33.

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Beaucoup trop remontée pour vivre sous le même toit que Lauren pour le moment, j'ai décidé de passer la nuit chez Harry. Ouais, je sais c'est mâture de ma part.

Ça me fait clairement chier cette situation. Je veux dire, ok j'ai des symptômes particuliers mais elle n'avait pas à jouer le paparazzi de mon utérus auprès de mes amis : je lui en veux d'avoir propagé de la merde comme ça. Pour combien de temps? À vous de me le dire.

« Et du coup, on est encore fâché? » Harry demande, son menton posée sur mon épaule.

Je suis épuisée de cette soirée donc je n'ai pas la force d'entendre Lauren jacasser, ou Harry me raconter sa conversation avec Lola, peu importe le contenu : pas ce soir, je veux juste dormir.

Faisons un rappel de qui je déteste le plus : pour le moment, Lauren occupe la place numéro un, Lola la numéro deux et Harry la trois.

Et maintenant, je me retrouve dans le lit de mon copain, à qui je fais partiellement la gueule, mais qui prend le soin de faire quelques papouilles.

« Je suis désolé, tu sais? » Il ajoute, déposant un baiser sur mon épaule. « Tu avais raison de A à Z, j'aurai dû prendre en compte tout ce que tu disais, Kay'. Chaton, je- j'ai- »

« Tu? » Je parle enfin, me me tournant pour lui faire face.

« J'ai juste l'impression de te faire du mal. » Il me sourit, ses yeux brillants.

« Et ça te fait quoi? » Je murmure en retraçant certains de ses tatouages.

« Un peu mal aussi. » Il hausse les épaules et son doigt vient à l'encontre de mon visage. « Tu es belle. » Et il embrasse mon front. « Tu as de la fièvre. »

« Ouais. » Je grimace.

« Tu vas te venger? » Il demande, craintif.

« Tu n'as même pas idée. » À vrai dire moi non plus je n'ai pas d'idée mais le but premier est de lui rendre la monnaie de sa pièce. « Bonne nuit, Harold. » J'embrasse sa joue et me retourne pour dormir. Il soupire mais ne proteste pas et vient se blottir contre mon dos.

Je me réveille dans la nuit dans les alentours de 2 heures avec une douleur insupportable au niveau de l'estomac. Vous voyez le genre? Comme une grosse crampe mais en 4 fois pire et plus. Je décide de prendre un bain bien chaud pour essayer d'apaiser mes muscles mais rien y fait, la douleur persiste et augmente.

Putain, ça me rappelle la fois où Chase m'avait envoyé son ballon de foot à la con dans l'estomac. Je retourne dans la chambre pour prendre de quoi m'habiller aussi réveiller le vieux cul.

« Harry? » Je l'appelle mais je ne reçois qu'un grognement. « Harry. » Toujours rien. « Harry! » Je le secoue assez fortement.

« Quoi? » Il grogne et se redresse tant bien que mal. « Je sais que tu fonctionnes bizarrement, mais il y a des heures pour parler genre jusqu'à minuit, pas après. » Il baille, prêt à se recoucher.

« Non, » Je sanglote. « J'ai mal. Genre vraiment mal. »

« Où? » Il allume la lumière de chevet et son regard inquiet se pose sur moi.

« Au ventre. »

« C'est pas un pet coincé? » Il demande sérieusement.

« Non, Harry. » Je lève les yeux au ciel. « Je sais en reconnaître un. »

« Est-ce que tu veux prendre un bain? » Il demande.

« Est-ce que tu peux paraître moins ennuyé? » Je renifle. « Déjà fait. »

« Désolé mais tu me prends au dépourvu! » Il s'exclame avant de tirer sur la serviette qui recouvre mon corps. « Putain tu es nue! » Il s'écrie.

« Généralement, personne n'est habillé lorsqu'il porte une serviette. » Je remarque avant de mettre une culotte propre, un haut et un bas de jogging.

« Ouais. » Il marmonne et appuie un peu partout sur mon ventre. « Ça te fait mal? »

« Évidemment que si tu appuies dessus que ça fait mal. » Je grogne.

« Je-je ne sais pas quoi faire, chaton. » Il annonce. « Sur une échelle de 10, ça te fait mal à combien? »

« Tu es docteur, maintenant? » Je pouffe légèrement. « 8. Un bon gros 8. » Je pleure. « Fait quelque chose Harry, s'il te plaît. »

« Je t'emmène aux urgences. » Il se lève pour s'habiller.

« Imagine que c'est inutile, ce serait stupide. » Je raisonne.

« Imagine que c'est grave, je serais stupide. » Il argumente, enfilant ses chaussettes.

« Mes papiers sont à la maison. » J'ajoute.

« Et bien, j'ai mon double des clés, j'irai les chercher pour toi. » Il décide. « Je ne peux pas te laisser comme ça. »

« Harry, je- » Il pose ses mains sur mes joues et essuie mes larmes.

« Tu? » Il me sourit et j'ai tout oublié le temps de quelques courtes secondes.

T'aime.

« Pourrais avoir des fraises, s'il te plaît? » Je chuchote.

« Tout ce que tu voudras, chaton. » Il rigole doucement avant d'embrasser mon front, mon nez et mes lèvres.

Lui.

LOVERS |h.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant