- Alors... il est vraiment parti... demande Eren entre deux sanglots.
- Oui... Je peux t'assurer qu'il va bien. Enfin physiquement. J'ai eu la chance d'avoir pû lui dire au revoir lorsqu'il est rentré pour rassembler ses dernières affaires. Il ne reste plus rien à l'appartement.
- L'incendie de la pizzeria, c'était lui aussi ?
- C'est exact.
- Je n'arrive pas à croire qu'il ait fait ça...pour moi... je me sens tellement mal Hanji. Je ne voulais pas tout ça. Finalement, lui aussi est un idiot suicidaire...
- Pardon ?
- Non rien... c'était un truc entre nous. Enfin, il n'y aura plus jamais de « entre nous". Même si on ne se connaissait pas par coeur, finalement, j'étais très attaché à lui.
- Cela fait des années que je le connais. Il a toujours été mystérieux et ça me donnai souvent l'impression de le connaître sans jamais le connaître. Bizarre hein ? Je vais te donner un conseil. Je sais que ça ne sera pas facile à entendre...je sais que tu ne pourras pas l'oublier, mais fais ce que tu peux pour le faire. Il est parti, il ne souhaite pas qu'on le retrouve, il n'a qu'une parole et tu le sais Eren.
- Je ne serai pas en mesure de le faire... Il a tellement fait pour moi...
- Je lui ai promi de veiller sur toi. Il t'aimait vraiment.Plus de deux ans et demi se sont écoulés depuis que Livaï à quitté la ville. Eren n'a jamais pu faire le deuil de l'absence de son amant et souffre de neurasthénie chronique. Il est épuisé de se forcer à ne plus penser à lui, déprimé de devoir vivre sans celui qui lui avait redonné le sourire. Rien ne peut panser son coeur meurtri qui se déchire et se consume à petit feu. Personne ne parvient à cotériser sa peine qui ronge son esprit depuis ces dernières années. Souvent, il cauchemarde durant son sommeil, se réveillant en sueur en repensant à cette nuit où il a failli mourir. De temps à autre, il rêve de Livaï, de son regard si particulier, de sa voix, de ses caresses. Il sourit durant son sommeil, bercé et heureux de pouvoir rejoindre son amant dans des songes qui n'existent que par l'intermédiaire de Morphée. Le réveil à cette issue n'est qu'une interminable descente aux enfers de la réalité, dont les larmes du gamin créent des sillons d'une profondeur déprimante sur son visage. Ces gouttes salées semblent connaître par coeur le chemin à emprunter pour naître dans ses yeux et mourir sur ses joues. Il est fatigué, exténué de faire fonctionner quotidiennement ses canaux lacrimaux comme des usines. Ses yeux ont vu passer au moins un millions de larmes, peut être plus. Eren garde précieusement le flacon du parfum que Livaï lui avait offert à Noël, humant chaque jour cette fragrance délicieuse sur un t-shirt que son amant lui avait donné. Bien qu'Eren fasse vivre ses souvenirs à travers ce parfum, sa peine ne se fait que plus grandissante lorsqu'il prend conscience qu'il ne pourra plus jamais sentir cette odeur sur la peau du brun. Souvent, il se pose mille et une questions : "que devient-il?", "où est-il?", "l'a t-il oublié?". Il lui arrive de se rendre devant l'ancienne résidence de Livaï, pour se poster sur le trottoir d'en face et regarder avec nostalgie la fenêtre qui donnait dans son appartement. Il espère secrètement l'apercevoir derrière le rideau, bien qu'il sache pertinemment que cela est impossible. Même s'il y voyait son fantôme, cela lui suffirait, il en est arrivé au stade de se satisfaire d'un mensonge qui fait du bien, à une vérité qui fait mal. Avec le temps, Eren à sû faire la part des choses. Bien que Livaï ait commis des actes irréparables, la raison de l'ex-livreur a fini par abdiquer et lui pardonner. Très souvent, il rend visite à son meilleur ami Armin, qui tente en vain de le soutenir et de le booster. Hanji quant à elle, honnore comme il se doit la promesse faite à son ami et veille d'un oeil protecteur sur Eren. Ce dernier est à présent devenu infirmier et est sorti major de sa promotion. Il occupe depuis peu un poste au service cancérologie de l'hôpital Sina. Il lui tenait à coeur de rejoindre ce service, pensant que de là où elle se trouve, sa mère décédée de cette saloperie de c
maladie approuverait ce choix. Ses journées se rythment tristement par le traditionnel "métro-boulot-dodo", routine inscessante qui se répète quasiment tous les jours. Le jeune homme a revêtu de nouveau son sourire de facade, cette expression hypocrite qu'il arbore aux yeux du monde entier. Pourtant, il fait bonne figure et reste professionnel en offrant quelques sourires polis et réconfortants à ses patients. Bien qu'il ait ramé pour en arriver jusque là, Eren a maintenant de quoi vivre convenablement pour être aux côtés de sa soeur qu'il aime tant.
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L'accro des émeraudes *TERMINÉ*
FanficAmoureux de la beauté de son corps et de ses yeux couleur émeraude, il fera de lui la plus belle de ses muses. Déchiré, endeuillé, accro, cet artiste peintre trentenaire sera le pilier de ce jeune étudiant injustement persécuté. Jusqu'où seriez -vo...