Why Me ? [Terminé]

I: Trouble Never Comes Alone

Dans ma vision des choses, il y a trois types de personnes :
-Les riches, qui te regardent de haut et se croient supérieurs aux autres, comme les stars ou les enfants de PDG,
-Les normaux, qui ne se prennent pas la tête et essaient de vivre au jour le jour,
-Et les gens bizarres, eux, ils espèrent que la journée se passe vite pour se retrouver à nouveau dans leur lit, mais ils espèrent aussi qu'elle passera lentement pour éviter un retour à la réalité.
Je fais partis de cette catégorie, celle dont personne ne veut s'approcher. Mon retour à la réalité est tout simplement mon drogué de beau-père, oui, ses soirées se passent avec de la cocaïne et d'autres drogues durs.

J'en prends aussi, souvent, même trop souvent... Mais c'est de sa faute, il m'a fait essayer et a chaque fois il me disait d'en reprendre et je suis devenu accro, aussi drogué que lui. Mais je suis loin d'en être fier, j'en suis juste dépendante. J'ai essayé d'arrêter, mais autant demander à Michael Jackson d'arrêter de danser, ou à Captain America de faire du mal à un enfant, c'est impossible.
Ma mère est morte d'un cancer du sein depuis 3 ans maintenant, et c'est depuis ce jour que mon père a commencé à se drogué... Avant, nous étions une famille heureuse, des jours magnifiques à faire un gâteau au chocolat (mais surtout à se balancer de la farine dessus). Mais cette époque est révolue, et rien ne sera plus jamais comme avant... Jamais.

En ce moment je suis dans la cour à écouter ma musique, et à manger des gâteaux pour faire passer mon envie de cocaïne. J'écoute Let her go de passenger lorsque ma professeur d'anglais arrive vers moi, je retire mes écouteurs et la regarde avancer avec ses fidèles baskets rose et noir puma, ainsi que sa veste de baseball. Mme Geffroie n'aime pas paraître vielle, mais ça n'empêche en rien le fait que ça lui aille bien. Elle me sourit et me fait signe de la suivre, ce que je fais. Nous arrivons (malheureusement) devant le bureau de la directrice. Je commence à avoir peur, est-ce qu'ils ont remarqués que je me drogue ? Vont-ils m'envoyer dans un centre comme tout les autres tarés ? La brune me fait entrer, et avec le sourire de la directrice, je comprends que ce n'est pas pour la drogue qu'elle m'a convoqué, mais alors, pourquoi ? La principale me demande de m'asseoir et Mme Geffroie fait de même.
<<Sara, sais-tu pourquoi tu es ici ?
-À vrai dire, pas vraiment...
-Tu as pile la moyenne dans chaque matière sauf en anglais où tu as 5, et si tu n'a pas au moins douze, tu vas redoubler.
-Oui, mais je suppose que ce n'est pas uniquement pour ça que je suis là ?
-Tu suppose bien, nous avons des personnes devant se rendre à Paris qui ont atterris ici, et ils sont anglophone. Donc si tu les accompagne jusqu'à la gare, nous pourrons remonter ta moyenne.
-La gare est à une heure de route d'ici en bus et en métro.
-Nous sommes au courant, mais c'est à toi de voir.
-Bon, je suppose que je n'ai pas le choix.
-Si tu veux redoubler c'est ton choix.
-Ils sont combien ?
-3. Un britannique, un sud-coréen américain et un américain.
-Heu... Ouais. C'est quand ?
-Maintenant. >>

Elle se met à rigoler en voyant ma tête choquée, j'écarquille les yeux sous sa révélation. Maintenant, maintenant genre maintenant ? Mon père va me tuer ! Je peux pas y aller, mais si j'y vais pas, je pourrais jamais me casser d'ici...
Me faire décapité une fois, mais je m'en vais à 18 ans, ou ne pas y aller et rester un ans de plus... Car, je dois minimum finir mes études; je l'ai promis à ma mère.

J'hoche lentement la tête, malgré le fait que j'ai peur des représailles de l'homme qui est censé être mon père. Nous nous levons de nos place respectives et nous dirigeons vers la porte de la salle des professeurs, car oui, il faut passer par le bureau de la directrice pour y aller. Lorsque la principale œuvre la porte, je ne vois personne, mais en regardant dans le coin canapé, je vois trois jeunes hommes : un asiatique aux cheveux jais, un brun qui est sûrement l'un des deux Américains, et un blond. Ils me rappelle vaguement quelqu'un, mais je ne sais plus qui. Reste à savoir si ils sont aussi intelligents que beaux...