Chapitre 13

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Point de vue  de Sophie :

Je n'arrivais pas à y croire,mon père était assis là la tête baissée jouant nerveusement avec ses doigts. Ça faisait si longtemps que je ne l'avais pas revu. Depuis ce funeste jour où il m'a renié , je n'avais de ses nouvelles et quand je pense que c'est pour Khadim que je les ai défié , je me répugne .

Sans réfléchir, je me mis à genoux, rampant Jusqu'à lui:

Sophie : Oh papa pardonne-moi !!! Dis- je en pleurs.

Il me releva et me prit dans ses bras pleurant au même titre que moi. Il me chuchotait des '' je te pardonne ''.

Je me détache de lui et garde la tête baissée.

Oumar: Ma fille ! Il faut que tu sois forte !

Sophie :  Qu'est-ce qui se passe papa ? Tu me fais peur !

Oumar :  Ta  mère souffrait du cancer du sein et mal...

Sophie : Nooooooon !!!! Noon non !!! C'est pas possible !!!! MA MÈRE NE PEUT PAS PARTIR COMME CELA PAS AVANT QUE'ELLE NE ME PARDONNE !!!! Pleurais-je.

Je cours dans ma chambre et m'y enferma. J'ignore les coups à la porte et laissa mes larmes couler de plus belle. Certes sa mort m'a causé un énorme chagrin mais ce qui me fait le plus de peine et qu'elle soit partie sans m'avoir pardonné. Comment vais je vivre avec cette culpabilité ?

*****

Quelques jours plus tard, elle a été enterrée et je n'ai pas voulu y aller. Je n'aurai pas tenu ! Al Amine essayait de me réconforter mais c'était peine perdue. J'avais pris un congé et passais mes journées enfermer dans la chambre. Papa passait souvent me voir mais il repartait toujours bredouille.

La seule personne qui pouvait me faire décrocher un sourire était ma petite Sally. Elle était tellement mignonne cette petite et quand je pense qu'elle ne connaissait même pas son père, la pauvre !

Entre mon père et moi, la complicité se faisait petit à petit. Il a fallu qu'on perde un être cher pour que la complicité revienne. Il passait souvent me voir et le plus souvent les week-ends. Mais le plus bizarre était ses essais de rapprochement avec Sally. Il ne cessait de la regarder et était comme ce que je dirais subjuguer.

Al Amine quant à lui était devenu bizarre. Il était devenu plus attentionné avec moi. Je ne voulais pas me faire trop d'illusions mais j'appréciais ses attentions. Il avait aussi quelques rentes d'argent avec les sommes que lui envoyait l'entreprise pour qui il travaillait. Il se reconstruisait petit à petit.

****

Les jours passaient malgré tout cela, je n'avais pas encore fait mon deuil. Il m'arrivait de craquer littéralement ronger par les regrets.

J'avais petit à petit repris le boulot, mais je vivais dans la psychose. Chaque matin, je recevais des menaces au bureau. Au début, je n'en avais pas prêté beaucoup d'importance croyant l'œuvre d'un client mécontent. Mais c'était devenu plus fréquent. J'ai fini par contacter la police et depuis rien. Les enquêtes ne révélaient rien

J'avais ma petite idée de l'auteur de ces lettres mais ne voulais y croire.

***

Un soir, j'étais rentrée et avait retrouvée l'appartement décoré. Des pétales de roses par ci, des bougies par là. J'étais vraiment surprise et me refusait à croire cela. Serais-ce un rêve ? Repetais-je intérieurement. Mais mes doutes s'étaient dissipés quand j'ai vu Al Amine, un bouquet de fleurs à la main.
Et c'était à ce moment là que mes mesquines larmes avaient décidé de couler. ''

Al Amine :  Mademoiselle Ndiaye ! Acceptez-vous de dîner avec moi ? Dit-il sérieux me tendant sa main.

Sophie : A...a....avec..plaisir ! Dis- je en saisissant la main qu'il m'avait tendu.

Il m'offrit les fleurs et m'accommagna jusqu'à la table joliment décoré pour l'occasion. Il me tire la chaise avant de s'asseoir :

Sophie : C'est... C'est.. C'est en quel honneur ?

Al Amine : Ce soir, je veux m'ouvrir à toi sans tabou ni cachotteries. En amour je n'y croyais plus Sophie et te rencontrer m'a suffit. Nous sommes tous deux ce qu'on appellerait les martyrs de l'amour . Mon cœur était en milles morceaux et grâce à toi je renais. Je m'étais promis de ne plus aimer et pourtant je me suis contredis car l'amour m'a prit dans ses filets. Il m'a fallu du temps pour me rendre compte à quel point tu comptais pour moi. J'avais besoin de temps pour cicatriser mes blessures et Sophie sans même le savoir TU as été le pansement de toutes mes plaies. Tu m'as soutenu et épaulé quand personne ne croyait en moi. Tu m'as donné de l'espoir et m'as donné envie de me battre. Tu as fait taire cette voix pessimiste en moi et m'as redonné confiance en la vie et l'avenir ! Sophie,je ne connais l'avenir mais sache qu'avec moi à tes cotés, tu ne feras que sourire et non souffrir. Sophie, si me remarier est la plus grosse erreur que je vais refaire, alors je compte le faire avec toi ! Honey veux-tu m'épouser ?

Joignant l'acte à la parole, il s'était mis à genoux devant moi, une bague en main.

Sophie : Oui ! Oui ! Oui ! J'accepte d'être madame Diop ! Dis- je en l'embrassant.

Et quelques jours plus tard, j'étais devenue madame Diop. Il n'y avait pas vraiment eu de cérémonie. On avait fait  le mariage civil et religieux sobrement . J'étais la femme la plus heureuse ! Enfin je m'étais de nouveau ouverte à l'amour et cette fois-ci, je sentais que ça sera la bonne.

*****

Le temps passait et Al Amine et moi vivons dans le bonheur complet. On savourait les petits délices du mariage. Bien vrai qu'il y'avait parfois des disputes, mais ça s'arrangeait rapidement. Notre petite Sally aussi était aux anges pour nous.

La vie suivait son cours et un soir, en rentrant à l'appartement, j'avais retrouvé mon père.

Sophie : Bonsoir ! Dis-je en m'assayant.

Omar : Sophie ! J'ai tenu à venir ici car je n'en pouvais plus de vivre avec ce secret qui me consume à petit feu !

Sophie :   Mais qui y a-t-il papa ? J'avoue que tu me fais peur là !

Omar : Je suis le père de Sally ! Diy-il d'un trait.

Sophie Attend là une minute ! Ris-je nerveusement. Tu dit que tu es le père de Sally. Ce qui veut dire qu'elle est ma petite sœur ?

Il hocha lentement la tête. Et je partis dans un fou rire. C'était comme si mon cerveau refusait d'enregistrer l'information. Je riais aux éclats telle une hystérie. Al amine sûrement alerté par mes cris était venu me rejoindre et c'est à ce moment que mes traîtres  larmes décident de couler.

Al Amine : Mr Ndiaye puis-je savoir ce qui se passe ? Dit-il tentant de me consoler.

Et c'était ainsi qu'il nous avait raconté comment il avait abusé d'Awa avant de l'abandonner lâchement. Il nous avait révélé que c'était suite à des enquêtes qu'il avait su que Sally était sa fille.

Omar : Je suis vraiment désolé ! Pard..

Sophie : Sort d'ici !!! Tu n'entends pas ? Casse toi !!!

Il se leva rapidement et sortit sans demander son reste. Je releva la tête vers Al Amine et le vit en train de pleurer. Je le serre très fort et lui chuchotais des '' pardon ''. Nous ne faisons désormais plus qu'un unis dans la douleur

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Le destin d'un assassin( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant