Le lendemain matin, Eren se réveille, réanimant par la même occasion ses douleurs qu’il avait oubliées le temps de son sommeil. La réalité est là, obligé de reprendre cette routine incessante. Il se traîne à la salle de bain pour se passer un peu d’eau fraîche sur le visage en frottant sa nuque endolorie, puis observe son reflet dans le miroir. Il examine son visage sur toutes les coutures, passant le bout de ses doigts sur ses contusions.
- Mais quelle tête.. Lâche t-il.
Mikasa dort encore, c’est parfait, il n’aura pas à justifier son état auprès d’elle maintenant. Elle serait folle de rage s’il elle apprenait la vérité.
La journée de cours à été très longue, il a dû répondre cent fois un mensonge du style « mon chat est passé dans mes jambes dans l'escalier" pour justifier l’état de son visage à ses camarades. Il s'agit bien-sûr d'une excuse à la noix, Eren à trop de fierté pour avouer la vérité. Il aurait trop honte qu’on le prenne pour un faible, lui qui aime amuser la galerie et faire le cador devant toute la classe. Après tout, il mentait tout les jours en montrant une mine réjouie au monde entier alors que son cœur pense le contraire. Ce n’est qu’un mensonge de plus parmi tant d’autre. Son camarade Jean, qui aime terriblement le charrier, trouve qu’il à la classe ainsi, se disant que son pote doit faire partie d’une bande de voyous et faire la loi dans son quartier. Cette idée n'amuse point Eren qui boude toute la journée, « toute cette putain de journée. »- Pardon poussez vous !! Pardon !
- Allé mon grand ! cours plus vite il reste quelques secondes avant que je donne le coup de sifflet ! Cria le contrôleur.Eren réussi à sauter les marches du wagon à temps, remerciant au passage le contrôleur de l’avoir attendu.
- Ben t’as fait quoi pour être comme ça ?
- Heu…des amis en école d’art ont voulu me maquiller pour tester des nouvelles techniques !
- Wouha ! C’est super bien fait ! On dirait des vrais bleus ! Allé à demain ! Dit il avant de siffler le départ du train.Eren passe chez lui pour récupérer son scooter, et s’en va plus tôt que prévu à la pizzeria, bien décidé à avoir une discussion avec son patron.
- Salut patate girl !
- Hey salut Er… oh mon dieu Eren ! Cria Sasha hystérique en voyant son collège couvert de bleus.
Le patron rappliqua comme un fou.
- Et merde, dit il en le voyant.
- J’ai l’impression que vous êtes au courant de quelque chose ! dit Eren en croisant les bras, décidé à savoir ce qu’il se trame.
- Viens dans mon bureau.Il suit son patron, croisant le regard triste et compatissant de Sasha. Le patron s'affala sur son fauteuil de bureau avant de lui demander de lui raconter toute l’histoire. Il l’écoute avec un faux air attentionné, à la limite du « je m’en fous" .
- Écoute bien, grommelle t-il en s’allumant une roulée, t’as été tout bêtement victime de nos concurrents d’une pizzeria de la ville voisine. Ils ne supportent pas notre réputation. Ça sert à rien que tu portes plainte, en plus tu serai incapable de reconnaître ces hommes puisque tu dis que tu n’as pas eu le temps de voir leurs visage. Ca risquerai de t'attirer plus d’ennuis encore. C’est juste de la jalousie.
- En fait vous en avez rien à faire c’est ça ?
- Non, « kof kof" dit il en toussant tout en fouillant dans son tiroir. Tiens prends ça et fais en usage si besoin.
- Une bombe au poivre ? C’est une blague ! Dit-il en rattrapant l’objet que l’autre lui a lancé.Un malaise se fait sentir, le silence régnant en maître durant de longues secondes.
- Tu fais quoi encore là ? T’as des livraisons à faire ! Allé du balais !
Eren sort furieux de la pizzeria préférant s’affréter à ses livraisons. Il jure intérieurement tous les noms d'oiseaux qu’il puisse connaître, même ceux en Allemand, langue qu’il connaît si bien grâce à ses parents. Jamais il ne s’est senti autant humilié que ces deux derniers jours, pas même la foi ou il se retrouva cul nu au parc à cause d’une mauvaise blague d'Armin. La nuit est calme et plutôt douce en cette période hivernale, ce qui rend le boulot d’Eren un peu plus agréable. Entre deux livraisons, il ne peut s’empêcher de se demander s'il va être de nouveau suivi lors de sa prochaine course, ou s’il se fera frapper lorsqu’il descendra de son scooter. Ces derniers jours, et contre toute attente, une personne aura été « gentil » avec lui : monsieur Ackerman. Par « gentil », on entend bien-sûr « gentil » à sa manière, n’est ce pas ! D’ailleurs, Eren à vraiment envie de le remercier autrement qu’avec un simple mot griffonné sur un vieux ticket de caisse. [Ohoh je vous vois venir petits pervers ^^] C’est vrai, si il n’avait pas été là, il aurait eu du mal à se soigner seul et il était hors de question de demander à sa sœur.
Le réveil sonne en ce dernier jour de la semaine. Le jeune homme peine à se réveiller, tentant de tenir ses yeux embrumés ouverts. Il est encore tôt et la nuit est sombre dehors. La lumière lampadaire entre par les petits trous du volet de sa chambre, s’écrasant sur le mur comme des petites lucioles. Tel un zombie il se dirige vers la salle de bain pour se doucher et se préparer, traînant plus que ce qu’il ne faudrait sous l’eau. Il descend, et prépare son petit déjeuner. A peine à t-il eût le temps de se retourner avec son assiette, qu’il tombe dans les prunelles bridées de sa sœur qui reste bouche bée en poussant un cris de surprise.
- Mais Eren ! Ton visage !
« c’est réparti pour un tour » pense t-il.
- Ben t’es pas en cours ?
- Je suis grippée. Qu’as-tu fait ?
- Je suis tombé de mon scooter. Regarde cette pommette ! Elle est tellement colorée qu'on dirait du Desigual ! plaisante t-il.
- C’est même pas drôle, je savais que ton boulot n’était pas une bonne idée dit-elle en s’approchant de lui pour examiner ses blessures.
- Pfff, avec toi il faudrait qu’on m'enferme dans une bulle pour qu’il ne m’arrive rien.
- Tu es mon frère, je ne tiens pas à perdre un membre de plus de ma famille.
- Je vais bien.
- Oui visiblement bien, ironise t-elle. Bref, l’heure tourne, tu n’as pas un train à prendre ?
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L'accro des émeraudes *TERMINÉ*
FanficAmoureux de la beauté de son corps et de ses yeux couleur émeraude, il fera de lui la plus belle de ses muses. Déchiré, endeuillé, accro, cet artiste peintre trentenaire sera le pilier de ce jeune étudiant injustement persécuté. Jusqu'où seriez -vo...