Karl. Elle sait qui il est, et elle l'aime à la folie.
Tyler. Il a tout abandonné pour elle, et son amour le consume.
Tome 2 de Our Physical Fatality, je vous conseille sincèrement de lire le premier tome si vous souhaitez comprendre quelque chose à...
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TYLER
Le show ne commence que dans deux heures, et j'ai un peu de temps pour fouler la piste et m'y habituer, préparant ainsi mon apparition prochaine. Aujourd'hui, je participe au défilé de Robert Cavalli, en collaboration avec Bulgari... C'est sans doute un de mes plus gros contrats de la saison, et avec la tenue et les bijoux, je porterai sans doute l'équivalent d'un an de salaire sur mes épaules. Autant dire que je ne dois pas faire le moindre écart.
Et c'est bien plus facile à dire qu'à faire, avec tous les regards qui me suivent depuis mon arrivée et les murmures de certains... Olivia a toujours été une créatrice très appréciée dans la profession, autant par les différents techniciens que par les mannequins, et le fait que je lui ai « volé son fiancé », pour reprendre les termes de l'article que j'ai déjà lu une centaine de fois, ne plaît pas vraiment à mes collèges... Comme si j'avais été la seule décisionnaire. Mais je ne leur donnerai pas la satisfaction de me cacher et d'éviter leur jugement, j'ai un contrat à remplir, et je vais le faire. Passant devant la congrégation des langues de pute, je leur adresse un large sourire, s'apparentant plus facilement à un majeur levé vers le ciel qu'à une véritable marque de sympathie envers ces adorables petits serpents.
Alors que, talons aux pieds, je commence à répéter la défilé, une voix m'interpelle dans la salle, jusqu'à présent vide.
- Tyler, je n'en peux plus, je ne sais même pas pourquoi je suis toujours ton agent !
Orlando, bien sûr.
- Sans doute pour le pourcentage que tu touches sur mes honoraires, je réponds tout en continuant à marcher, au rythme d'une musique imaginaire.
- Exactement ! Et entre tes différentes arrestations, les calomnies d'Olivia et ton aventure avec notre boss, tu vas finir par ne plus me rapporter un sou ! Tu te rends compte que tu commences vraiment à avoir une réputation sulfureuse ?!
- Et ? Je travaille bien, je ne fais pas de demandes extravagantes et je porte à merveille les vêtements, non ? Les marques savent que je suis fiable.
- Toi, oui. Ton image, un peu moins. Et, je suis navré de te l'annoncer, mais c'est ça que tu vends : ton image.
Je manque de trébucher et pousse un juron, me redressant in extremis. Agacée, je me tourne vers le nouveau Jiminy Cricket, puisque c'est le rôle qu'il semble vouloir endosser aujourd'hui.
- Tu ne veux pas me laisser travailler un peu ? Si tu continues à me sermonner pendant mes répétitions, je vais finir par être un véritable boulet et ne plus rien te rapporter, même avec mes shows.
Il est allé s'asseoir sur les chaises déjà installées dans la salle, les bras croisés, et je vais le rejoindre.
- Si au moins on savait qui en a parlé aux journalistes... soupire-t-il.
