L'accro des émeraudes *TERMINÉ*

Chapitre 7 : Les émeraudes

Cette nuit, Eren à rêvé que le gang lui faisait la peau. Tout ce sang, ces coups, ces cris, cette douleur, c’était affreux. Il angoisse. Si ces gens ont fait disparaître les anciens livreurs, il doit forcément être  le prochain sur la liste. « Bordel », jure t-il. Il est bien connu que les règlements de compte entre les groupes de trafiquants de drogue ne se font pas à coups d'arc-en-ciel et de papillons. Ils n'hésiteraient pas à mettre en œuvre tout les moyens à leur disposition pour éliminer les plus gênants et à faire couler le sang. Les gens sont capables de faire subir les pires horreurs pour des histoires d’argent. L’argent… cette invention formidable, vecteur de notre société, fléau de l’humanité, motivation omniprésente  de notre survie sur terre, en fait perdre la tête à plus d'un. L’argent… 
La journée passe, Eren est trop préoccupé pour se concentrer sur ses cours. Les vacances commencent demain et c’est tant mieux. Il ressent cette boule des stress dans son estomac qui ne le quitte plus. Livaï n’est pas là pour le rassurer. C’est étrange, à ses côtés il se sent un peu plus en sécurité. Une foi dans le train, il lui envoie un message.

A : mr Ackerman.
A : 16h50
bonjour Mr Ackerman. Journée difficile… J'ai reflechi et je pose ma démission ce soir. Pourrai-je passer ce soir pour vous raconter ? Je ne voudrai pas vous embêter.

De : mr Ackerman.
A :16h56
Salut morveux. Sage décision. Hors de question que tu te déplaces. Je viens te chercher moi-même. On sait jamais. Je dois être là à quelle heure ?

A : mr Ackerman.
A : 16h57
Merci. Je vous préviendrai.

Arrivé devant la pizzeria, Eren prend une profonde respiration pour se donner un peu de courage. Il avale sa salive, puis entre. D’un pas assuré, il se dirige dans le bureau du patron, et dépose ses affaires et une enveloppe sur le bureau.

-Ma lettre de démission. Au revoir, monsieur.

Eren tourne les talons puis s’en va, fière d’avoir eu du courage. Une main vient agripper le col de son manteau puis il se fait violement plaquer contre le mur. L’avant bras de son patron vient s'appuyer contre sa gorge, il suffoque.

-Où tu vas comme ça hein ? Tu crois qu'on peut entrer et sortir d’ici comme on veut ?

Il pose la lame d’un couteau de chasse contre sa gorge. Eren tremble de plus belle en sentant le métal froid contre sa peau.

-Je sais que tu as compris ce qu’il se passe ici. Mais vois tu, à présent tu es ma propriété, tu m'appartiens, ta vie m'appartiens ! Ouvre la bouche pour me dénoncer, ou bien quitte ton poste et je trancherai len-te-ment cette jolie petite gorge, de ton oreille droite jusqu’à ton oreille gauche. En plus de la tienne, celle de ta bridée de sœur y passera aussi. Eh oui, je sais beaucoup de choses ! Tu n’aimerai pas que j’abuse d’elle non plus hein ?  Tu vas être un toutou bien docile et continuer ton travail, dit il en lui tapotant doucement la tête. Un seul faux pas Jaeger et ta gorge y passe. Au boulot !

Eren s’exécute, il n’a pas le choix. S’il veut vivre et mettre sa famille à l’abri, il vaut mieux obéir. Sa gorge se noue, ses dents se resserrent à mesure que la rage ne remplisse entièrement sa boîte crânienne. Ce mec, il a envie de le lapider sur le champs à coups de pierres, et lui trancher lui-même la gorge.  Il bout, répétant en boucle dans son esprit les mots qui étaient destinés à sa sœur. Se calmer, il devait se calmer. Lui, il était bien incapable de faire quoi que se soit, ne sachant pas se battre ni se défendre. Impuissant. Sur la route de ses livraisons forcées, il envoie un message à Ackerman.