnes proches de vous ou à un adulte QUALIFIÉ (pas au premier prof venue, quelqu'un en qui vous avez confiance).
Voilà, je ne m'épancherais pas plus sur le suicide dans les prochains chapitre car cela reste toujours un moment douloureux, dont je ne souhaite pas tout partager afin de ne pas retomber dans ce cercle vicieux.>>>>>>•~*~•<<<<<<
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Ma vie, mon histoire.. [Réecriture]
SachbücherJe vais vous raconter ma vie, mes pensées, mes sentiments tout ce qui me passe par la tête. Il est strictement interdit de juger ! J'espère que ceux de mon entourage ne m'en voudront pas trop...