Jour 177 - 4 avril

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Moi :

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Moi :

Jimin,

Moi :

C'est le 177e jour et je relis ce que tu m'avais écrit pour parler de la danse.

Moi :

« Allez viens, suis moi... Tu as peur ? On a le vertige en gardant les deux pieds coller au sol, tu sais ? Si tu t'envoles tu ne risques rien. Attrape ma main, déploie tes ailes et jette toi vers le ciel pour goûter au vent. Voilà, pose toi sur les courants ascendants, plane et arrête de trembler. Je te tiens serrer, je ne te lâcherais pas. Tu vois à l'ouest, le soleil disparaît derrière les nuages, on dirait qu'il les embrase. À cette époque, il s'en va chaque fois un peu plus tôt alors en bas, on murmure qu'il est amoureux de l'hiver, pressé de rentrer la retrouver...

Eh, ferme les yeux petit oiseau. Sens-tu l'exaltation papillonner dans tes veines ? Elle se glisse à la vitesse d'un cheval affolé, elle atteindra bientôt ton cœur, mais tu n'auras pas mal, cela te semblera juste un peu froid, comme le vent dans les voiles d'un bateau. Allez bats plus vite des ailes, on doit rattraper l'Invisible et l'Intouchable. Imagine-les comme bon te semble : rouge, bleu, vert, avec de longs poils soyeux, peu m'importe du moment que tu voles... »

Moi :


« Il y a un goût d'inconnu dans ta bouche pas vrai ? Cela ressemble à un premier « je t'aime », à la lune sur les montagnes, à la chaleur des flammes, à un secret partagé et ça te colle au palais, c'est agaçant. Ou peut-être pas en fait, peut-être que cela semble juste agaçant, peut-être qu'en vérité tu adores ça. Si, si je sais que tu aimes, regarde-toi, tu souris bêtement. J'adore l'air que ça te donne : les cheveux défaits, les joues rosies, les yeux arrondis d'extase, tu ressembles un peu a quelqu'un qui monte au plus haut ciel, désolé de te le dire. Hé, mais attends, c'est ce que tu es en train de faire non ? Tu décolles, mieux : tu voles ! 
Wouha, ce n'est pas une raison pour perdre l'équilibre, accroche toi au ciel petit oiseau, envahit le, conquiers le, fais en sorte d'acquérir son infinité ! Ouais : « Possède l'immensité du royaume que tu te donnes », t'es chez toi ou tu décides de l'être et tu as le pouvoir de toujours défendre ce territoire. C'est ton ciel ici. »

Moi :

« Vire au nord, file vers l'océan, slalom entre les nuages. Tu aperçois celui-là, le plus gros sur ta droite, un peu plus grognon que les autres, plus lourd, plus gris ? On l'appelle stratocumulus, parait qu'il est à l'origine des larmes de ton ciel, en partie du moins. Quoi ? Non, non, il ne faut surtout pas le chasser, enfin, je ne pense pas. Les larmes du ciel réussissent à la terre, les larmes ont toujours une vertu sinon elles ne seraient pas faites d'eau. C'est ce qu'on a de plus précieux, l'eau.

Si tu montes assez haut, tu verras les altocumulus. Je les appelle moutons de l'azur. Ils sont légers, sautillants, c'est agréable de voler autour d'eux. Quoi ? Tiens, bonne question, va savoir qui est leur berger...»

Moi :

« Ca y est... L'océan... Descends, plonge droit vers ses eaux miroitantes. Ou l'eau du ciel est reflétée par l'eau de la terre, redresse toi entre ciel et mer, entre les étoiles d'en haut et celle d'en bas. Là, tu vois, tu es à la croisée de deux mondes. Le vent est capricieux, amoureux de la mer, amoureux de la liberté, il ne sait que choisir. Laisse-le t'emporter, tourbillonne plus vite, plus loin. N'est pas peur d'être mouillé, Petit Oiseau, tu sécheras vite...

C'est le moment, c'est là, maintenant !!! Quand tu te sentiras prêt z'oisillon, libère l'exaltation que tu refrénais. C'est bon ? Allez, on y va... Explose littéralement, comme un feu d'artifice dans tes veines. Ça fuse de partout, ça te monte à la tête, tu as les yeux pleins de larmes, le cœur pleins d'embruns et le vent dans les voiles. Tes ailes sont tout ton corps, depuis tes globules jusqu'à la saveur de ton âme en passant par l'esprit. Tu es Faucon, z'oisillon et tu es au plus près de moi ce soir... »

Moi :

« Ce n'est pas compliqué, tu vois, on vole quand on en a envie, dés lors qu'on en a envie, même si on a le vertige, même si on pense que ce n'est pas notre tours.

À vrai dire, il n'existe aucun ticket de passage, il faut attraper son instant, saisir son moment au passage, dans un souffle, se laisser se porter tout la haut et battre des ailes... Juste battre des ailes... »

[...]

Moi :

"je peux te faire danser sans bouger. Ce sera comme lire que tu t'envoles avec moi", c'est ce que tu avais dit

Tu te rappelles ?

[...]

Moi :

Quand on parlait de danse, tu étais intarissable. 
Tu disais qu'elle te rendait libre, toi le petit étourneau sansonnet. 
Être en mouvement, synchronisé avec les autres, avec les tiens, c'est ce qui te rendait heureux.

Puis, je suis entré dans ta vie comme un chat dans une volière.

Moi :

Un jour sans toi, et je suis soufflé de murmures en murmures.

Un jour sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant