Lesb et heureuse : Stéphanie [terminé]

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" Tu attends quelqu'un?"
Étonnée autant que déçue, je pensais que nous serions seule toute la soirée, elle me l'avait pourtant précisé avant d'entrer. Non pas que je voulais profiter de la situation mais cette intimité me convenait pour parler de Stéphanie et de notre passé commun à Virginie et moi, comme c'était le cas jusqu'à présent. La personne qui nous avait séparée appuya de nouveau sur le bouton de la sonnette et l'authentique ''Ding-ding'' se fit entendre une fois. Virginie avait dû remarquer ma mine déçue, elle me sourit, m'embrassa brièvement et se leva.
'' T'inquiète pas, j'en ai pour une minute. Remets nous un dernier verre et ensuite... À table ! "
Elle sortit de la pièce en souriant alors qu'a contre coeur je m'exécutais. Même si la boisson était bonne, je n'avait vraiment pas envie d'en abuser, il me vint alors une idée, puisqu'elle n'était pas là pour le voir, je ne mis pas de vodka dans mon verre, simplement du jus d'orange. Pour ne pas éveiller ses soupçons, je me râpais tout de même un peu de gingembre par dessus juste au moment où Virginie revint avec deux grandes boites en carton dans les mains.
'' Comme je suis nulle en cuisine, j'ai commandé des pizzas. Mais comme on se parlait bien j'ai totalement zapper de te le dire.
- C'est pas grave. Ça me rassure même.
- Tu pensais que j'avais invité une autre personne?
- Oui. ''
Elle posa les boites sur la grande table de la salle à manger puis vint s'asseoir à califourchon sur moi.
'' Ce soir je ne te veux que pour moi toute seule!''
Elle venait de me souffler ces mots juste en dessous de mon oreille et un délicieux frisson me prit tout le corps, elle en fut plus que ravie. Le baiser qu'elle me donna ensuite fut tendre tout en étant chaud, nos langues s'enlaçaient dans une danse érotique à souhaits tandis que ses mains parcourraient le haut de mon corps, tantôt sur mon T-shirt, tantôt en dessous, je ne la sentis même pas dégrafer mon soutien-gorge, je ne m'en rendis compte que lorsque sa main palpa mon sein mis à nu. La nouvelle personnalité de Virginie me plaisait de plus en plus, je me fis aussi entreprenante qu'elle et commençais à lui ôter son maillot mais elle stoppa mon geste juste avant que je n'arrive au niveau de sa poitrine.
'' D'abord la pizza, ensuite le dessert mon sucre.
- Je peux pas goûter un peu?
- Non tu gâcherais un peu. ''
Je fus alors frustrée de devoir en rester là, elle venait de chauffer et au moment où je décidais de passer à l'action il fallait arrêter, je n'en avais aucune envie. Je me relevai, la portai et la retournai sur le canapé, j'étais entre ses jambes maintenant mais j'avais le dessus. Je l'embrassais à nouveau, me collant à elle, parcourant son dos et ses hanches par dessous son maillot, touchais le bord de son dessous pour en trouver la clé et une fois les agrafes sous la main, je le défis a mon tour. Elle enleva le tissus devenu inutile et nos lèvres prirent une pause pour que j'en fasse autant, une courte, très courte pause avant de se rejoindre encore une fois. Nous nous caressions, je sentais monter entre nous la température de notre désir, je recevais son T-shirt et ma bouche alla remplacer mes mains, je goûtais à sa poitrine, douce, généreuse et ferme alors que ma main jouait avec le bouton de son jeans.
'' Oh putain Victorine arrête! S'te plaît... Faut manger avant sinon ça va être froid.... Arrête mon petit sucre... Pas maintenant serieux!''
Elle murmurait ses paroles alors que son corps disait tout le contraire, les pointes de ses seins durcissaient sous mes coups de langue, son entre-jambes se collait à ma taille, elle se déhanchait sous mes caresses, et moi je n'étais pas en reste non plus, je sentais ma poitrine mise à nue frotter contre son ventre et chacun de ses coups de reins faisait vibrer mon dessous sur mon intimité. Je la désirais intensément, peu importait la nourriture, l'alcool ou même Stéphanie à cet instant. Je la désirais tellement que le monde aurait pu s'écrouler autour de nous, je n'en aurais rien eut à faire. Au moment précis où le bouton cédait, elle réussit à se dégager et se relever, me laissant à genoux sur le sol, devant le canapé où sa place était encore chaude.
'' Pas maintenant! Espèce d'obsédée! J'ai trop faim et pour ça, il me faut faire le plein d'énergie. ''
Elle me tendit la main et m'aida à me relever. Je n'avais bien-sûr besoin d'aucune aide pour ça mais quand elle me tira, j'en profitais alors pour la reprendre dans mes bras. Nous nous regardions droit dans les yeux, je pouvais déchiffrer l'envie qui brûlait dans son regard, mais elle avait aussi raison, il était assez tard et je commençais moi aussi à avoir faim. Comme pour le confirmer mon estomac se mit à gargouiller, ce qui nous fit rire. Elle me tira doucement par ma main jusqu'à la table où les cartons nous attendaient. Elle me fit asseoir sur l'une des chaises en bois massif et à haut dossier, l'assise de paille me piqua un peu les cuisses là où la jupe s'arrêtait mais je fis mine de rien, elle alla ensuite nous chercher nos verres et me tendis le mien.
'' Tu aimes toujours les pizzas quatre fromages? ''
Je fus surprise qu'elle se souvienne de ce détail, je lui répondis affirmativement alors elle ouvrit un des cartons qui en contentenait une énorme. Ma première pensée fut que jamais je ne pourrai manger cette pizza toute seule.
'' Moi j'ai pris une cannibale. Elle sont bien garnies et il y a un peu de tout, viande haché, poulet, merguez, oeufs... Mange ce que tu peux, on les finira demain au pire.
- Demain?
- Oui. J'ai bu je vais pas te ramener. Et hors de question que tu rentres seule et à pied la nuit. Tu es ici jusqu'à demain au moins. ''
Elle me prit la main et entrelaça ses doigts aux miens.
'' Demain... Et si tu veux rester plus longtemps... Ça me gène pas. ''
Elle venait de me déclarer ça tout en rougissant, une tonne de sentiments refit alors surface en moi, je reconnus ma camarade de classe lorsque je posais ma main sur sa cuisse en cours, quand je lui reclamais un baiser alors que nous étions seules chez moi, et une multitude d'autres souvenirs que je n'ai jamais pu oublier de cette fille que je trouvais toujours attirante. Elle finit par me lâcher, ouvrit sa boite et lança un '' bon appétit '' remplit de bonne humeur.