Chapitre quarante-neuf

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MILO

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Comment ai-je pu partir ainsi à la dérive et prendre cet horrible cauchemar comme étant la réalité ? Qu'est-ce qui m'est passé par la tête pour croire à ce mauvais rêve, à cette hallucination...

Je sais pertinemment que Lucas m'aime ; il me l'a encore avoué à l'instant et de fort belle manière. Il m'aime, je l'aime, alors pourquoi je complique tout avec mes tourments, mes angoisses, et mes obsessions qui hantent mes nuits ?

— Si tu savais à quel point je suis soulagé que tu me pardonnes.

— Je ne peux pas t'en vouloir Milo, c'était un cauchemar et même si sur le coup certaines choses m'ont fait mal, je sais avec certitude que tu n'y es pour rien.

— Si tu savais comme je m'en veux... Je n'arrive pas à comprendre pourquoi j'ai rêvé de tout cela. Et comment j'ai pu te confondre avec Marcus ?

— Tu ne m'as pas confondu ou pris pour lui ! Tu étais en dehors de la réalité. Tu souffrais mon ange et forcément dans ton traumatisme la souffrance est associée à Marcus. Tu as juste fait un transfert.

— Tu as une manière si compréhensive de t'y prendre avec moi et de m'expliquer ce qui m'est intolérable.

— Ne sois pas aussi sévère et intransigeant avec toi. Tu as vécu de tels traumatismes mon ange... Que ça me rend malade.

— Cela ne m'empêche pas de détester celui que je deviens à ce moment-là. Je ne contrôle plus rien. Ni mes paroles, ni mes gestes, ni mes angoisses et ça me fait peur. Et si je devenais violent avec toi ? Tu y as pensé ?

— Milo, la violence dont tu parles, tu l'as retournée contre toi... Malheureusement.

— Je préfère ça que de t'infliger ma haine.

— Tu te souviens de ce que tu m'as dit ?

— Heu... Je t'ai parlé de la voisine, il me semble puis de Marcus.

— En effet, tu m'as parlé de la voisine. Est-ce que tu te rappelles ce que tu m'as reproché ?

Je baisse le regard comme un enfant honteux qui vient de se faire prendre en train de chaparder une pomme dans le verger du voisin et qui comprend qu'il va passer un sale quart d'heure.

— Je t'ai reproché de me tromper avec elle.

— Et ?

— De vouloir faire un plan cul à trois.

— Tout ça, tu me l'as déjà dit donc si tu te souviens de ça, tu te souviens forcément du reste !

Je fais semblant de réfléchir parce que je sais évidemment de quel sujet Lucas veut parler, je lève les yeux pour le questionner du regard avant d'ajouter tout autre chose :

— Je t'ai dit que je n'étais pas d'accord et je pense que c'est à ce moment précis que j'ai basculé sur ce que pouvait me faire endurer Marcus, finis-je la gorge sèche.

— Je comprends très bien que tu es basculé vers cette terreur mon ange et si tu savais comme je m'en veux de ne pas avoir pu empêcher ça.

— Tu n'y es pour rien Amour... C'est de sa faute, mais aussi un peu de la mienne, car je n'aurai pas dû accepter et partir avant que cela ne dégénère...

— Je le pense aussi, mais...

— Mais je suppose, que ce n'est pas ce sujet que tu veux que nous abordions ?

A Pile ou Face - MILO | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant