Jour 170 - 28 mars

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Moi :

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Moi :

Jimin,

Moi :

Est-ce que tu te rappelles de la première fois que tu m'as vu ?

Moi :

Moi oui, je me souviens de toi.

Moi :

Je me souviens des deux fois. Le jour où je t'ai aperçu à la télé, et celle dans cette voiture, à travers le rétroviseur central, où j'ai observé ta tête calée sur la fenêtre. Tu dormais.

Moi :

Finalement, même si tu n'étais qu'à quelques centimètres de moi, dans mon dos, sur le siège arrière, tu n'étais encore qu'une image. Celle d'un jeune homme qui n'avait pas fini sa nuit, dans le reflet d'un miroir. Ça n'avait rien de flamboyant.

Moi :

J'aimerais bien te dire qu'en te voyant, un courant électrique m'a traversé le corps, que mon cœur s'est emballé, que j'ai su que c'était toi et que ça le serait toujours ou toutes ces choses qu'on associe généralement au coup de foudre, mais non, rien de tout ça. Je t'ai vu, j'ai salué les autres qui étaient à peine plus réveillés que toi et la journée commençait.

Moi :  

Pourtant, je me souviens de chaque détail de cette image : ta nuque penchée en arrière dans une position peu confortable, tes lèvres légèrement entrouvertes, le col de ta chemise complètement froissé et les petits épis de tes cheveux trop secs, qui dépassaient sous ta casquette. C'est comme si cette image de toi s'était gravé au fond de mon cerveau.

Moi :

Souvent, c'est elle que je revois quand je pense à toi, et toute l'affection éprouvée pour ce Jimin-là, celui que je ne connaissais pas encore mais que j'allais découvrir, revient avec elle.

Moi :

C'est dingue comme j'étais curieux de toi ! J'avais hâte que tu te réveilles, que je te vois bouger, que je t'entende parler. Je voulais comprendre cette partie de toi qui résonnait en moi. Était-elle réelle ou n'existait-elle qu'à travers un écran ? Qui étais-tu ? D'où venais-tu ? Toutes ces questions qui me laissaient sans réponse, je désirais te les poser. T'entendre rire, noter à quoi et pourquoi tu riais. Ressentir ce qui t'animait, les liens qui t'unissais aux gens, comment tu fonctionnais, quel humain tu étais... J'avais envie de tout ça. J'avais envie de toi. 

Moi :

En vrai, Jimin, j'étais déjà dépendant des vibrations que tu créais dans mon ventre avant que je ne te rencontre, quand tu étais loin. Je l'admets. La curiosité me poussait naturellement à vérifier si ça vibrait plus fort quand tu étais plus prés.

Moi :

Alors, ce matin là, je n'ai rien dit du tout, j'ai démarré la voiture et je me suis appliqué à faire le travail qu'on me demandait. Mais dans ma tête, des choses avaient déjà changé. 

Moi :

Oh oui, je me souviens de la première fois que je t'ai vu.

Impossible d'oublier à quel point j'ai cessé d'être raisonnable.

J'ai mis de côté professionnalisme et maturité.

Plus qu'un job et plus que mes racines, c'est toi que j'étais venu chercher.

Et, même si tu n'étais encore qu'un reflet dans un miroir, je venais de te trouver.

Moi

Jour 170.

Moi :

Un jour sans toi et je te cherche à nouveau.

Un jour sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant