Jour 162 - 20 mars

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Moi : 

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Moi : 

Jimin,

Moi :

Ça fait 162 jours. 162 jours depuis que j'ai planté ma vie. Peut-être même, depuis que j'ai failli planter la tienne. 

Moi :

Je ne sais pas pourquoi je continue de t'écrire tous les jours, comme ça. J'attends sûrement que tu sortes de tes gonds, que tu rompes ton silence pour m'envoyer valser, me capslocker à la face que je te fatigue et que tu voudrais respirer. Que tu ne veux plus voir ma tronche, que c'est pourtant très clair. 

Moi :

Mais rien n'y fait. J'écris, et toi, tu lis. Sans faute, chaque jour, quelques minutes après que j'ai envoyé mon message.

Moi :

J'sais plus bien quoi penser, maintenant. Je crois que tu ne me répondras jamais. Alors, pourquoi tu me lis ? Est-ce que ça te fait du bien d'avoir de mes nouvelles, quelque part ? Moi, j'en ai par wagon, des nouvelles de toi. Je te vois presque tous les jours sur les écrans. Ça fait comme un repère dans mon paysage, une répétition rassurante dans un paragraphe qui parlerait d'absence. De ton absence.

Moi :

Et tu sais quoi ? Tu es plus beau à chaque fois. Tu vas penser que j'exagère, je te connais, et c'est sûrement le cas, mais tant pis. J'aimais bien comme les compliments te faisaient rosir de plaisir. T'es beau Jimin, vraiment. Et je le vois malgré les marques de fatigue sur ton visage.

Moi :

Ça commence à faire long, pas vrai ? Entre la tournée et le comeback que vous avez enchaîné, vous n'arrêtez plus depuis des mois. Et là, un nouveau concert à Séoul... Je sais bien ce que ça fait, maintenant. J'ai vécu à votre rythme et j'ai eu tant de mal à vous suivre ! Tu t'en es bien assez moqué, d'ailleurs. Entre deux micros siestes, tu me jetais des regards amusés dès que je bâillai. Mais de nous deux, qui était le plus faible en vérité ? Moi qui devenait zombie de jour en jour, ou toi qui pouvait sombrer n'importe où, dans n'importe quelle position ? 

Moi :

Je te connais maintenant, je sais que tu es parvenu au stade où ton corps s'éteint sans prévenir. Sitôt que l'œil de la camera te quitte ou que tu sors de la lumière des projecteurs, tu redeviens une poupée de chiffon. Je le vois dans tes sourires crispés.   

Moi :

J'espère que tu vas bien quand même, et que tu prends soin de toi. Tu sais que personne ne peut mieux prendre soin de toi que toi, pas vrai ?

Moi :

Dis à Yoongi qu'il a été incroyable hier soir. J'ai vu les fancams, c'était  impressionnant. On avait parlé ensemble de cette idée. C'était ouf de la voir réalisée en live. Ouah !

Moi :

Bref, je m'égare.

Moi :

Je t'imagine en train de me lire, tu me manques.

Moi :

Un jour sans toi et c'est comme si le monde tournait à l'envers. 

Un jour sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant