La réalité n'est qu'illusion

Chapitre 36

J'voulais faire de mal à personne, j'voulais qu'on ait plus de fric
J'voulais qu'on puisse un peu kiffer, j'voulais qu'notre vie soit fantastique
J'voulais t'couvrir de cadeaux, t'offrir c'qu'il y a d'plus beau
J'voulais t'sortir de cette rengaine de merde : métro, boulot, dodo

Bip, bip, bi-bip, bip, bip, bi-bip.
Mon cœur se mit à battre de plus en plus fort et de plus en plus vite. Je me sentais faible et vulnérable. J'avais peur, j'étais en combat contre moi-même. Mon corps luttait de toutes ses forces pour enfin sortir de cet enfer. C'est alors que mes paupières s'ouvrirent lentement, elles étaient lourdes, j'avais l'impression d'avoir dormi durant des années et d'émerger d'un sommeil sans fin. Je me réveilla dans ce lit d'hôpital et pour la première fois tout paraissait réel.

-Florian ! Souffla une voix qui ne m'était pas indifférent.
Je tourna avec difficulté ma tête de l'autre côté de la pièce et je vis Eline, les yeux mouillés, les mains tremblantes mais le sourire aux lèvres.
Elle se leva et se mit à crier.
-Docteur, un médecin s'il vous plaît, qu'on m'amène un médecin, il s'est réveillé, il s'est réveillé !
J'étais perdu. Je ne comprenais pas ce que ces paroles signifiaient. Je ne savais pas ce que je faisais là, quelques minutes auparavant j'étais sur scène...
-Oli, où est Oli ?
Ma respiration devint rapide, je ne contrôlais plus mon souffle. Mon thorax se gonflait et se dégonflait à une vitesse éclair. Quelque chose n'allait pas, je l'avais compris.
-Je veux voir mon frère. Laissez moi partir !
Des médecins arrivèrent alors.
-Calmez vous Florian. Vous n'êtes pas en état de marcher, arrêtez de bouger.
-Vous ne comprenez pas, je veux savoir où est mon frère !
-Une psychologue va arriver, elle vient pour vous parler, il y a des choses que vous devez savoir. Vous êtes partis durant longtemps... vous revenez de loin, de très loin...
-Je suis parti ? Comment ça parti ? Je ne comprends rien à ce que vous me racontez ! J'étais sur scène avec mon frère, je suis tombé et je me suis réveillé ici. Je n'ai pas besoin d'une psychologue, j'ai juste besoin de voir Olivio.
Eline arriva alors, m'embrassa, me pris dans ses bras puis elle se détacha. Des larmes coulèrent le long de ses joues, ses yeux étaient rouges, elle était pâle et semblait fatiguée.
-Tu m'as tellement manqué. Je n'ai jamais perdu espoir, au plus profond de moi je savais qu'un jour je te reverrais.
-Eline je ne comprends pas... on ne s'est jamais quitté.
-Flo, tu... je suis tellement désolée.
-Quoi ? Je quoi ? Désolée mais pourquoi ?