L'accro des émeraudes *TERMINÉ*

Chapitre 11 : Une promesse. Sur le coeur!

- Alors c'est ça qu'on ressent quand on est défoncé?
- Oui.
- Livaï, plus jamais.
- Ça me rassure. Tu vois que je ne prends pas cette substance par plaisir. C'est juste pour soulager mes maux.

Il est temps pour Eren de se rendre au travail. Il traîne derrière lui un boulet énorme, cette angoisse omniprésente qui se boule au fond de sa gorge lorsqu'il passe la porte de la pizzeria. Cette soirée il ne la sent pas, mais il est bien obligé de faire ses livraisons. Alors que les paquets illicites s'écoulent petit à petit, Eren aperçois un des délinquants, seul, sur un coin de rue. Le dit délinquant lui lance un royal doigt d'honneur tout en lui criant qu'il va bientôt crever. Eren s'arrête quelques mètres plus loin.

- Tu peux te le foutre au cul ton doigt ! Lui cri Eren.
- C'est à moi que tu parles connard ?
- Si tu avais une once d'intelligence, tu verrai que tu es tout seul et que c'est bien à toi que je cause !
- On aurait dû te crever la panse dès le premier jour ! J'en peux plus de voir ta sale gueule ! Le buisisness de ton patron nous fait défaut, on a besoin de tunes. Il nous faut récupérer le marché, alors on va réussir à te crever un jour !
- Pourquoi vous vous en prenez pas plutôt à lui ?
- Parce que diviser pour mieux régner est notre devise. Et puis on prend plaisir à buter des p'tits jeunes faibles de ton genre. Je me délecte déjà de voir ton âme quitter ton corps... Il faut bien qu'on s'amuse !

Eren descend de son scooter, enlève son casque et lève les poings devant son visage pour se mettre en position d'attaque.

- Je ne suis pas faible ! dit il avec rage.
- Oh il veut se battre. Trop mignon ! J'vais te balayer en 1 seconde p'tit merdeux!

L'individu court vers Eren, poings serrés, prêt à lui fracasser le crâne. En quelques secondes, Eren se remémore les conseils que Livaï lui a donnés lors que ses entraînements. Il repense à sa mère et son père, partis bien trop tôt, sa revanche sur la vie qu'il tarde à prendre, les menaces de son patron et les sévices que lui ont fait subire les 3 délinquants. "Je vais tous vous exterminer" de dit-il en boucle. Son regard change, ses yeux se remplissent d'une rage inouïe, sa tête bout de vengeance. Il stoppe la course de l'individu en lui donnant un coup de pied dans la rotule qui craque sous sa semelle. L'homme tombe au sol, hurlant de douleur tout en se tenant la jambe. Eren se précipite pour l'accabler de coup de pieds dans les côtes et de coups de poings au visage. Le jeune homme est incontrôlable, hurlant sa colère tout en faisant pleuvoir ses coups qui se font de plus en plus violents. "N'oublies pas qui est ton véritable ennemi", se remémore t-il. Il se stoppe net, regardant ses poings douloureux en sang. L'homme gise au sol, défiguré mais en vie. Eren lui fait brusquement volte face, choqué de l'avoir tabassé. S'il ne s'était pas ressaisi, il l'aurai certainement tué dans le vouloir. Il chevauche son scooter et regagne l'appartement de Livaï, prenant soin de garer son véhicule dans le parking souterrain de la résidence.

- Gamin ! Tes mains sont en sang! Qu'est ce que t'as foutu !
-  Il y en a un à qui j'ai dû prouver que je n'étais pas un faible.
-Tch ! Quand j'te dis que tu es un idiot suicidaire... on va soigner tout ça.

Livaï part chercher la boîte à pharmacie.

- j'ai presque failli le tuer... dit-il en baissant la tête.
- C'est lui qui a commencé à vouloir se battre ?
- Non. Il m'a insulté, j'ai voulu lui montrer de quoi j'étais capable.
- T'es qu'un crétin bordel ! Si je t'apprends mes techniques c'est pas pour aller chercher les annuis ! C'est juste pour te défendre en cas de danger. Là, c'est toi qui cherche le danger ! Et si tu recommences, comptes pas sur moi pour aller fleurir ta tombe, j'en ai déjà deux à m'occuper.
- Pardon... j'ai perdu les pédales. Encore un foi.
- Tes excuses sont inutiles. Sois responsable de tes actes. A présent, t'es bien dans la merde car ils vont redoubler d'effort pour te retrouver et se vanger. Félicitations Eren, on avait bien besoin de ça. Et arrête de bouger j'arrive pas à soigner tes plaies. Vu la gueule de tes mains, t'as du lui refaire le portrait façon Picasso...