Une sueur froide dévale mon dos, me glaçant encore plus, ma gorge est tellement nouée qu'elle m'en fait mal, mais pas autant que ses coups.
J'arrive au seuil de ma porte, je tends ma main vers la poignée, mes doigts ont des tremblements. Je la ramène pour la passer dans mes cheveux, puis finalement, commence à l'ouvrir doucement.
Mon souffle n'est presque plus perceptible, même mon estomac est noué de peur.
J'ai peur.Parfois j'aimerai bien m'éteindre mais je suis tout de même terrifié de la mort, on ne sait pas ce qu'il y a derrière, ce qui s'y cache.
Mon pied traverse la porte et n'est plus dans le couloir puis le tour du deuxième, je suis maintenant entièrement dans la pièce.
Je jette des coups d'oeil nerveux autour de moi, la tête baissée, je n'ai aucune envie de croiser son regard glacial. Pourtant personne ne vient, personne vient me réprimander où me battre, non, le silence règne. Aucun grincement, grognement, ronflement ou encore même de cris. Le vide.
Mes jambes s'effondrent sous la vive descente de stresse.
- 《Ils... ne sont pas là... merci.》
Je ne sais pas qui je remercie mais, c'est tellement rare qu'ils ne soient tous les deux pas présents ; le soir à m'attendre pour me hurler dessus ou pour me battre, pour le cas de mon "père".
Ce personnage que ses amis et proches pensent être un homme droit, respectable et... élégant.
Son physique est trompeur, carrure plutôt agréable à voir grâce à de l'entraînement, en plus peut-être de la musculation mais... aussi sur moi.Chevelure avec des teintes de gris, de blanc et de noir, barbe et moustache lui donnant un air charismatique. Mâchoire carré et traits distingués avec ses formes rondes et à la fois fines. Quand ils me voient ils sont surpris.
Ils n'ont jamais vu directement ma mère et même en photo, un passé que mon géniteur reni.
Je ressemble que très peu à mon paternel et je m'en passe bien.
Physique plutôt élancé, presque imberbe. Je n'ai jamais eu une grande pilosité, mise à part pour mes cheveux où ils sont abondants. Avec leurs couleurs châtain clair ainsi que des quelques mèches plus foncées ; souvent sont ceux qui croient que je les teins.
Visage avec les traits des deux côtés, maternelle et paternel.
Mâchoire légèrement carrée sur les bords, nez droit, lèvres fines et rosées, grands yeux gris en amande.
On pourrait croire que j'ai un physique attirant, si seulement si, je n'avais pas un teint terne, avec des cernes bien colorés et mises en évidence de mon manque de sommeil. Ainsi que des traits tirés par le stresse abondant. Heureusement pour moi, cette nuit je pourrais peut-être dormir en paix.
Je me relève doucement, mes épaules sont douloureuses avec le poids de mon sac sur mes épaules, où siègent des bleus récents. Ceux-ci sont malheureusement très prononcés dans ma chaire, particulièrement celui de droite qui est d'un jaune très laid.
Je grimace en retirant doucement mon sac, le laissant glisser le long de mon bras lui aussi coloré sous mes couches de vêtements. Je couvre ceux de mon poignet avec de nombreux bracelets divers que j'arrive à m'acheter grâce au babysitting.Parfois des cols roulés apparaissent sur moi alors qu'il ne fait pas particulièrement froid voire pas du tout.
Le plus compliqué reste l'été évidemment, je n'ai même pas besoin de réfléchir à l'avance pour la difficulté à masquer ses coups à certains endroits.
Je retire ma veste lentement avec mes chaussures en me baissant légèrement. Ici, maintenant qu'il n'y a aucune raison de se presser ou de faire semblant je me laisse enfin aller. J'aimerais tellement qu'ils leur arrivent un accident, qu'ils meurent tout simplement, en souffrance si possible.
Je suis vraiment dégueulasse à penser ça, un monstre, mais ça serait tellement réjouissant. Je les aime pas, les déteste, les hais, les méprise, j'ai tant de rancoeur envers eux.J'aimerais vraiment qu'ils disparaissent! Là maintenant!
Qu'ils aillent en prison pour ce qu'ils me font subir en silence.Ils me menacent parfois de le dire aux autres, quelques fois ma tante aussi.
"Si tu le dis, je te tuerai...!", "Tu t'es vu? Personne ne te croirait!", "Tu n'es qu'une erreur, tout le monde s'en fout.", "Ils te détestent tout autant que moi, personne ne t'aime.", "Tu as besoin d'une autre séance à ce que je vois."," N'y pense même pas!","Tu te suicideras bien avant."
Me suicider est une solution mais... Je veux trouver ce quelqu'un qui me prouvera que la vie peut être belle.
Je traverse le couloir, passant devant la cuisine et le salon puis je vais vers ma chambre où je dépose le reste de mes affaires. J'enlève aussi mes vêtements, un à un, le tissu touche, frôle ma peau et mes blessures, jusqu'à ce qu'il reste juste mon vieux boxer un peu délavé.
Je profite du fait qu'il n'y est personne et je rejoins le salon, où trône un grand miroir qui parfois, me fait voir moi, mon corps en train d'être frappé encore et encore.C'est un peu un coéquipier.
J'ai de l'imagination parfois...
Mais je me sens si seul aussi. J'avouerai un jour, peut-être à un psy ou autres ce que je vis où ce que j'ai vécu plutôt.
Un jour, cet enfer s'arrêtera!Je fixe mes plus grosses marques du moment. Alors il y a celle que j'ai nommée Edet, je n'ai aucune idée pourquoi mais son nom m'est venue comme ça. Je crois que c'est parce-qu'elle est là depuis un bon bout de temps, donc endurante (E) et car la cause est que mon père a eu une amende pour je ne sais quoi, donc dette (dette), E plus det est égal Edet. C'est bête mais ça m'est venue comme ça.
Il avait utilisé cette fois-ci un objet décoratif à la base qui est devenu une arme entre ses mains, puis me l'a planté dans la cuisse.
Rapide sur le moment et très douloureux par la suite, j'ai eu du mal à ne pas boiter les jours suivants devant mes camarades.J'admire aussi ma musculature, j'en ai pas énormément mais il y a les formes, je suis plutôt fier.
Je n'ai pas vraiment pu les dévoiler car je ne dois montrer à personne mes marques, donc elle restait cachée sous les tissus.Je me demande ce que font mes responsables à cette heure-là, sont-ils allés boire? Allés au restaurant? J'en doute. Si ça se trouve ils sont morts! Mais ne s'extasions pas, ils vont sûrement revenir, ils reviennent toujours.
Je tourne sur moi-même vérifiant si certaines blessures ne se sont pas infectés, je soulève parfois le dernier vêtement sur moi au niveau des hanches, des bleus s'y trouvent aussi, et beaucoup plus massifs. Normal, c'est l'un des endroits qu'il frappe le plus quand je suis à terre. Les bras en fait partis avec, la tête que je tente de protéger tant bien que mal. Je dois avoir plein de bosses mais je ne vais pas aller vérifier, mes migraines le font assez bien.D'un seul mon coup, mon poil se redresse avec un frisson de terreur.
Quelqu'un frappe à la porte.(Chapitre corrigé, faîtes moi savoir s'il y a encore des fautes s'il vous plaît)
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Moi et mon Miroir
ParanormalMarius est un adolescent qui rentre chaque jour avec une douleur à l'estomac, la gorge qui se noue, une peur mordante qui ne le quitte pas. Il souffre en silence... et depuis petit. Des bleues parsèment sa peau, des cicatrices aussi. Son corps marq...