Le mois d’octobre avait filé. Comme si on avait claqué les doigts et hop ! Novembre était arrivé. Notre brune continuait d’effectuer son boulot aux côtés de June au resto. Elle n’avait toujours pas trouvé un autre boulot, ou plutôt accepter, serait plus juste. Car ses « amis » lui avaient proposé des tas de jobs mais elle les trouvait tous barbants et sans intérêt. Elle disait qu’avec celui-là, elle pouvait au moins terroriser les jeunes filles sans cervelle. Des liens s’étaient renforcés. Elle ne cessait de se répéter que c’était mal de s’attacher à eux car tôt ou tard, ils finiraient par l’abandonner comme on l’avait si bien fait tout au long de sa vie. L’abandon est le sentiment qu’Emily connait le mieux. La solitude était la meilleure amie de ce dernier et elle accompagnait la jeune fille où qu’elle aille. Même si elle était entourée de personnes extraordinaire, il restait en elle des blessures béantes que ni le temps ni quiconque d’autre ne réussissait à fermer ou à guérir. Cette blessure était d’autant plus douloureuse aujourd’hui que jamais. Les larmes brouillaient sa vue & un nœud s’était formé au creux de sa gorge en ce matin de Novembre. Le onze exactement. Le 11/11. Le onze novembre. C’était son chiffre porte bonheur. Le chiffre qui désignait le jour qu’elle maudissait plus que tout, aujourd’hui encore plus que d’habitude. Celui de sa naissance. Elle n’avait pas dormit de la nuit, quand minuit c’était affiché sur son portable, elle avait éclaté en sanglot. Des sanglots étouffés et silencieux, plus déchirant que jamais. Aujourd’hui plus que jamais elle se sentait seule. Aujourd’hui plus que jamais il lui manquait. Aujourd’hui plus que jamais elle se détestait. Aujourd’hui plus que jamais, elle avait mal. Elle souffrait d’une douleur et d’un manque qu’aucun être n’aurait pu ressentir auparavant. C’était affreux. La douleur était lancinante, chaque respiration lui était douloureuse, comme si l’air qu’elle respirait était un gaz toxique ou qu’elle inspirait des centaines de lame ou d’aiguilles qui lui tranperçaient la cage thoracique. Elle avait l’impression qu’à chaque battement frénétique qu’effectuait son cœur, un poignard lui était enfoncé au plus profond de son être puis on le retirait pour réitérer cet acte barbare. C’était sadique. Ses yeux étaient gonflés, son nez coulait, sa tête bourdonnait. Les souvenirs lui revenaient peu à peu, surtout ceux de ses anniversaires précédents. 6 ans, 9 ans, 10 ans, 12 ans, 15 & 16 ans, 18 ans. 20 ans l’année passée.
Au petit matin, elle alluma le petit écran plat collé au mur juste au dessus de la commode et faisant face au lit. Elle était programmée sur une chaîne où il passait des visages familiers, elle connaissait ces voix. Glee. Cela faisait si longtemps qu’elle avait arrêté de suivre ! A partir de la saison 3, ou tout était devenu n’importe quoi d’après les gens, pourtant, elle aimait toujours autant les personnages. Mais bon, vu qu’il n’y avait que du porno & des reportages sur les animaux ou je ne sais quoi d’autre, autant regarder. Saison quatre vous dites ? De quoi bien commencer sa 21ème année. Mais c’est quel épisode ? Elle tritura quelques temps les boutons de la télécommande avant qu’elle réussisse enfin à enfin trouver sa réponse. Episode quatre. Kay’.
Narrateur interne, Emily.
Je bavais intérieurement sur le magnifique jeune homme qui venait d’intégrer la série et qui faisait un duo avec Lea Michele. Mon Dieu, je crois que je vais changer de Dieu rien qu’à l’entente de sa voix. Il avait un petit air qui me faisait penser au châtain. Bizarre. J’ouvrirais plus tard un dossier sur cette divinité. Oh, Darren va chanter ! Non mais ce gars aussi a de ses voix. Surtout pour les acoustiques. Pfiou. Quelques temps plus tard, la plus grande garce de la série ou alors, mon personnage préféré chanta. Naya Rivera. Pfiou, de un, c’est une bombe, de deux, elle incarne merveilleusement bien son personnage. Et puis, elle peut transformer une chanson cul-cul en une véritable merveille.

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I'll save you.
RomanceIl lui a réapprit à vivre, elle lui a réapprit à aimer. « Sache que je suis désolé de ne pas avoir été à la hauteur pour te protéger toujours et à jamais, je t’aime Emily. » Les larmes brouillaient ma vue, ma respiration était saccadée. C’était à mo...