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Jour 9 : Avec elle  je n'ai plus peur.


« Je suis désolé Jean-François-Kevin-Pierre-Sébastien, je ne t'ai pas oublié. Ça fais quatre jours que je n'ai pas écris, je suis désolé. Mais je vais tout te raconter, même si c'est dur... Parce-que tu es un peu comme mon ami... Même si tu n'es peut-être plus le seul.

La dernière fois, j'avais mal parlé à [ton prénom], je m'en voulais beaucoup, tu te souviens ? Je pensais qu'elle n'allait plus jamais vouloir m'adresser la parole alors... J'ai arrêté de manger. Je n'arrivais plus à me calmer, ni à dormir. Même avec le bruit de la pluie... Et puis, je trouvais ça tellement ridicule. Je ne la connaissais pas, au fond, je n'étais attaché qu'à son sourire. Alors pourquoi je me sentais si mal ?

Mais ça ne s'est pas arrêté là... Je me suis mutilé, encore une fois. J'ai perdu beaucoup de sang... Beaucoup trop, surtout pour quelqu'un qui n'avait pas mangé depuis un petit moment et qui est un squelette. Je me sentais tellement mal, j'avais chaud. Alors je suis sorti de chez moi, je voulais aller dehors. Je n'ai pas tenu sur mes jambes bien longtemps, et je suis tombé dans les escaliers.

Mais le pire, ce n'est pas ça. Le pire c'est que je ne ressentais rien. Je n'avais pas mal. Mes bras continuaient de saigner, ma colonne vertébrale aurait dû me faire mal, mais non. Rien. Je me contentais de garder les yeux ouverts et d'attendre que ça aille mieux. Ma voisine de palier est passée à côté de moi, elle m'a regardé avec un regard remplis de pitié, mais elle ne m'a pas aidé.

Pourquoi les gens sont si pourris ? Qu'est-ce que je leur ai fait pour qu'ils me laissent dans cet état-là ?

Alors j'ai fermé les yeux. Je n'arrivais pas à bouger, plus à penser. J'avais froid, je sentais ma tête tourner... Mais je n'avais toujours pas mal. Et puis, au bout d'un petit moment, je sentis deux bras me tirer vers le haut. C'était une douce chaleur, presque plus apaisante que la pluie...

D-Dust ?

Je n'avais pas la force de répondre. Je voulais crier, je voulais qu'elle parte. Pourquoi fallait-il que ce soit elle qui me voit ? Elle qui m'aide ? Elle prit mes bras dans ses mains doucement...

Merde, c'est quoi ça... ?! Dust! Réveille-toi !

Je voulais les enlever, je voulais qu'elle arrête de me regarder, qu'elle me laisse et qu'elle reparte chez elle, comme avait fait ma voisine... Comme ils ont tous fait depuis le début... Mais je ne pouvais rien faire. J'entendais, mais je ne sentais plus rien. Je pouvais réfléchir mais plus bouger. J'étais coincé.

Alors j'ai arrêté d'essayer de lutter. Et puis, je me suis endormi, je pense. Quand je me suis réveillé, j'étais dans cet endroit blanc que je connaissais bien. De nombreuses machines étaient branchées autour de moi, d'épais bandages faisaient le tour de mes bras et j'avais une atèle à la jambe droite...

Mais je ne pouvais toujours pas bouger, je ne sentais toujours aucune douleur. Je regardais autour de moi et je pus voir [ton prénom] endormis sur le petit fauteuil du fond... Pourquoi était-elle là ? Elle n'aurait pas pu juste m'emmener ici et repartir ?

La porte s'ouvrit, [ton prénom] se réveilla. Ils ne virent pas que j'étais réveillé, et le médecin commença à parler...

NaJ! Dust x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant