LOVERS |h.s|

5.

Lola est arrivée vêtue du jeans le plus moulant que je n'ai jamais vu et j'ai immédiatement regretté d'avoir mis les premiers vêtements que j'ai trouvé. Oui, ça m'arrive de mater une fille mais en même temps, je n'avais pas réellement le choix puisque elle me dépasse suffisamment pour que la première chose que je vois sont ses fesses. Elle a ensuite salué tout le monde aussi chaleureusement qu'un putain de feu de cheminée et a pris la peine de faire un câlin à Harry. Un putain de câlin. Bon, j'ai fermé ma grande gueule et je n'ai rien dit puisque beaucoup de gens font de câlin à leurs amis, même moi j'en fait de temps en temps et j'ai même fait plus qu'un câlin : j'ai baisé avec et je m'égare. Sans perdre de temps, nous sommes passés à table : je me suis assise à coté de Eleanor, Harry à coté de Louis et Lola s'est placée en bout de table. Comme ça, tout le monde pourrait la voir génial.

Je bouillonne intérieurement parce que Lola possède la fabuleuse capacité à manger sans se salir alors que moi, je me suis tâchée et juste en buvant du vin. Quoiqu'il en soit, je l'ai regardé manger son putain de poisson à la con préparé par Eleanor alors que je me contentais de planter ma fourchette un peu partout dans ce morceau de non-viande.

Je la déteste, elle et son petit sourire qu'elle lance à tout bout de champ. Ou encore la façon dont elle effleure Harry comme si c'est la chose la plus naturelle au monde et que lui ne se rend même pas compte. Ou encore de comment elle rit à ses blagues qui sont mêmes pas drôles alors que les miennes, oui. Et le pire, la façon dont elle a déposé ses lèvres sur la joue de Harry quand elle a quitté la maison après que nous ayons mangé un crumble à la pomme dégueulasse parce que c'est moi qui l'ai préparé.

Agacée, j'adresse un rapide sourire à Louis et Eleanor avant de m'enfermer dans la chambre de Harry qui lui, est resté dehors parler à Lola. Je retire mes vêtements salis par ma bêtise avant de prendre un haut à Harry et de me plonger sous la couverture. Oui, je suis fatiguée et je compte ruminée comme une vieille toute la soirée et non, je ne compte pas faire part à Harry de ce ressenti relativement désagréable.

Bon, il se peut que je sois jalouse. Il se peut que oui, je ne supporte pas Lola parce que celle-ci est trop proche de ce vieux cul qu'est mon copain. Je ne compte pas argumenter sur ce sujet parce que vous allez encore penser des trucs genre : 'Oui Kay' mais c'est juste une amie, t'inquiète pas'. Je ne m'inquiète pas parce que je sais que Harry fait dans le fidèle mais je n'aime pas ça, c'est tout basta.

En parlant du loup, j'entends la porte s'ouvrir puis se refermer et deux bras s'encercler au tour de ma taille.

« Je sais ce que tu vas dire. » Harry grogne après que j'ai laissé échapper un soupire.

« Je ne vais rien dire. » Je marmonne.

« Oh je te connais, Kay'. » Il dit avant de me tourner pour que je sois en face de lui et ajoute : « Tes sourcils étaient froncés toute la soirée et ton front plissé. » Il passe son doigt sur mon front.

« Je ne fais pas ça. » Je rétorque.

« Si, tu fais ça quand tu es agacée. » Il m'imite et je laisse échapper un rire. « Soit 75% du temps. »

« Tu mens. » Je dis tout de même.

« Tu as maltraité ce poisson comme si tu voulais le tuer une seconde fois! » Il s'exclame en laissant échapper un rire. « J'ai parlé à Lola, je lui ai demandé d'être moins tactile. »

« Bien. » J'approuve. Dans le fond, Harry n'est pas stupide. Mais bon, il faut bien fouiller pour trouver son intelligence.

« Tu peux dire que je suis le parfait petit-ami, maintenant. » Il me sourit.

« Nous savons tous les deux que tu as fait ça juste pour t'envoyer en l'air ce soir. » Je pouffe mais je sais qu'il a fait parce qu'il est presque le petit-ami parfait. J'ai dit 'presque'. Et n'oubliez pas que 'presque' ce n'est jamais assez.

« Et merde, je suis démasqué. » Il grogne faussement et je lui souris avant d'embrasser son cou. « Mais tu sais que tu seras mené à la revoir. » Il m'informe alors que j'essaie de lui retirer son haut.

« Pas si je ferme les yeux. » J'argumente.

« Kayla. »

« Ou si je marche à reculons toute la soirée. » Je rajoute.

« Tu es une peste par moment. » Il souffle pendant qu'il se redresse et s'assoit face à moi.

« Tu m'aimes pour ça. » J'embrasse son nez.

« Sûrement pas. » Il retire mon haut.

Et l'instant d'après, il me dit qu'il aime me voir rire même si c'est le bruit le plus horrible du monde et il nous renverse sur le lit.