Chapitre 2

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Après avoir prit mon billet de retard, je toque à la porte de ma salle, ma professeure d'anglais me donne l'accord d'entrer, je m'exécute. Instantanément mon regard tombe sur le ténébreux, lui ne me regarde pas, il est beaucoup trop concentré à scruter quelque chose d'autre. N'ayant pas le temps de diriger mon regard vers là où il observe, je détourne le regard et sous les yeux curieux des élèves je remets le papier justifiant mon retard aux deux professeures. Ces sorcières l'observent attentivement avant la prise de parole de ma professeure d'anglais:

- Dorénavant essayez de faire des efforts sur la ponctualité Jazz, ce n'est plus possible là.

Je hoche la tête, faisant semblant d'être de tout accord avec elle et fais le faux serment:

- Je ferais un effort, je vous le promets.

"Mensonge, mensonge Jazz, c'est un péché demoiselle.", je m'attends à entendre de la bouche d'Aliya.

De toute façon, on sait tous que même si je voulais faire un effort, ça ne servirait à rien, je suis née pour être en retard. Je ne peux pas lutter contre une telle malédiction.
Après ma fausse promesse les professeures m'ordonnent d'aller m'asseoir. Je me tourne face à la classe et cherche mon amie du regard puis pars m'asseoir à ses côtés.

Les fesses posées sur ma chaise, les professeures poursuient là où elles se sont arrêtées pendant que je me defais de ma veste.

- Motif du retard cette fois-ci? Me demande Aliya tapotant son stylo bille à la table.

Tac tac tac tac tac....

Je déteste ce bruit, je le trouve particulièrement stressant. Je quitte des yeux son stylo et lui réponds simplement:

- La paresse de me lever à l'heure.

- Trop fatiguée pour sortir ďu lit?

- Exact.

- Bah faudrait peut être penser à se coucher plus tôt. T'as fait quoi hier soir?

- Comme d'hab: Wattpad.

- Faut que t'arrêtes avec cette appli'. Je ne comprends pas comment tu peux aimer toutes ces histoires bourrés de clichés qui ne t'arriveront jamais.

- Ça fait rêver, répondis-je en haussant les épaules. Certaines sont vraiment pas mal en plus.

- Peut être mais...

- Je vous dérange les filles? Vous voulez du thé en plus peut être? Vous perturbez l'écoute de l'ensemble de la classe là, nous interrompt notre professeure d'anglais, les sourcils fronçés de colère.

Je vous l'ai déjà dit, je n'aime pas cette professeure. Et à ce moment même je voudrais tellement lui répondre qu'effectivement un peu de thé ne serait pas mal mais je devais me tenir à carreaux maintenant. J'ai déjà eut une altercation avec elle et depuis elle m'a dans le collimateur. Je ne souhaite pas non plus me la mettre complètement à dos parce que son compte rendu dans mon bulletin compte vraiment dans mon dossier pour la grande école dans laquelle je veux accéder après le bac. Je me contente donc juste de la toiser du regard et le détourner. Mais lorsque mon regard se tourne il croise celui du Mal. Je baisse instantanément les yeux, intimidée.
Aliya reprit la voix plus basse mais l'air moqueur:

- Eh bah puisque t'aime tant les clichés en voilà un parfait pour toi: le petit bad boy 2.0 avec une allure de fuckboy anglais est en train de te fixer comme un prédateur sexuel là, trente seconde qu'il ne lâche pas l'affaire.. Ça te fait kiffer?

Je lève alors les yeux vers lui, il ne m'a pas quitté du regard. Le dos plaqué contre le tableau à craie, il me regarde fixement. Je me fige, mon regard est verrouillé dans le sien et pour une raison qui m'ait inconnu je ne parviens plus à détourner le regard maintenant. Les yeux dans les yeux, j'ai l'impression que le thème est : celui qui regarde ailleurs ou cligne des yeux a perdu. Ses sourcils noirs sont légèrement fronçés et je jure que c'est d'eux qu'il détient un air  sévère. Je sens mon coeur accélérer sa cadence comme quand je me sens en danger. Il pourrait tuer rien que par le regard. 

SIX MONTHSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant