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Après un rapide repas pris sur une table du parking de la même friterie que la veille, Virginie me proposa de retourner à l'hôtel afin d'y faire une sieste, soit de revenir sur la plage, je ne venais pas assez souvent sur la côte pour ne pas regagner le sable qui devait être chaud et doux maintenant. Elle fit une petite moue lorsque je lui répondis, je me dis alors qu'elle devait penser à autre chose que dormir pour ce qu'elle appelait sa "sieste à l'hôtel". J'étais un peu déçue de ne pas avoir choisi la bonne option mais j'avais beaucoup plus envie de lézarder sur le sable et de nager un peu qu'une séance de sexe dans la chaleur d'une chambre. Je lui expliquais cela tandis que nous reprenions le chemin de la mer, elle parut me comprendre, même si elle affichait toujours sa petite moue, elle commençait à me donner sérieusement envie de l'embrasser, je regrettais soudainement mon choix, puis tentais de me consoler en me disant que ce soir, il ferait sûrement moins chaud, nous serions donc plus à l'aise. Le nombre de touriste avait fortement augmenté depuis que nous étions parties, je ne voyais pas encore le sable mais je le devinais au nombre de voitures sur le parking faisant face à la plage, il était quasiment rempli. Bien que nombreux, la plus part d'entre eux se contentaient de rester dans le même coin de sable, du côté gauche, ils étaient tous agglutinés tout près des chalets où se vendait boissons et jouets, j'optais pour la tranquillité, je pris la main de Virginie et l'attira à l'opposé de cette foule, dans un endroit pas trop près des vagues car l'eau commençait à regagner du terrain sur le sable, je n'avais pas envie de devoir déplacer ma serviette toutes les heures. Nous n'avions pas de parasol, étant arrivées à moto, je ne voyais pas comment nous aurions pu nous encombrer de ça, on aurait pu en acheter un, cette solution me traversa même l'esprit mais il restait toujours le problème du retour, nous ne pourrions pas le ramener, vraiment, je préférais la voiture comme moyen de transport. À défaut de protection physique, nous avions un gros flacon de crème solaire, j'ôtais mon short et mon débardeur et commençais à m'en tartiner abondamment les bras quand Virginie s'approcha de moi et me prit la crème. 

" Je vais t'en passer dans le dos mon sucre, dit-elle en souriant. 

- Oui vas-y s'il te plaît."

Je ne voyais là rien de très original, deux filles qui se passent de la crème solaire dans le dos était tout à fait normal, je m'allongeais donc sur mon immense serviette de plage afin de me faire masser, je m'attendais à un délicat massage de sa part. Elle ouvrit le flacon et déversa une bonne dose de crème froide entre mes omoplates, ce qui me fit me raidir, elle s'excusa sans enthousiasme et se mit à éparpiller la crème un peu partout, aléatoirement. Je sentais le liquide épais couler dans le creux de mes hanches, sur mes épaules et le long de mes flancs, tout en sentant ses mains se concentrer uniquement sur mon dos. Au bout d'un moment, lorsque la crème fut suffisamment imprégnée, elle me demanda de me retourner afin de récupérer ce qui avait couler un peu partout sur le côté, je lui obéis, me mettant sur le dos. Elle vint se placer sur moi, à la hauteur de ma taille, et  rentra ses genoux dans mes hanches pour que je ne puisse plus bouger. Elle rassembla la crème sur mon ventre et commença à me masser doucement, remontant petit à petit vers mon haut de maillot. Quand le bout de ses doigts touchèrent le tissus, elle se pencha sur moi et m'embrassa fougueusement, je répondis bien évidemment à son baiser et c'est alors que je sentis ses mains relevé mon haut de maillot. Je tentais de l'en empêcher mais en vain, de sa main libre et étonnamment sèche, elle se saisit de mes deux poignets en une milliseconde et me les maintint au dessus de la tête tandis que l'autre fouillait toujours ma poitrine. Elle se redressa et me regarda avec de petits yeux malicieux. 

"Il faut être protégée partout mon sucre, je voudrais pas que t'attrape un coup de soleil. 

- Oui mais là, y'a du monde, répondis-je gênée. 

- Personne ne fait attention à nous !"

Sur ce, elle replaça sa bouche sur la mienne pour ne pas que je lui répondre, je regardais un peu autour de nous, comme je le pus, et vis qu'elle avait raison, du moins pour le peu que je pouvais voir. Je me détendis un peu, après tout, s'embrasser était normal, et comme nos bustes étaient collés l'un à l'autre, personne ne pouvais la voir me caresser les seins. Elle sentit que je me sentais plus à l'aise, elle me libéra alors les bras et immédiatement je l'enlaçais. Notre baiser paraissait infini,  je faisais glisser mes mains le long de son dos, du creux de ses reins jusqu'à ses épaules, pour redescendre ensuite, elle se faisait plus dure sur ma poitrine et la main qu'elle venait de se dégager se posa sur mon bas ventre, à la limite du bas de mon maillot et de ses cuisses. 

Lesb et heureuse : Stéphanie [terminé] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant