I'll save you.

Chapter five.

-  Hey, attend un peu ! Tu ne comptes pas te rendre au restaurant habillé comme ça ? M’interpella Leyth alors que je franchissais rapidement la porte.

-  Qu’est-ce qu’elle a ma tenue ? Demandais-je en lui faisant face et regardant mon tee-shirt et mon jean délavé.

-  Il va certainement te renvoyer à coup de pied ! Ricana-t-il. Déjà qu’hier il se retenait d’appeler la sécurité, tu devrais faire un effort et mettre quelque chose de plus convenable. En passant moi je n’ai rien contre ta tenue, je n’ai absolument rien contre ton décolleté, j’l’aime bien au contraire, ajouta-il avec un sourire sournois tandis que je remontais me changer en grognant.

-  Mon poing, ton visage, fais le rapport, hurlais-je du haut des escaliers.

Je l’entendis rire avant de refermer ma porte pour me changer tranquillement. Je faisais face à mon armoire à présent pleine de fringue de marque, des trucs classes il n’en manquait pas ; des trucs qui me plaisent par contre, y en a peu. Je fermais mes yeux, lançais ma main vers les pulls, en lançais une autre vers les pantalons et attrapais un article de chaque et rouvris les yeux en souriant. Ma chance ne m’a pas lâché ! J’avais attrapé un petit tricot blanc sans manche, il est « présentable » donc je peux le mettre et un pantalon serré noir. Si un jour on m’avait dit que je devais porter des trucs classe pour aller au boulot, j’en aurais ris ! J’enfilais à la demande de Leyth des chaussures blanches avec un talon de 5 centimètres ! Je vous avais dis que je détestais les talons ? Oui, pas grave, je le répète, JE DETESTE LES TALONS ! J’ajoutais une veste de smoking, yeah, je suis trop classe, okay je me tais. Je due, bien sûr, changer ma coiffure qui était initialement une queue de cheval. Leyth rit face au chignon bizarre que je venais de créer, je terminais mon look par un trait d’eyeliner. Quand je descendis finalement présenter ma tenue à monsieur-je-ne-suis-jamais-content, il me regarda de haut en bas et finit par me sourire en présentant son pouce levé mais il arqua un sourcil en voyant ce qui pendait à mon cou, se leva et s’approcha dangereusement de moi. Il prit le bijou au creux de sa main, l’examina attentivement puis leva les yeux vers moi.

-  C’est joli, ça te vient d’où ? Dit-il en désignant le cœur en argent finement ouvragé et formé de toute petite fleur qui pendait le long  de ma chaîne, de part et d’autre de ce dernier se trouvaient une petite serrure et une clé.

-  Cela ne te regarde pas, dis-je avec une pointe de méchanceté en lui arrachant mon bijou.

Je regardais l’heure, 10h30, je vais arriver en retard si ça continue comme ça.

-  Bon je vais y aller, souhaite moi merde ! Criais-je en attrapant mon sac et en sortant.

-  Merde ! L’entendis-je hurler au loin ce qui m’arracha un sourire.

Je partis au pas de course au centre-ville, mes écouteurs soudés à mes oreilles. Je repensais à notre confrontation, j’avais été dure, il n’avait fait que me demander d’où me venais collier. Je tâcherais de m’excusais plus tard, après tout ce qu’il me faisait je ne m’étais presque jamais montré reconnaissante… Bon, j’y penserais plus tard vu que j’arrive devant l’imposante bâtisse dans laquelle se trouve le restaurant. Je retrouvais rapidement le gérant qui me regarda perdu.

-  Excusez-moi mais je n’ai pas le temps ! J’attends ma nouvelle serveuse qui, je le devine, va arriver en retard ! Ah ! Je savais qu’il ne fallait lui faire confiance ! Soupira-t-il en levant les bras au ciel.

Je retenais un fou rire. Il ne m’avait pas reconnu, et ben ! J’étais changée à ce point ?

-  Hum, je suis votre nouvelle serveuse, Emily Benson pour vous servir. Ou plutôt pour servir les clients du restaurant, ajoutais en souriant.