Un article qui m'a été inspiré par l'écriture du diagnostic d'Immortal Illusion, de crystalhair.
Que savez-vous de la structure des scènes?
Savez-vous seulement qu'elles possédent une structure? Qu'il en existe deux types, proactives et réactives, et que c'est l'alternance de celles-ci qui donne un bon rythme à l'histoire?
Sur internet, il existe très peu de ressources en français se penchant sur le sujet. Pourtant, les anglophones, eux, ont accès à une quantité astronomique d'informations pertinentes sur la structure des scènes. Et c'est justement dans ces moments d'injustice où je suis très heureuse d'être parfaitement bilingue, parce qu'il est essentiel — et encore, le mot est faible — de maîtriser la notion de scène pour écrire un bon roman!
Mais pourquoi les scènes sont-elles essentielles? Parce si le roman est un château, et que les chapitres sont ses pièces, les scènes sont ses briques. Il s'agit de la plus petite unité de structure narrative que l'on peut retrouver dans un roman. Malheureusement, trop d'auteurs ont tendance à les négliger.
Avant toute chose, laissez-moi vous présenter l'une de mes grandes références en la matière :
Jack M. Bickham, l'auteur du livre dont je vais me baser dans cet article, « Elements of Fiction Writing - Scene & Structure », a écrit, dans sa carrière, plus de quatre-vingt romans. Plusieurs de ceux-ci ont été adaptés au grand écran. De plus, il a été professseur à l'université d'Oklahoma, aux États-Unis, où il a enseigné l'écriture à des milliers d'étudiants.
Cette leçon sur la structure des scènes sera une traduction non-exhausive (parce que ce livre en anglais portant sur les scènes est une brique de plus de cent-mille mots) de son oeuvre, où je tenterai de rendre la matière accessible aux apprentis écrivains de tout âge.
Passons maintenant aux choses sérieuses!
LA STRUCTURE DES SCÈNES
Comme dit plus haut, il existe deux types de scènes : les scènes proactives et les scènes réactives. Malgré les apparences, elles sont fondamentalement différences.
1. LA SCÈNE PROACTIVE :
1 — Un objectif est annoncé.
L'objectif du protagoniste doit être clair pour que le lecteur veuille sa victoire. Il ne doit pas être trop facile, mais pas non plus impossible. Le lecteur doit douter, mais espérer. Et si... ?
2 — Un conflit est introduit et développé.
Le conflit doit être varié et surprenant pour garder l'intérêt du lecteur. Le protagoniste redouble d'efforts pour atteindre son objectif ; et l'antagoniste*, lui, essaie de l'en empêcher, car son objectif est en conflit direct avec le sien.
3 — L'atteinte de l'objectif un échec (total ou partiel). C'est un désastre.
Le désastre doit être logique et découler de l'objectif du protagoniste.
*Ici, l'antagoniste n'est pas nécessairement un grand vilain. Il s'agit de n'importe quel personnage s'opposant à l'objectif immédiat du protagoniste.
> Un petit exemple? Si votre héros est un adolescent voulant, dans la scène en question, inviter la fille de ses rêves au bal de fin d'année, un exemple de mauvais désastre serait un appel de l'hôpital annonçant la mort de sa mère. C'est désastreux, oui, mais si la scène se termine ainsi et que ce n'est pas relié à son objectif, l'histoire part dans tous les sens. TOUTEFOIS, si ce même désastre est suivi d'un autre désastre, celui-ci lié à l'objectif, comme le fait qu'un autre garçon invite la fille de ses rêves sous ses yeux parce qu'il doit quitter d'urgence pour l'hôpital... nous avons une scène proactive réussie.
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Le guide d'écriture de Lady Citronnelle
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