Track Six

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Un mois.
Un mois que je suis aller dormir chez lui. Un mois... On a rien fait de spécial, juste passé du temps ensemble dans sa chambre. Pourtant ça reste gravé dans ma mémoire. Je deviens fou, surement. Je suis sur mon ordi, à regarder des photos de l'époque où on était encore au foyer. Je souris. J'ai l'air stupide mais j'en ai rien à faire. Jinkyung ne fait que me coller sur les photos. Il pétait des crises pour être à côté de moi lors des photos collectives. Ce n'est pas pour rien que je regarde ces photos aujourd'hui. Ça fait dix ans aujourd'hui qu'on se connais. On a jamais rien fêté pour ce jour là. Je me demande même s'il se souvient de cette date. Je suis niais mais je sais qu'il aimera ce que je prévois pour lui. Du moins je l'espère. Il est sept heure du matin et Jinkyung viens de partir à l'université. J'ai une journée pour piquer son ordi. Je prends mon ordinateur portable avec moi et sors de mon appartement tout miteux. Je suis impatient de voir sa réaction. J'y ai pensé toute la nuit. Est-ce qu'il va pleurer, rire, me détester, en avoir rien à battre ? Peut-être tout à la fois. Impossible mais ça ne serait pas connaitre Jinkyung.
J'entre dans sa taverne et vérifie s'il n'est pas là. La voie est libre. Je me précipite dans son bureau et allume son ordi. Il a laissé sa session ouverte. Je jette un coup d'œil et vois qu'il regardait les commentaires sur notre cover de "Like This". Il me dit toujours que lire les commentaires nous aidera à progresser. Je le crois même si la plupart ne sont pas constructifs.
J'ignore tout ça et me concentre sur ma tache principale. Je suis stressé...juste un peu. J'espère ne pas me foirer. Je planifie ça depuis un mois. J'ai écris à n'en plus pouvoir, j'ai réfléchis à toute les instrumentations possibles, j'ai appris à utiliser un logiciel de montage vidéo...tout ça pour son cadeau. Un cadeau que je veux inoubliable comme le jour où l'on s'est rencontré. Le jour où il pleurait, où je l'intimidait, hostile. Ce jour où il m'a quand même accepté et considéré comme son ami. Il était mignon quand même, bien que j'essayais de me dire que je le trouvais ridicule.
J'ouvre le logiciel de son. Je suis prêt, comme je ne l'ai jamais été.

- Aller, c'est le moment ou jamais, je me chuchote à moi même.

Il est quatorze heure pile. Je suis fatigué comme je ne l'ai jamais été. J'ai enregistré tout les instruments, assemblé tout les audios, mis ma voix dessus tout ça et ai fais les derniers ajustements. J'écoute le rendu final une dernière fois. C'est assez joyeux mais à la fois triste et nostalgique. Les paroles sont pour lui et comment il a changé ma vie. Ce mec a modifié toutes mes façons de faire. Tellement que je pleure seul en écoutant ce que je viens de faire. Je ne sais pas si je suis triste, heureux ou un peu des deux. Il me rend fou. Ça m'énerve cette influence qu'il a sur moi mais d'un autre côté je le remercie. Sans lui je serais surement seul, sans avoir intégré d'école, paumé. Bien sur que je suis quand même paumé, mais moins que s'il n'avait pas été là. Je le bennis, clairement.

Je me remets de mes émotions et arrête l'enregistrement. Je prends mon ordinateur portable et le branche au siens. Je cherche le fichier vidéo que j'ai créé. C'est une simple vidéo, basique. J'ai réussis à récupérer plein de vidéos que nous prenions avec nos premiers téléphones. Des vidéos où l'on est jeunes, où on fait des conneries, on ris, on cours, on saute, on se cache. Que des souvenirs. Je les ai toute compilées en une seule et même vidéo. Je souris et pleuré en les revisionnant. Je me suis rendu compte à quel point on se voyait moins qu'avant. Devenir adulte c'est de la merde. On vois de moins en moins les gens à qui on tient, tout ça pour le bon fonctionnement de la societé. Je ne me rendais pas compte de la chance que j'avais quand j'étais un gamin. Un gamin qui croyait tout savoir. Je soupire.

- Petit con va.

Ouais, j'aime insulter le moi du passé. C'est en souriant que j'associe le son et l'image. J'observe mon œuvre. Les vidéos sont de mauvaise qualité, la qualité de nos vieux téléphone qu'on aimait tant. Je me remercie que d'avoir tout gardé. Je reste comme ça, un sourire niais au visage devant nos vieux souvenirs. Je vois les images défiler comme des œuvres d'arts. À mes yeux s'en est. Les plus belles que je n'ai jamais vu.
Je sors de ma transe quand mon téléphone vibre contre ma cuisse. Un message de la cause de mon agitation.

Såd BøÿsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant