Chapitre 8

6.4K 482 810
                                    

- T'es prête ma belle?

- Pour... Pour quoi?

- Pour ces six mois de torture?

_________

- Tu me fuis maintenant?

Un hoquet de surprise sort de ma bouche en même temps que le manuel que je souhaitais emprunter quitte mes mains paniqués. Merde. Un rire machiavélique se fait entendre de la bouche de l'individu derrière moi.
Je me retourne sur... lui.

- Curtis.

Ce dernier répond avec un discret sourire malicieux en coin de lèvre. Il plante ses yeux noirs dans les miens installant déjà une atmosphère oppressante.

- Jazz.

Il fait un pas vers moi. J'ouvre ma bouche mais rien ne se libère. Aucun mot de plus ne veut sortir. Juste mon étonnement qui se manifeste face à lui. Je ne m'attendais pas à le voir en face de moi, là, maintenant, après avoir passé un mois à essayer de l'éviter. Et je crois qu'il est en train de voir ma surprise. Il me regarde avec cette intensité qui me glace le sang, attendant sûrement que je parle mais rien n'arrive à sortir. Juste mes yeux qui expriment tout ce que ma bouche ne peut pas. Je le regarde alors dans les yeux. Il est toujours autant impossible de détecter à quoi diable peut-il penser. Nos corps qui sont à la limite de se coller restent donc plantés là, à se faire face, leurs pupilles qui se fixent comme des cons, sans que leurs bouches ne s'ouvrent pour dire quelque chose de ne serait-ce même stupide.

- Je t'effraye maintenant? chuchote-t-il.

- Non, tu... tu ne m'as jamais effrayé.

Il fait un autre pas en avant, nos souffles se confondent. Le mien devient saccadé.

- Il me semble que si tu m'as évité pendant un mois, évité même mon regard, c'est que si, je t'ai effrayé.

Je détourne le regard.

- Qui n'aurait pas été effrayé après s'être fait étranglé et avoir été averti de "six mois de torture" Curtis?

- Toi. Toi normalement. T'es tellement curieuse que normalement je t'aurais encore plus intrigué que je le fais déjà. Mais là, non... tu as fuit. Je suis déçu Jazz.

- Je ne suis pas suicidaire.

- Si tu l'es et t'es aussi très influençable, il a fallut que mon frère te dise quelques petites fois de t'éloigner de moi pour que tu le fasses.

- Et donc? Il me semble que ma curiosité te dérangeait, non?

- Non. Je n'ai jamais dit ça, j'ai dit qu'elle allait me pousser à te faire du mal.

- Bah maintenant que j'ai laissé cette curiosité de côté, t'en as plus envie, je me trompe?

Il lâche un souffle rieur presque hautain et un sourire rempli de vice s'étire. Son regard se durcit davantage malgré son devenir plus séduisant. Mes poils s'herissent, pas parce que j'ai soudainement peur, mais parce que ça le reprend. Que son désir destructeur est juste en train de s'activer en me regardant. Je le sens. Il s'avance d'un pas encore; je recule, un vent parfumé vient rencontrer mon appareil nasal. Ce parfum qui peut endormir plus d'un cerveau mais pas le mien, je sais que la personne qui se trouve devant moi n'est pas ce sexy bad boy 2.0 mais un sociopathe, un vrai. Alors un deuxième pas qui se fait de lui provoque un qui recule de moi. Je me retrouve bientôt le dos plaqué contre ce meubles à étagère qui comportent des centaines de livres. Son sourire s'agrandit. Il se rapproche. Mon coeur s'accélère. Son corps se trouve maintenant à cinq centimètre du mien, sa taille et ses yeux perçants me dominent. Il se penche sur mon mètre soixante dix neuf et chuchote à mon oreille:

SIX MONTHSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant