2 - Ralph

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Oh ! Putain !

Tout en me suçant, elle me regarde avec ses grands yeux bleus maquillés de noir. Ses lèvres pulpeuses m'entourent, montent et descendent. Ses seins compressés dans son soutif ne demandent qu'à être touchés mais elle grogne et plaque mes mains au matelas. Sa langue nargue, sa bouche se resserrent, ses mains malaxent, bordel !

_ Arrêtes ! Je vais... l'avertis-je.

Elle redouble d'ardeur, me regarde comme si j'étais sa proie et putain que j'aime ça ! Je jouis dans sa bouche, elle continue plus lentement, elle m'achève.

_ Arrêtes, tu vas me tuer. dis-je à bout de souffle.

Ses yeux rient, elle se retire et avale. Elle me lèche, m'embrasse et quitte le lit. Dans l'encadrement de la porte, elle se retourne avant de me souhaiter une bonne journée.

J'entends ses pas crisser sur le gravier du parking. Elle démarre et merde !

J'arrache le drap et sort dehors. Elle écarquille les yeux et sourit quand j'ouvre sa portière. Je défais sa ceinture et la soulève contre moi. Enlacés, je l'embrasse à en perdre haleine avant de me résigner à la laisser partir au boulot. Je regarde la Mini partir et disparaître derrière le virage.

Si elle habitait ici, on aurait pas une heure de route qui nous sépare. Ça fait un mois que j'attends une réponse.

_ Hé Don Juan ! Va t'habiller où je te les arrache ! menace Vincent dans mon dos.

Oh putain !

_ Oui patron !

Je cours un drap autour de la taille avec les gravillons qui s'incrustent dans mes pieds. J'entends résonner le rire caverneux de Vincent sous l'avant-toit. C'est vrai que je dois avoir l'air con quand même. Je ris de moi-même et pars sous la douche.

_ Tu as l'air bien fatigué. remarque Linda, la secrétaire de la concession.

_ Tu trouves ?

Elle n'a pas le temps de répondre que David me tape dans le dos.

_ Hé bé ! Elle t'a sucé jusqu'à la moelle ? demande-t-il.

_ David ! s'offusque Linda de sa voix suraiguë.

_ Quoi ? T'aurai aimé que ta bouche lui sert de ventouse ? continue David.

_ Franchement, je ne sais pas ce que je te trouve, crétin. réplique sa copine.

_ Moi je sais... répond gaiement son mec.

Elle rougit et nous ordonne d'un mouvement de bras de déguerpir du bureau.

_ Alors ? demande mon collègue, toujours autant curieux.

J'aime pas trop dévoiler mes ébats mais il ne va pas me lâcher si je lui donne pas un os à rogner.

_ Tu n'as même idée de la manière dont elle m'a réveillé et encore moins de ce qu'elle a avalé au p'tit déj'. dis-je en crânant.

_ Oh le veinard ! dit-il dans mon dos pendant que j'enfile ma combi.

Tout en préparant la teinte, mes pensées s'égarent, ce bleu est bien loin de la beauté de celui des yeux d'Alexine. Leur couleur change beaucoup avec le temps mais aussi avec ses humeurs. Ce matin il était profond alors que samedi, à son arrivée, il était orageux. J'ai bien vu qu'elle était tracassée toute la soirée. Elle s'est détendue qu'après avoir joui et c'est rapidement endormie. Le lendemain ça allait mieux, j'en ai conclu que c'était juste de la frustration.

SURFACEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant