Chapitre trente-neuf - 2

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CLAIRE

La journée ne m'a jamais paru aussi longue. Il me tarde de retrouver Lewis et de voir ce qu'il nous a préparé à manger. Puis de me prélasser dans ses bras en regardant la télé ou en écoutant de la musique, à part qu'il n'ait prévu un tout autre programme. Je finis la mise en place pour les collègues de l'après-midi, quand je ressens l'impression bizarre d'un regard insistant dans mon dos. Le temps de me retourner, il n'y a personne dans la boulangerie. Je lève les épaules et termine mon travail. Je passe au vestiaire pour me changer, après avoir fermé la porte de la boutique et tourné la pancarte du côté "fermé". Je retire ma chemisette et ma jupe plissée afin de les remplacer par mon jean et mon tee-shirt noir.

J'ouvre la porte de service et sursaute quand le chat du voisin s'enfuit rapidement de la poubelle en emportant un croissant dans sa gueule. Quelle canaille et surtout quel gourmand celui-là !

Enfin, la journée est terminée et je peux rentrer chez nous pour y retrouver mon homme. La marche jusqu'à l'appartement me permet de me détendre, de faire le vide et du sport comme me l'avait justement fait remarquer Milo, alors qu'il essayait de me convaincre de prendre cet appartement. Qui aurait dit à cet instant que nous vivrions tous ces événements ensemble.

La montée des escaliers finit de m'achever mais c'est vrai que mes fesses n'ont jamais été aussi fermes !

Je cherche mes clés dans mon sac quand la porte s'ouvre sur Lewis. Enfin sur un Lewis que je ne connaissais pas encore. Il porte un costume gris anthracite, une chemise blanche, et même une cravate gris argent. Ses cheveux sont peignés en arrière et ça le rend encore plus séduisant. Il me fait signe de rentrer en me gratifiant d'un magnifique sourire devant mon air éberlué.

— Tu es tellement beau ainsi habillé et peigné que j'ose à peine te toucher.

Il me prend la main et dépose ma paume sur son torse.

— Tu peux, regarde c'est bien moi.

— Je vois ça en effet !

— Tu peux même m'embrasser tu sais ?

Ce baiser est empli de tendresse et d'amour et je craque pour cet homme qui me rend si heureuse. Je rouvre les yeux et m'aperçois de la décoration qu'il a prévue pour le repas. Une jolie nappe à carreaux blanche et rouge, un chandelier avec de nombreuses bougies déjà allumées, des gressins dans un pot en verre et une musique italienne en bruit de fond.

— Tu as fait tout ça ? demandé-je en promenant ma main dans la pièce.

— Oui, c'est bien moi !

— Et le repas aussi ?

— Aussi !

— Qu'est-ce que cela sent bon et ta déco est juste, waouh !

— Si Madame veut bien se donner la peine d'aller se changer, le repas sera servi dans quinze minutes.

Je regarde son air malicieux et je pense que je ne suis pas au bout de mes surprises.

Je me rends donc dans ma chambre et découvre couché sur le lit une jolie robe rouge coquelicot avec des escarpins noirs et un sautoir en perle ainsi qu'une belle boîte blanche avec un nœud rouge et une carte sur laquelle est inscrit :

"Si tu m'ouvres, tu me portes".

J'essaie d'évaluer ce qu'elle peut contenir. Elle n'est guère plus grande qu'une boîte à chaussure mais plus plate et à son poids, elle me paraît assez légère, de quoi pourrait-il s'agir ? Est-ce que je joue le jeu à fond ? Est-ce que je vais arriver à faire taire la curieuse qui sommeille en moi ? Après tout je verrais bien, Lewis a fait tout ça pour moi, je peux donc jouer le jeu à fond pour à mon tour lui faire plaisir étant sûre que ce sont des dessous sexy.

A Pile ou Face - MILO | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant