SIX MONTHS

Chapitre 19

Well, i'm back again avec un nouveau petit chapitre!
Mon absence s'explique par mes études et une relation amoureuse qui m'a bouffé toute mon energie... Well, i'm done with that!

Petit résumé pour ceux qui sont perdu:

Après que Curtis ait déclaré qu'il avait couché avec la copine de James, son frère, James a voulu rentrer en Angleterre sans prévenir personne. Curtis a réussi à le retrouver dans son train, Jazz, cherchant son ami, aussi, mais les voici embarqué tous les trois en Angleterre de manière imprévue. C'est sur les quais de la gare de St Pancras qu'ils retrouvent la soeur de James, qui fait ainsi son retour soudain dans la vie des deux frères. Ils sont contraints tous les quatre de dormir dans le domicile de la mère de la fraterie. C'est dans ce domicile que Jazz découvre un univers sombre; avec une femme qui se présente comme étant la mère des garçons, aussi remplie de mystères que les garçons.  C'est lorsque la soeur de James s'apprête à lui révéler certaines choses interdites que tout dégringole. Curtis frappe cette dernière sans relâche et Jazz est enfermée dans la chambre d'invité où elle boira un liquide qui lui fera perdre conscience.

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« La seconde d'après mes yeux se ferment. C'est le noir total.

Que m'ont-ils fait »

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3:10

Mes yeux s'ouvrent. Mes lèvres s'entrouvrent, mes poumons se remplissent d'air comme si je ressuscitais. Et c'est le vide total en moi. Je ne sais combien de temps j'ai dormi, et surtout comment je me suis endormi. Ce dont je me souviens est la dernière instructions que Curtis m'a donné avant d'aller chercher la pizza hawaïenne: "Ne sors sous aucun prétexte".

Je tourne la tête et tombe sur cette pizza, près de moi, sur le lit. Elle doit sûrement être froide à présent. Il a probablement dû me la poser pendant que je m'adonnais à un sommeil profond...

Mais je n'en ai décidément aucun souvenir. Le souvenir de mon corps tombant dans un songe ne me revient pas, c'en est déroutant.
Quand le sommeil frappe, il frappe d'une grande intensité nous pouvons dire.

C'est une faim profonde qui m'attaque désormais. Et malgré le froid de la pizza, lorsqu'elle passe dans mon estomac c'est comme une deuxième vie qu'on m'offre, avec tous ses bons côtés.

3:32

L'horloge m'annonce trois heures trente- deux du matin. Je n'ai nul envie de retourner dans les bras de Morphée, ma conscience n'est pas apaisée. Ce sentiment d'insécurité renaît. Je suis seule dans une vaste chambre, je ne retrouve nul part mon téléphone, et ces bruits inquiétants de la chambre d'à côtés se font de plus en plus bruyant.
Je n'ai pas la connaissance de ce qui s'y passe, mais ce n'est en rien rassurant. Cela rajoute, au contraire, une pointe de stress au fait que je ne sache pas en premier lieu ce qui s'est passé ce soir et un surplus de cette atmosphère glauque qui plane dans cette demeure.

Le vertige m'agresse lorsque mes deux pieds se posent sur le parquet froid. S'en suit un soudain mal de crane incessant. Ma vue se brouille, je retombe sur le lit, sur mes fesses, désorientée. Je ne sais ce qui arrive à mon corps mais mon sommeil semble lui avoir ôté toute énergie plausible. Un deuxième essai et cette fois-ci ce sont mes jambes d'elles mêmes qui perdent l'équilibre. Peut être qu'un peu d'eau pourrait m'aider.

A mon désenchantement, le verre que je perçois près de moi est vide.

Ce verre.

Une trace de rouge lèvres s'y trouvent sur le rebord, je juerais que c'est le mien. Je reconnaitrais la teinte entre mille. Des images de ma personne en train de boire ce qui aurait pu être de l'eau dans ce dernier surviennent subitement dans ma tête, mais rien de bien précis. Si j'avais bu une eau provenant de ce dernier, le souvenir aurait été précis non? Malheureusement, il ne l'est pas. Il ne l'est pas, seulement quelques images flous me reviennent.
Le sentiment que quelque chose ne tourne pas dans un bon sens dans cette maison, dans cette chambre, dans mon corps, dans mon comportement s'intensifie. La manière dont je me suis réveillée et ces petits flashbacks imprécis ne rentrent pas dans une norme. Je ne sais à peine comment les prendre. Et peut être que je m'emporte, peut être que la peur me joue des tours mais ça ne présage rien de bon. Je ne sais pas. Tout ce qui est consultable présentement sont les sueurs froides qui perlent sur mon front, mon mal de crâne excessivement douloureux, mes paupières encore lourdes malgré  la pizza dans mon ventre pour réveiller mon corps et ces bruits inquiétants de l'autre côtés des murs. Je veux rentrer.