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À la suite de notre courte histoire, nous ne sommes pas rester en contact Virginie et moi, nous nous sommes même quitter de la pire des façons qui soit, en nous couvrant d'insultes. Je la traitais de pucelle coincée alors qu'elle me le renvoyait en me traitant de salope dévergondée. Bref, ce n'était pas elle que j'aurai appeler si j'avais eu un coup de mou. Pourtant, durant toutes ces années je me demandais bien ce qu'il avait pu advenir d'elle, était-elle toujours attirée par les filles ou avait-elle fini par rentrer dans le moule et avait rencontré un garçon niais et, ou, patient ? Évidemment, je me gardais bien de partager ces interrogations avec Stéphanie, elle les aurait balayés d'un coup de vent tout en me faisant la gueule par dessus le marché. Je savais qu'elle n'avait pas prit la même direction que nous pour ses études, elle était partie en section scientifique et donc, allait au lycée dans une autre ville. Je ne l'ai cependant jamais revue, ni dans la ville, ni dans l'une des rares fêtes de jeunes où je faisais mon apparition. L'an dernier, j'appris que sa famille avait déménagé mais je ne sus pas où. En même temps le savoir ne m'aurait avancé a rien. Je restais donc à faire des supposition sur sa situation, je l'imaginais le plus souvent avec un garçon vu qu'elle n'osait pas avouer à son entourage qu'elle préférait les filles, ayant une relation sans amour, ou alors quittant mec après mec au moment où ils lui posaient la question fatidique de savoir quand ils allaient passer au lit. Je la voyais même répondre au garçon de continuer à se masturber seul, tout en l'affublant de noms d'oiseaux. Bien souvent je me disais que cette pauvre fille ne voyait pas que c'était là l'appel de la nature, et que dans une relation constructive, le sexe est une étape à franchir. D'autres fois, je l'imaginais vivant le bonheur auprès d'une fille, dans une relation aussi complémentaire que la mienne et cela me faisait sourire, me remplissait le cœur de joie pour elle, puis le souvenir de notre histoire réapparaissait et toutes ses pensées positives s'envolaient. Stéph et moi faisions l'amour à toute heure et un peu partout, il n'était pas rare qu'une simple sieste devienne un moment coquin d'exception, surtout lorsqu'il n'y avait personne à la maison, et pas une seule soirée de nos week-ends ne se terminait sans un câlin chaud et torride. Je ne voyais pas la pauvre Virginie en faire autant, elle qui se sentait gênée pour une simple parole. En pensant à tout cela, il me revint en mémoire les jours qui suivirent notre premier repas prit chez moi, officiellement en tant que petite amie.


Je me souvins du vent qu'elle m'avait mit le lendemain, nous avions pour habitude de se rejoindre sur le chemin du collège, près d'un petit chemin de terre pour randonnée, nous l'empruntions chaque jours avant d'aller en cours, et au bout de quelques mètres, nous nous embrassions passionnément durant quelques minutes. Le baiser en lui même ne durait pas tout ce temps car à chaque bruit elle se mettait à sursauter et se reculait, ce qui avait de plus en plus tendance à m'énerver. Nous savions pourtant pertinemment bien que personne ne passait par ce chemin. Durant le temps où mes lèvres pouvaient accéder aux siennes, je ne devais surtout pas la toucher, même le fait de la prendre dans mes bras la mettait mal à l'aise. Durant ces moments, je me suis demander un nombre incalculable de fois si elle était vraiment attirée par les filles, ou du moins par moi. Je ne vivais avec elle que frustrations et engueulades. Aujourd'hui encore je me dis que j'étais idiote, j'aurai du la quitter bien plus tôt,mais voilà, j'étais une idiote amoureuse et donc prête à tous les sacrifices pour faire plaisir à la fille que mon cœur avait choisi.Prête à tout mais sans en abuser, la patience n'est pas le caractère le plus développé chez moi et il fallait dire que cette situation commençait à me taper sur les nerfs. Au mois de mai, juste avant la fin de l'année scolaire, je me dis qu'il était temps de passer à la vitesse supérieure avec elle et que si elle se refusait encore une fois, j'aurai entamé les grandes vacances célibataire.


Je me souvins que c'était un vendredi, la journée avait été belle et ensoleillée, et comme à chaque début de week-end, Virginie pouvait rentrer à vingt deux heures, ce qui nous laissait deux heures de plus que les soirs de semaine. Nous étions dans le jardin, venions de quitter la table quand je lui proposai de venir avec moi dans ma chambre, sans lui préciser le motif malgré ses interrogations. Elle finit par me suivre, plus pour ne pas rester seule dehors que par envie propre et à cet instant je me souvins avoir penser que la soirée commençait déjà mal. Une fois dans la chambre, je pris soin de bien refermer la porte, la bloquant comme je pouvais à l'aide d'une de mes chaussures, afin d'éviter que mon petit frère ne vienne nous embêter. Ma copine avait l'habitude de cette méthode, aucune alarme ne résonna en elle lorsqu'elle me vit faire. Elle allait s'asseoir de façon habituelle au bureau, tout en lui demandant d'attendre, je me jetais littéralement sur mon lit en chêne massif, de la porte, franchissant d'un bon les quelques mètres qui me séparaient de la couche, puis je tapotais du plat de la main le bord du matelas, afin de lui faire comprendre de venir s'installer avec moi. Elle résista au début mais ça je l'avais prévu, je lui la suppliai alors de ma voix la plus mielleuse de venir près de moi, elle finit par accepter. Je me mordillais la lèvre inférieure pour ne pas lui sauter directement dessus, la laissa prendre place, assise au bord du lit.

« Allonge-toi, je vais pas te manger.

-Non.

-Non quoi ? Je vais pas te manger ?... À voir, si tu le demande gentiment. »

Je ris, elle rougis. Cas classique de discussion entre nous qui ne concernait pas la vie du collège. Je me souvins avoir pensé alors à toutes les occasions où j'avais vu son visage prendre cette teinte rose, que je trouvais sexy au début, et qui finissait par me dégoûter maintenant, elle rougissait même lorsque je lui parlais de ma grand-mère ! De nouveau je dus user de ma voix douce et la suppliai encore une fois de mieux s'installer, afin de pouvoir la prendre dans mes bras, lui précisant que si quelqu'un venait à frapper à la porte, je la lâcherai pour qu'elle aille e mettre au bureau, elle semblait se détendre un eu, se déchaussa et vint se mettre à côté de moi , tout en laissant un large espace que je me hâtais de combler. Elle ne pouvait pas reculer sans tomber du lit, je passai mon bras sous sa nuque, l'autre par dessus sa taille et la maintins contre moi quelques instants. Le rose qu'elle avait aux joues commençait à prendre une teinte bordeaux mauve, mais je m'enfichais royalement, je la tenais contre moi et n'avais qu'une seule envie, celle de l'embrasser. L'embrasser à en perdre le souffle, que nos lèvres soient celées jusqu'au bord de l'évanouissement. Sans lui demander une quelconque autorisation, je remuais un peu afin de pouvoir mettre mon visage au dessus du sien, lorsqu'elle vit la manœuvre, elle se tortilla pour se dégager, je resserrai alors mon étreinte autour de sa taille et de son cou, elle cessa tout mouvement et tendis que ma bouche approchait de la sienne elle me mit un coup de boule magistral dans le nez qui me fit voir des étoiles.



Ce coup sonna le glas de notre relation, elle finit de se dégager, je lui lançais, tout en parlant en canard pour éviter que la coulée de sang qui giclait de mon nez ne vienne trop souiller mon T-shirt, que c'était une pucelle coincée, qu'elle n'arriverai jamais à avoir de relation stable, elle me hurla en retour que j'étais une salope et que je finirai sur le trottoir. Depuis ce jour, nous ne nous sommes plus adresser le moindre bonjour. Après la troisième, je l'ai perdue de vue. 

Lesb et heureuse : Stéphanie [terminé] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant