Bien sûr, je me demande pourquoi je pleure encore.
C'est mon coeur, encore trop mal recollé, qui pèse encore trop lourd, qui déchire toute ma poitrine en se débattant. Oui, le film tourne encore, s'arrache de ma mémoire pour me tuer de larmes.
Fumante colère, tirante douleur, horrible passion, tous cognent sans rythme et mon corps hurle en un silence fou, maladif.
Juste une année de cette putain de vie, brûlée, battue, sacrifiée, je vous en prie ! Juste celle-ci, juste celle qui m'a foutu en l'air, juste une et je ne demanderai plus jamais rien ! Je me fous des conséquences tant qu'il n'en est pas encore la cause.
Je suis tant fatiguée de son emprise empoisonnée qui ne prends jamais fin... Ayez pitié, et que mon sommeil arrive au plus tôt... Je voudrai tout échanger pour tout enfouir au centre de la Terre, tout mais je n'ai plus rien. Impossible de plus me briser, je suis déjà en morceaux pour toujours, vidée de tout et de rien, je ne suis presque plus et tu le sais.
S'éteindre en sachant, lentement, douloureusement, seule si ce n'est accompagnée de larmes acides qui coulent en me griffant ce qui ne reste déjà plus.
Je ne t'aime plus, je te hais, pourtant mon coeur ne se remet pas, refuse de t'ignorer, me plie au sol par ses longues plaintes qui me rendent folle.
Et malgré ça je me demande pourquoi, ô pourquoi je pleure encore ?
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Bouche cousue - deuxième ère
PoetryÉcrire en couleur et écrire en douleur ; écrire en solitaire ; écrire à en crever ; écrire pour des millénaires ; écrire sans s'arrêter ; écrire sans souffle puisqu'écrire, c'est respirer. Écrire sans encre ; les paumes sanglantes ; des phrases bruy...
