Jour 181 - 8 avril

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Moi :

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Moi :

Jimin,

Moi :

Je me demande... Est-ce que je dois le dire ? 


Moi :

Si notre histoire n'a plus aucune chance, si elle doit mourir avec le vent du printemps qui se lève, peut-être que je devrais te le dire enfin :"je t'aime comme je n'ai jamais aimé auparavant".
Il me faudrait du temps pour tout rassembler en moi-même, trouver les mots. Mais si je le fais, est-ce que tu m'entendras le murmurer à ton oreille ? Est-ce que tu me pardonneras de ne pas te l'avoir dit quand je le pouvais encore ?


Moi :

N'est-ce pas trop tard ?


Moi :

Nous avons passé trop peu de temps ensemble, une fraction de seconde à peine, alors que pensais te garder pour toujours. Je me disais naïvement : c'est lui. 
Et je le pense encore. 


Moi :

Chaque soir, quand je fais le bilan de ma journée, j'en suis un peu plus sûr : c'était toi, celui avec lequel j'aurais aimé passer ma vie. 

Il n'est même pas question d'âmes sœur, ou de destin, non, juste de moi, enfin prêt à accueillir un autre, à l'aimer dans son entièreté, résolue à essayer, au moins.
C'était toi.

Moi :

Y en aura-t-il d'autres ?


Moi :

L'amour n'a jamais été ma tasse de thé, tu sais ? Je suis bien trop angoissé pour tolérer les imprévus et les différences de fonctionnement. Je suis l'intolérance incarnée quand il s'agit de mon intimité. Avoir un colocataire, est l'une des choses les plus difficiles que je n'ai jamais entrepris. Je suis incapable de cohabiter avec d'autres humains... Paula me dit toujours que je suis né avec une âme d'ours brun, aspirant au calme et à la solitude.

Ne te moque pas, je sais que tu n'es pas surpris. Je me souviens de ton sourire amusé quand tu semais ton désordre partout. Je râlais et tu riais. Je riais à mon tour. Avec toi, j'aimais ça. C'était comme si tu m'apprenais à lacher prise, tu m'enseignais l'abandon. Lorsque tes lèvres passaient sur la peau fine de ma gorge, je ne voyais plus nos vêtements qui traînaient partout, le temps qui passait, la montagne de travail qui me restait à faire... Je ne me sentais pas coupable de trahir la confiance de mes collègues. J'aimais ce que j'étais, je me sentais... Libre.


[...]


Moi :

Oui, je voyais ma vie entière avec toi. Et puis, en un battement de cœur, tu l'as quitté. Je croyais avoir le temps pour ces trois mots que je n'avais jamais dit à un autre. Je me figurais que si j'attendais encore, ils t'atteindraient plus fort. Mais c'était sans compter sur la réalité qui, toujours, nous rattrape. 

Moi :

Ça fait 181 jours que j'aurais dû te dire « je t'aime »,

Un jour sans toi est un jour de plus où ces mots meurent sur mes lèvres.

Un jour sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant