9 - Alexine

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Le cœur gros, les yeux encore brouillés, je me blottis dans les plaids du canapé.
La sonnerie de mon portable me réveille, Faustino, j'ai pas envie de lui parler. Je coupe la sonnerie et me rendors.

Des coups à la porte me réveillent, je me rends compte qu'il fait déjà nuit. Quel est le sale type qui tambourine comme ça ? Il va se faire recevoir celui-là.

_ Mais c'est quoi ce bordel ? demandai-je en ouvrant.

Faustino ? Mais il était sur Bordeaux ?

_ J'étais inquiet, tu ne répondais pas.

Il a l'air effectivement soulagé mais en le voyant, je repense au mal que j'ai fait à Ralph et ça, cause de ce que j'éprouve pour lui.

_ Tu parles, tu balises parce que tu sais que je vois quelqu'un et que trop occupée, je n'ai répondu.

_ Si tu tenais vraiment à lui, tu n'aurais pas répondu à mon mail, tu ne m'aurais pas ouvert la porte, ni même ton lit.

La gifle est partie toute seule.

_ Je te hais, à cause de toi j'ai blessé un homme à qui je tiens sincèrement. A cause de toi je suis maudite depuis six longues années. Jamais j'aurais dû croiser ton chemin Faustino.

_ Pourquoi crois-tu que je viens te voir chaque année ? Pour coucher ? C'est ce que tu crois ? Je n'arrive pas à rester avec une femme car elles ne sont pas toi. J'ai voulu ce poste pour pouvoir te voir, jusqu'au jour où je te demanderai enfin de me rejoindre. Viens avec moi, tous les deux ans je pourrais être muter dans un autre pays. Je ne te garantis rien pour la France mais s'il le faut pour que je puisse vivre avec toi, je ferai tout ce qui est possible je te le promets. Tu n'es pas maudite, tu brûles pour moi comme je souffre d'être éloigné de toi. Je t'en prie laisses nous une chance.

Ses mots griffent ma peau, s'immiscent dans mes plaies et m'atteignent là où ça fait vraiment mal.

_ Va-t'en. Laisse-moi s'il te plaît, j'ai besoin d'être seule.

_ Promets-moi d'y réfléchir, appelle-moi.

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