9 "Kirsten"

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"Kirsten"


-Je t'ai dis pas ce soir, Phil.

-Ok, excuse-moi.

Je me sens énervée et prête à descendre pour aller giflée Roméa pour ce qu'elle a fait ce soir, et lui il veut me sauter dessus. 

"Pourquoi sa m'énerve à ce point ?"

Je vois Philippe se mettre à son côté, sans même me prendre dans ses bras, il est toujours câlin quand on dort ensemble, il doit sentir mes nerfs à vif.

J'essais de m'endormir mais pas moyen de fermer un oeil alors je me lève et je descends dans la cuisine boire un verre d'eau, je me mets contre le lavabo, quand ma mère arrive.

-Ça va ma chérie ?

-Hm.

-Vous vous êtes engueulés ?

-Maman arrête. Il ne serait pas là si on se serait engueulé.

-Je sais pas, mais tu as l'air énervée et je te connais.

-Je sais pas, je sais plus.

-Tu sais l'important c'est que tu sois heureuse. Bonne nuit ma fille, me dit-elle en sortant de la cuisine.

Je suis complètement perdue et ce n'est pas Philippe qui m'énerve, pis il n'essaie même pas de me comprendre. C'est horrible de me sentir aussi mal. Je me laisse tombée par terre, recroquevillée et je pleure de ne pas savoir quoi faire et surtout savoir ce qui a pu se passer entre elles deux.

"Pourquoi elle l'a suivie aussi ?"

A un moment, je remonte en haut, et m'installe dans mon lit avec Phil qui dort paisiblement sur son côté. Je met les couvertures sur moi et commence à sentir Philippe bouger et mettre son bras sur moi. 

Au petit matin, je suis toute seule dans le lit avec un mot sur la table de nuit, je le prend et le lis :

Je te laisse dormir, 

je suis rentré chez moi, 

je ne sais pas ce que tu as mais sache que 

je t'aime de tout mon cœur. Philippe.

Je chiffonne et lance le papier dans ma chambre, plonge ma tête dans mon oreiller, je n'ai pas envie de me lever ni voir personne. Je me rendors quelques heures pour rattraper les heures à tourner dans la maison.

-Allez debout, me dit ma mère en tapant sur la porte.

-Hm, je me lève, je lui cris.

Je vais dans la salle de bain, me douche, m'habille et sort boire mon café sur la terrasse. Je suis bien avec ce petit air frais. Je vois Julien courir avec son nounours et sourire en jouant avec son oncle. Il n'a pas encore dit un mot depuis la perte de sa mère à ce que j'ai compris mais l'entendre rire me dit que bientôt il arrivera à reparler comme avant.

Il ne quitte jamais son nounours, et qu'est -ce qu'il est mignon. Physiquement, il est complètement différent de sa sœur. Elle a les yeux noir avec des cheveux noir et lui est blond aux yeux bleu, des contraires mais attachés l'un à l'autre.

Je ne vois pas Roméa avec Julien, je la cherche furtivement des yeux mais elle est peut-être avec Philippe et quand je tourne la tête je vois Roméa sur la rembarde de ma maison à me fixer.

En croisant son regard, j'ai un frisson de bien être qui me parcours l'échine. Elle me sourit et je lui rend son sourire. Roméa s'approche des escaliers pour me rejoindre sans dire un mot. Elle est toujours habillée avec ses vêtements extra larges, on ne peut rien voir ni deviner de son physique.

-Ton chéri est parti avec ses parents, me dit-elle en s'installant à côté de moi.

Je ne sais pas quoi lui dire alors je serre ma tasse des deux mains en essayant de ne pas la regarder dans les yeux.

-Julien commence à s'habituer à sa nouvelle vie, je suis contente, me dit-elle, j'avais tellement peur pour lui.

-Hm.

J'ai envie de lui demander ce qu'il s'est passé avec Catherine mais je n'y arrive pas. Je ne peux pas lui poser une question comme ça.

-Mais ce qui est étrange c'est qu'il ne lâche pas Teddy, son nounours, même pour se laver, il est installé par terre à côté de la porte, tu verrais c'est marrant. 

En tournant la tête, je vois son sourire sur moi, et je crois que je lui souris mais c'est plutôt une grimace. Comme si elle avait devinée ma question elle me dit :

-Tu sais avec Catherine, on n'a rien fait.

-Ce ne sont pas mes affaires.

-Oui mais je veux que tu le saches.

-Hm

Elle se lève et part dans la maison de sa tante. Je termine ma tasse et rentre pour la laver.

-Qu'est-ce qu'elle faisait sur notre terrasse ? me dit ma mère.

-Elle était venue me parler.

-Je ne veux pas là voir chez moi, ok.

-Elle est gentille et sympa.

-J'ai bien été claire, j'espère.

-Oui maman.

Parfois ma mère est vraiment intarissable on ne peut jamais négocier mais qu'elle me dise de ne plus voir Roméa chez elle me fait mal au cœur, car moi j'ai envie de l'avoir près de moi, qu'elle vienne me voir, s'intéresse à moi et ne voit que moi, limite de la possessivité.

Philippe n'est pas revenue me voir en rentrant de course avec ses parents, il doit encore penser que j'ai besoin d'être seule, il a raison ne vient pas me mettre le cerveau à l'envers, il y est déjà depuis un moment, et je ne vous parle pas de mon cœur qui cri à chaque fois que je vois Roméa.

Rien que pour toi ! (FxF)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant