Et s'il se réveillait, j'étais prête à enfreindre les lois du cercle des immortels, pour rester à ses côtés, pour l'aimer, et surtout pour veiller sur lui, comme il l'a fait auparavant, pour moi. J'étais prête à tout. Il fallait qu'il se réveille. Il est fort, il va se réveiller. Il le faut.
Peu à peu, l'intensité de la lumière diminua, jusqu'à s'éteindre complètement. Le vielle homme s'écarta. Est-ce que ça avait marché ? C'était normal ? On fixait tous Dylan, attendant qu'il se réveille, qu'il fasse le moindre geste ou qu'il prononcé le moindre mot.
Mais il n'y avait rien. Aucun mouvement. Dylan s'il te plait, réveille toi !Mais après quelques minutes, je vis la main droite de Dylan bouger. Je me précipitai alors sur lui. Il ouvrit doucement les yeux. Je regardais maintenant ses yeux presque noirs, comme pour vérifiez s'il ne m'avait pas oublié. J'avais peur. Je stressais.
Et il me dit cette phrase qui m'acheva :"Q-qui êtes vous ? Où suis-je ?"
Je crus que mon cœur venait de se briser en mille morceaux. Il ne se souvenait donc pas de moi... Ces simples paroles venaient de m'anéantir. J'avais mal; terriblement mal. Je repensais à tous ces moments passés ensemble, à notre première rencontre, notre premier baiser, notre première dispute, puis à la découverte de ce monde; ce monde qui nous a tellement éloigné; ce monde qui nous a séparé.
Je ne peux pas y croire. Il doit se souvenir. Il ne peut pas m'oublier. Il ne peut pas oublier tout ce qu'on a vécu, tous nos moments si intenses, toutes les épreuves que nous avons surpassées. Il ne peut pas oublier tout ça. Il n'a pas le droit. Je ne veut pas. Dylan...Je lui répondis alors :
"Je-tu tu ne te souviens pas de moi ?
- Non, désolé... Qu'est ce qui se passe ?
- Pas du tout ? Cherche bien !
- Ah non, je ne vous ai jamais vu de ma vie !"
Quelques larmes commençaient à couler de mes yeux. Je les effaçai directement. C'était atroce. Même s'il était vivant, j'avais l'impression que dans ses yeux, tout était mort. Toute sa vie avait disparue. Il ne restait rien, et j'en étais la responsable...
Je dis alors :
"Je je dois y a-aller"
Je n'arrivais presque plus à formuler une phrase. A force de retenir mes larmes, une boule se formait dans ma gorge.
Je me métamorphosai en louve, et m'en allai, le plus rapidement possible. Je courais. Je courais le plus rapidement possible, les larmes aux yeux.
J'arrêtai ma course quand je remarquai que j'étais devant la maison de Louis. Je décidai donc d'y entrer. J'ouvris grand la porte, et pénétrai dans la demeure.
Lorsque Louis me vit, il se précipita vers moi. Ai-je l'air si abattu, pour qu'il le remarque si vite?
Il me demanda directement e qu'il s'était passer et pourquoi j'étais dans cet état là. Il avait l'air vraiment inquiet.
Dans un éclat de sanglot, la seule phrase que je pus dire est :
"Je- Dylan- il ne se s-souvient pas de m-moi!"
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Le cercle des immortels [terminée]
Hombres Lobo"Toi qui, comme un coup de couteau, Dans mon coeur plaintif es entré(e) ; Toi qui, fort(e) comme un troupeau De démons, vins, [fou] et paré(e), De mon esprit humilié Faire ton lit et ton domaine ; - Infâme à qui je suis lié(e) Comme le forçat à la c...