Chapter two.

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J’ouvris les yeux avec difficulté mais les refermais rapidement, j’avais un mal de crâne affreux certainement plus à cause des larmes que j’avais versés que de l’alcool que j’avais ingurgité hier soir. Je me massais les tempes et décidais d’ouvrir les yeux pour de bon, où étais-je donc ? Ce n’était décidément pas ma chambre, celle-ci était bien trop classe pour appartenir au taudis dans lequel j’habitais, les draps dans lesquels je dormais étaient trop doux par rapport aux miens qui étaient râpés. Attendez un peu ! Chambre ? Drap ? Je n’avais pas dormis au parc hier ? Ah je me souviens de quelques brides de ma soirée d’hier à présent que j’essayais de m’en souvenir ! Je m’étais levée vers les environs de minuit et je m’étais dirigée vers la ville où j’y avais trouvé un bar. J’avais dragué quelques mecs pour qu’ils m’offrent quelques verres histoire que je me réchauffe. Puis, plus rien. Pouf ! Je m’apprêtais à repousser les draps quand je me rendis compte que je n’étais pas seule dans ce grand lit, je me retournais et y vit un homme allongé et vêtu d’un simple caleçon. Je retins un cri mais fit un énorme bruit en me levant, il grogna et ouvrit un œil.

-  Si on peut même plus dormir dans sa propre maison, grogna-t-il en se frottant les yeux.

-  Mais t’es qui ? Je suis où & comment je suis arrivée là ? Et qu’est-ce que je fous dans ce lit avec toi ?

Je baissais ma tête vers mon corps et découvrit avec horreur que je n’étais vêtue que de mon soutient gorge et de ma petite culotte en dentelle noire. Je pris vivement le drap et en envelopper mon corps avant de m’asseoir sur le bord du lit en faisant attention à mettre le plus de distance entre moi et cet inconnu. Je plongeais mon visage dans mes mains en gémissant.

-  Par pitié, dis moi qu’il ne c’est rien passé !

-  J’aurais aimé mais tu hurlais trop ! Dit-il en faisant la moue en réprimant un sourire moqueur.

-  Je criais trop ? Demandais-je curieusement en soufflant soulagée qu’il ne ce soit rien passer.

-  Court résumé, hier je t’ai vu au bar, t’étais mal en point. Je t’ai demandé ce qu’il n’allait pas, tu as explosé en sanglot en répétant que c’était de ta faute, que tu ne devais pas y retourner, que tu ne savais pas où aller. T’étais dans un état secondaire, je t’ai donc amené chez moi, sans mauvaise attention ! Ajouta-il en voyant mon regard interrogateur. Je t’ai laissé dans ma chambre pendant que je prenais le canapé en parfait gentleman, ajouta-il moqueur. Mais en plein milieu de la nuit, tu t’es mise à hurler comme si mille démons t’avaient posséder, ce n’est qu’après m’être allongé à côté de toi et t’avoir entouré de mes bras que tu t’es calmée.

-  Ouf ! Il ne s’est rien passé entre nous ! Soufflais-je encore une fois.

-  Je vais être vexé ! Tu pourrais au moins me remercier ! Je sais même comment tu peux le faire, ajouta-il coquin.

-  Je viens de te dire que je suis soulagée et toi tu veux remettre le couvert ? Lui demandais-je moqueuse.

Je me décidais enfin à détailler mon interlocuteur. Il avait les cheveux brun foncé qui retombaient en bataille sur son front, une mâchoire ferme, des lèvres fines et des yeux hypnotisant ! Ils étaient d’un gris si clair qu’ils auraient pu paraître blancs, sa barbe naissante de trois/quatre jours le rendait encore plus sexy. Wow wow wow, j’ai dis quoi là ? Que je le trouvais sexy ? Je deviens de plus en plus détraquée ma parole !

-  Bon, en tout cas, merci de m’avoir hébergée pour cette nuit, commençais-je en ramassant mes vêtements, mais je dois m’en aller, je dois... Heu… Régler quelques trucs.

-  Ah oui ? Et tu vas loger où ? Demanda-t-il en souriant.

-  Je…

Je m’arrêtais et le regardais furieuse.

-  Tu n’es pas originaire d’ici, ça se voit.

-  Oh sérieux ? Et tu as trouvé ça tout seul ou on t’a aidé ? Ironisai-je.

-  Ne sois pas méchante, je pourrais me fâcher, dit-il en esquissant un sourire tandis qu’il se levait.

-  Je t’ai vexé ? Pauvre chou ! Tu m’en vois désolée ! Grognai-je en enfilant mon jean.

-  Tu ferais mieux d’accepter mon aide vu que « tu ne dois pas y retourner » je ne sais où. En plus, tu n’as rien sur toi et ici, les gens ne sont pas vraiment bienveillants, dit-il alors qu’il me plaquait contre le mur de sa chambre.

-  Pourtant toi tu l’es, bizarre non ?

-  Alors maintenant, c’est quoi ton plan ? T’as pas d’argent, pas de logement, pas de nourriture. Tu comptes te prostituer ?

-  Mais pourquoi est-ce que tu cherches tant à s’avoir ce qui peut m’arriver ? Criais-je en essayant d’échapper à son emprise alors qu’il me retenait par les poignets. Je ne suis qu’une inconnue ! Tu n’as pas à te soucier de mon bien-être ! Que me veux-tu ?

-  Ah oui ? Tu le prends comme ça ? Alors soit, vas-t-en. Mais ne reviens surtout pas vers moi quand tu verras l’enfer dans lequel tu vas vivre à présent ici, alors que tu n’as absolument rien sur toi. Allez barre toi maintenant, cracha-t-il en me lâchant et en se dirigeant vers sa salle de bain.

J’enfilais rapidement mon tee-shirt, ravalais mes larmes et m’en allais. En sortant, je devais traverser tout le jardin pour atteindre la rue, je mis mes mains dans mes poches et y trouvait mon portable. Je le pris, le déverrouiller et tombé directement sur mon fond d’écran. C’était une photo me représentant moi dans ses bras. Nous étions au bord de mer et nous rions tandis que les vagues nous chatouillaient les pieds, les larmes revinrent et je ne pu regarder cet instant de bonheur qui avait disparu en même temps que lui à jamais. Je balançais le portable de toute mes forces contre le mur de la maison où il s’explosa en même temps que moi j’explosais en sanglots en tombant par terre, j’offrais un bien malheureux tableau. Je n’avais jamais autant pleuré de toute ma vie, je suffoquais une fois encore à cause des sanglots qui s’entassaient dans ma gorge. J’aperçue à travers mes larmes l’inconnu, dont j’ignorais toujours le nom, accourir vers moi. Il passa une main derrière mes genoux et une autre entoura ma taille, il me souleva comme si je ne pesais pratiquement rien. Il me transporta dans sa chambre où le lit y était toujours défait, il me garda dans ses bras pendant un moment, le temps que je me calme. Mais le problème était que je ne me calmais toujours pas, à chaque fois que les sanglots semblaient s’estomper, je repensais à lui et je re-sombrais encore et encore dans les larmes, c’était affreux. Le pire était cette douleur qui me compressait le cœur, à en mourir.

J’avais mal, si mal. Je voudrais que l’on m’arrache mon cœur à cet instant, que l’on fasse taire tous ses sentiments qui m’envahissaient, faite taire mon cerveau. Je criais en me tenant la tête, je ressemblais à une possédée. La dernière image que j’eu avant de sombrer c’était son visage.

Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule ?

I'll save you.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant