~ Bullying ~

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On n'est jamais satisfait de soi, de notre vie entière. Très peu de personnes peuvent te regarder droit dans les yeux, et prétendre être heureux, que leur vie est magnifique, parfaite. J'éprouve un profond respect pour eux, de pouvoir le revendiquer.
Pour ma part, ma vie est loin d'être parfaite. Habituellement, je ne suis pas démonstratif. Seulement, ses dernières années je n'ai pu cacher ce que je ressentais.
Un livre ouvert, voilà ce que j'étais. Pourtant peu de gens ont su le lire. Surtout prendre le temps de le lire. Malgré ce sourire, ces gestes, actes, une seule chose me trahissait, et trahira toujours tout le monde : le regard.
La première fois que j'ai rencontré Tia, Marie, Lei, Mélina..., tous ont su voir ce regard vide que je transmettais. Mes yeux si joyeux étant enfant, étaient devenus ternes, sans vie, plus aucune émotion ne passer si ce n'est la tristesse, la solitude, le désespoir. Durant cette phase-là, je me suis longtemps posé cette question, que j'ai également posé à mon entourage, tous surpris : « Est-ce que je mérite de vivre ? »

Aucune réponse, ne trouvait forme dans mon esprit, jusqu'à ce que je la pose à elle, Marie. Elle m'a regardé droit dans les yeux puis ma demandé si elle aussi, elle méritait de vivre ?
Je lui ai donner toutes sortes d'arguments, prouvant que la vie sans elle changerait beaucoup de choses dans la vie de sa famille, de ses proches, de son mec, de son futur métier...alors que moi, personne ne remarquerait ma disparition. Et elle m'a dit : « En quoi suis-je différente de toi, pour que tout ce que tu viens de me dire ne sois pas de même pour toi ? Même si l'on a des passions différentes, des amis différents, une famille différente...Tu restes un humain, comme moi, qui mérite d'avoir sa chance. »

Je ne dirais pas que cela a changé mon opinion. Certaines fois, je me pose de nouveau cette question, même si je suis totalement d'accord avec Marie, tout le monde mérite de vivre. Seulement, je veux qu'on fasse une exception pour moi. Suis-je peut-être égoïste pour ça ?

Néanmoins, je me sens tellement inutile dépourvu de tout, que je ne vois pas l'intérêt à l'État, la planète de garder une personne telle que moi...

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J'ai toujours été, depuis mon plus jeune âge, une personne forte et rêveuse. Un peu dans mon coin, je rêvais de mille et une choses. Je n'ai jamais eu de problèmes pour me faire des amies. En revanche, je ne dirais pas qu'elles étaient forcément toute bonne mais cela ne me déranger pas tellement. Bien sur, comme toute petite fille rêveuse, j'aurais voulu avoir une meilleure amie que j'aurais connue dès ma primaire jusqu'à la fin de ma vie, mais je ne me voilais plus la face après quelques années passées. Alors toujours dans ma bulle, je ne craignais rien, j'attendais patiemment de grandir.

Timide, calme et sérieuse, je faisais très peu de bêtise en cours. Je ne rechercher pas la bagarre. En revanche si quelqu'un me chercher, je le remettais directement à sa place, que se soit physiquement ou avec la parole. Grâce à mon grand frère, qui a seulement deux ans de plus que moi, il m'a appris à me défendre. Lorsqu'on a déménagé il voulait absolument, pour je ne sais quelle raison, m'entrainer pour que je sois une combattante, une personne qui puisse se débrouiller face à une attaque physique. Je ne sais pas si, maintenant en prenant du recul, il n'aurait pas subi, une attaque physique marquante ou peut-être du harcèlement physique. Si c'est le cas, il ne m'en a jamais parler et est resté depuis notre enfance un garçon toujours joyeux et très social, amical. Néanmoins son « entraînement » m'a permis d'avoir une confiance minimum en moi et de ne surtout pas avoir peur des autres jusqu'au collège.

Lorsqu'on entre au collège, sans s'en rendre compte on se juge tous mais surtout soi-même. Les normes de la société se mettent en place. Pour certains, suivre le mouvement est la meilleure solution, pour d'autres se démarquer, s'affirmer est une libération. J'ai appris à mes dépends, que peu importe que tu sois seul ou entouré de proches, il y a toujours des personnes qui te jugent, te rabaisse peu importe ce que tu fais. Au collège, cela étant encore pire. J'avais beau essayer de ne pas prendre en compte les remarques, les critiques des autres, tout rester gravé dans ma tête et s'infiltrer au plus profond de moi, tel un poison me tuant à petit feu.

Ma vie, mon histoire.. [Réecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant