LOVE YOU

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À vrai dire, je me souviens de la première fois où j'ai déménagé, enfin je n'ai déménagé qu'une seule fois dans ma vie donc c'est assez facile et rapide à s'en souvenir mais peu importe. Je ne m'en rappelle pas parce que j'ai trouvé cette expérience formidable, je m'en rappelle parce qu'au contraire c'était tout simplement catastrophique. Et oui, je viens peut-être de vous ramener à la réalité : parce que ça craint.

Je venais d'être diplômée et d'avoir 18 ans : comme tout adolescent stupide à la recherche d'une indépendance quelconque, j'ai annoncé à mes parents que je quittais la maison. Déjà que Chase était déjà parti faire ses études je ne sais plus où, je ne supportais plus toute l'attention donnée à Sidney qui était à ce moment, était encore une enfant qu'on aurait pu caractériser de mignon.

Le seul problème est que je n'avais aucune envie d'entamer des études, d'aller à l'université et de m'engager dans quelque chose qui n'aboutirait probablement à rien. Donc le plan était simple : après avoir cherché un appartement peu cher et vivable avec Lauren, j'ai attrapé le peu d'indépendance dont j'avais besoin et quittais le cocon familial. Évidemment, pour pouvoir survivre sans mes parents, il a fallut que je trouve un travail. Évidemment, je pensais que ce serait facile.

Note à la Kayla de 18 ans : tu étais beaucoup stupide et bien trop naïve. Mais heureusement que tu étais mignonne. Même si ceci ne te pas franchement aidé.

Peu importe, la tâche s'est relevée être plus compliquée que prévue et pendant presque 3 mois, mon indépendance s'est bien moquée de moi dans la mesure où mes parents me versaient une somme d'argent pour nous permettre de vivre puisque la bourse de Lauren n'aurait jamais suffit pour nous deux. Et j'ai fini par trouver un petit travail dans ce café et vous connaissez la suite de l'histoire, mais attendez nous n'en sommes pas encore là.

Ajouté à cette catastrophe, le vieux cul de ma vie. Et oui, Harry est toujours dans les parages et même si je m'en plains de temps en temps (pour ne pas dire la quasi totalité de ma vie), je suis plus que reconnaissante de l'avoir dans ma vie.

Lui aussi avait clamé son indépendance auprès de ses parents, sauf que lui savait très bien ce qu'il l'attendait et avait un foutu plan pour la suite (qui fait des plans à 18ans??), donc il avait économisé. Et même si son plan de colocation tournait un peu au drame vu tout ce qui s'y passait, il a toujours pris un temps pour moi. Et c'est peut-être grâce à lui que je n'ai pas abandonné mon indépendance pour retourner supporter Sidney à la maison pendant je ne ne sais combien de temps, et grâce à lui que j'ai trouvé un travail parce qu'il m'a permis de ne pas me démotiver. Mais le plus important : il nous (parce que n'oublions pas Lauren) apportait souvent à manger que ce soit des restes ou peu importe, grâce à lui mon estomac était satisfait.

Et aujourd'hui, il est le premier à crier lorsque je me sers beaucoup trop souvent dans son frigo. Je dis ça, je dis rien.

« Qu'est-ce que tu as? » Harry m'a demandé alors que nous roulions en direction de sa surprise. « Tu as l'air bizarre. »

« Moi bizarre? Je suis toujours bizarre. » J'ai pouffé et allumé la radio pour éviter le sujet.

Parce que ok, je suis bizarre de nature mais tout le monde l'est un peu, hein?

Honnêtement, je n'étais pas d'humeur : de base, la gueule de bois ne réussi à personne. Mais si vous ajoutiez à ça une confession sur une potentielle tromperie que j'étais censée ne pas dire à personne, cela devenait une vraie catastrophe.

Mais ici, pouvait-on réellement considérer Harry comme une personne? Parce que si nous omettons ce petit détail, alors je serais en mesure de lui dire ce que je savais.

LOVERS |h.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant